Joseph-Auguste FortJoseph-Auguste Fort
Joseph-Auguste Aristide Fort, né à Mirande le et mort à Menton « villa le vallon solitaire » le , est un médecin, anatomiste, chirurgien et voyageur français[1]. BiographieReçu docteur en médecine en 1863, agrégé en 1868, professeur libre d'anatomie à l’École pratique de la faculté de médecine de Paris, Jules Ferry le charge en 1880 d'une mission de recherche sur l'enseignement de la médecine en Amérique du Sud. Il part ainsi de Bordeaux le et arrive à Montevideo le . Il visite alors les institutions médicales de la capitale de l'Uruguay et donne des conférences. Il se rend ensuite à Rio de Janeiro où il juge l'enseignement médical très insuffisant et fait une leçon d'anatomie à Pedro II qui le décore de l'ordre de la Rose. Fin 1880, Fort revient en France puis repart l'année suivante pour le Brésil où il réside plus d'une année à Rio et voyage à Jaguarão, Bagé et Santana do Livramento où il échappe à une tentative d'assassinat. Il voit encore Salto et songe à s'installer à Montevideo mais la violente campagne de presse dont il est le sujet par le corps médical l'en dissuade. Fort, en , fait un nouveau voyage au Chili. Parti de Bordeaux, il atteint Buenos Aires puis, en train, gagne Mendoza et, à dos de mulet, passe la cordillère des Andes en une semaine. Il s'installe alors à Santiago où il doit faire revalider ses diplômes pour pouvoir exercer. Il doit, comme à Montevideo, affronter une importante coalition de médecins et d'étudiants chiliens. Si Fort a publié beaucoup, il s'est aussi fait de nombreux ennemis par son caractère, que ce soit en France ou en Amérique du Sud. Dans Le Journal en date du 27 juin 1905, un journaliste y relate les débats du procès du docteur Fort, auquel « l’action publique reproche sa négligence et son imprudence, au sujet de deux opérations malheureuses, qu'il fit à l'aide de l'électrolyseur linéaire, instrument dont il est l'inventeur ». Le docteur Fort avait laissé un bout de sonde de caoutchouc dans l'estomac du commandant Amouroux, et dans la vessie d'un receveur des contributions indirectes, M. Viry. Le commandant meurt, 15 jours après l'opération, et le receveur, au bout de quinze mois. Néanmoins, le Parquet n'a relevé contre le docteur Fort que le délit de blessures par imprudence[2]. À la fin du XIXe siècle, le Docteur Fort vient passer ses étés à Biarritz ou sa mère s’est retirée. Dès 1890, il achète des terrains notamment ceux qui bordent plus tard l’avenue des Pyrénées (avenue Joffre aujourd’hui). Il vend en 1910 à Frédérick Edward Gibert alors agent consulaire des États Unis, mais également président des fêtes de Biarritz les terrains à bâtir ou sera construite la Villa Zurbiac. Joseph-Auguste Fort, lors de son installation à Menton, fit donation à sa fille et son gendre Pierre Marie « Charles » Mestre de La Roque de ses biens à Biarritz. Ceux-ci feront construire les villas Colonna (1893), Claire-feuille (ex villa Faust), Miranda (style néobasque) et la villa Mauresque (ex villa Fort), toutes encore resplendissantes à Biarritz aujourd'hui[3]. Le docteur Fort meurt à Menton en 1912, il avait demandé à reposer à Biarritz au cimetière Sabaou ou son caveau se trouve aujourd’hui conformément à ses dernières volontés[3]. Œuvres
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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