Elle est la fille de Jacques Mézeray, limonadier de la Comédie-Française, installé rue Molière (actuelle rue Rotrou)[1], qui a donné son nom au Café Mézeray[2], et de Marie-Antoinette Muret[3],[4].
Elle se contente, la plupart du temps, de doubler Mademoiselle Contat dans l'emploi des grandes coquettes, lorsque celle-ci s'absente de Paris, et crée quelques rôles dans les comédies de l'époque. Elle joue La Coquette corrigée de La Noue, La Fausse Agnès de Destouches. Sa beauté supplée à son manque de sensibilité et surtout de travail.
L'âge venant, on lui demande de prendre aussi l'emploi des mères nobles[18]. En 1814, devant son incapacité à changer d'emploi et à corriger ses défauts, notamment une voix de tête devenue désagréable, le comité demande sa mise à la retraite, effective le 1er avril1816, après la représentation d'adieu[19], le 27 décembre 1816[20].
N'ayant plus de riches protecteurs pour subvenir à ses besoins de luxe, couverte de dettes, Joséphine Mézeray est poursuivie par ses créanciers. Elle perd la tête, quitte son domicile et tente de mettre fin à ses jours en 1818[21], en se jetant dans un fossé plein d'eau derrière Les Invalides[5]. Elle se laisse aller à la boisson et meurt en 1823, dans un état de folie délirante : selon les sources, soit à l'ancienne maison de santé du docteur Pierre Antoine Prost (reprise en 1820 par son confrère Esprit Blanche) au 4, rue Traînée (actuel 22, rue Norvins) à Montmartre[22], soit à l'hospice de Charenton[23].
1792 : Paulin et Clairette ou les Deux Espiègles, comédie-opéra en deux actes en prose de Nicolas Dezède, création le 5 janvier, Théâtre de l'Odéon, rôle de Clairette.
1803 : Les Trois Sultanes, comédie en trois actes et en vers de Favart, représentée pour la première fois au théâtre-français, le 28 avril, rôle de Delia[25].
Iconographie
Tableau d'Antoine-Jean Ansiaux, huile sur toile, ovale, représentant Joséphine Mézeray en train d'étudier le rôle de Célimène du Misanthrope de Molière, rôle qu'elle a tenu de 1799 à 1811[26],[4].
↑Gustave Desnoiresterres, Grimod de La Reynière et son groupe, (lire en ligne)
↑Alexandre-Balthazar-Laurent Grimod de La Reynière, A Mademoiselle Joséphine Mézeray, première actrice du Théâtre-françois, en lui envoyant un cachet de bureau avec son chiffre, (lire en ligne)
↑Eduard Maria Oettinger, Un agathopède de l'Empire ou essai sur la vie et les travaux gastronomico-littéraires de feu Grimod de La Reynière, (lire en ligne)
Edmond-Denis de Manne, Galerie historique des comédiens de la troupe de Talma : notices sur les principaux sociétaires de la Comédie française depuis 1789 jusqu'aux trente premières années de ce siècle, Lyon, , 436 p. (lire en ligne), p. 147.