Fils d'instituteur, ordonné prêtre en 1905, Joseph Bovet devient d'abord vicaire à Genève puis retourne à Fribourg, où il consacre sa vie avant tout à la musique en tant que maître de chapelle, c'est-à-dire professeur, chef de chœur et compositeur. Sous les voûtes de la cathédrale Saint-Nicolas, il permet au ténor suisse Charles Jauquier de se révéler avant de l'aider à s'engager dans une longue carrière artistique.
Si sa fonction de maître de chapelle, pour laquelle il est nommé en 1923, l'a amené à écrire un grand nombre d'œuvres religieuses, tant en français qu'en latin et en patois, c'est principalement à ses œuvres profanes que l'abbé Bovet doit sa notoriété. En effet, il a écrit près de 2000 chants aux textes simples dont une moitié n'est pas d'inspiration religieuse, mais parle de la nature, de la vie à la campagne ou encore de la famille. Il est notamment l'auteur de la chanson « Le vieux chalet », succès mondial traduit en 17 langues[1].
Il a également beaucoup œuvré pour le développement du chant choral dans le canton de Fribourg car, en tant qu'enseignant à l'École normale, il a formé un très grand nombre de chefs de chœurs (à cette époque, la direction de la chorale paroissiale était généralement confiée à l'instituteur du village).
Absent de la scène publique depuis 1947 en raison d'une cabale dirigée contre lui à Fribourg, Bovet s'installe en août 1948 dans une pension à Territet, puis emménage en avril 1949 à la Villa Toscane à Clarens. C'est là qu'il reçoit en septembre 1950 la croix de la Légion d'honneur[3].
↑Catalogue des chansons de l'abbé Bovet, bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg.
Bibliographie
Patrice Borcard, Joseph Bovet, 1879-1951 : Itinéraire d'un abbé chantant, Fribourg, Éditions La Sarine, , 256 p. (ISBN978-2-88355-014-8, lire en ligne).
Jean Winiger, L'abbé Bovet. Là haut sur la montagne : Au-delà de la légende, Bière, Cabédita, coll. « Archives vivantes », , 200 p. (ISBN978-2-88295-767-2).