Joseph d'HaussonvilleJoseph d’Haussonville
Joseph Othenin Bernard de Cléron, comte d'Haussonville, né à le à Paris 1er et mort le à Paris 7e, est un historien et homme politique français. BiographieFils de Charles Louis d'Haussonville, chambellan de Napoléon Ier, pair de France et de Jeanne Marie Falcoz de La Blache, Joseph Othenin d'Haussonville entre très jeune dans la carrière diplomatique et est en poste comme secrétaire d'ambassade à Bruxelles, Turin et Naples. Ses parents veulent d'abord le faire élever à la maison mais Joseph d'Haussonville rapporte qu'à 12 ans, il a déjà épuisé deux précepteurs, dont un s'y est repris à deux fois. Il est placé au collège et suit les cours de Louis-le-Grand. En 1827, il devient bachelier ès lettres et commence des études de droit. Le 19 mai 1828, il est nommé attaché à l'Ambassade de France à Rome auprès de François-René de Chateaubriand. Chateaubriand démissionne de son poste en août 1829 lors de la constitution du ministère Polignac ; Joseph d'Haussonville se dit « gros jean comme devant »[Quoi ?]. Après la révolution de 1830, il fait partie de l'ambassade de France à Londres de Talleyrand. Il est conseiller général de Seine-et-Marne pour le canton de Donnemarie-Dontilly, où se trouve son domaine de Gurcy-le-Châtel (du -). Il quitte la carrière diplomatique pour entrer dans la politique en étant élu le député par le 4e collège de Seine-et-Marne (Provins)[1]. Il est réélu le [2]. À la chambre, il fait constamment partie de la majorité ministérielle et prononce d'importants discours sur le droit de visite, l'enquête électorale, le scrutin public et le scrutin secret, les chemins de fer de Lyon, le budget. Il est l'auteur d'une proposition de loi sur les conditions d'admission et d'avancement dans les emplois publics, le rapporteur d'un projet de crédit destiné aux travailleurs libres dans les colonies, présente et soutient des pétitions de protestants demandant le libre exercice de leur culte. Comme son beau-père, il rentre dans la vie privée à la chute de la monarchie de Juillet, en 1848. Sous le Second Empire, il fait partie de l'opposition orléaniste et y joue un rôle très actif, publiant à Bruxelles un journal d'opposition, Le Bulletin français. Le 15 juillet 1854, sa mère meurt : il est son seul héritier. En 1863, il soutient activement la candidature de Lucien-Anatole Prévost-Paradol à l'Académie française. Ses ouvrages historiques lui valent d'être lui-même élu le 29 avril 1869 au 22e fauteuil de l'Académie française. Il y succède à Jean-Pons-Guillaume Viennet et est reçu par Saint-Marc Girardin le 31 mars 1870. Notoirement orléaniste, il est dispensé de la visite d'agrément à Napoléon III. Il reste à Paris pendant le siège de 1870-1871 et laisse un récit de cet événement. Après la guerre de 1870, il fonde et préside l'Association des Alsaciens-Lorrains, formée pour aider les habitants de l'Alsace-Lorraine qui ont choisi de conserver la nationalité française à s'établir en Algérie[3]. En 1871, il est candidat aux élections législatives complémentaires du sur la liste de l'Union parisienne de la presse, mais il n'est pas élu. En 1876, il devient propriétaire du château de Coppet, en Suisse[4]. En 1878, il est nommé sénateur inamovible et le reste jusqu'à sa mort[5]. Au Sénat, il s'allie avec le centre droit pour défendre les congrégations religieuses. Distinction
Mariage et descendanceIl épouse en 1836 Louise-Albertine de Broglie (château de Coppet, 25 mai 1818 - Paris 7e, 21 avril 1882), fille de Victor de Broglie, 3e duc de Broglie, pair de France, ministre puis président du conseil sous Louis-Philippe, membre de l'Académie française, et d'Albertine de Staël-Holstein. Elle est la petite-fille de Germaine de Staël. Son portrait a été peint par Ingres. Ils ont trois enfants :
À Paris, ils habitaient l'hôtel de Broglie, 35, rue Saint-Dominique, qu'ils font réaménager par Gabriel-Hippolyte Destailleur en 1865. Le 21 avril 1882, son épouse meurt et, le 30 juin 1882, il se sépare de l'hôtel de Broglie. Il s'installe dans un autre hôtel, 9 rue Las-Cases, avec son fils Paul et sa femme. Il y meurt le 28 mai 1884[6]. Publications
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
|