Joachim Hamann
Joachim Hamann, né le à Kiel et décédé le , est un officier de l'Einsatzkommando 3, une unité de l'Einsatzgruppe A, responsable de dizaines de milliers de morts (principalement juives) en Lituanie[1]. Hamann a organisé et commandé le Rollkommando Hamann, une petite unité mobile de mise à mort composée de 8 à 10 Allemands et de plusieurs dizaines de collaborateurs lituaniens locaux et de la police de sécurité. BiographieHamann est de descendance allemande balte[2]. Après une formation de chimiste, il rencontre des difficultés à trouver un emploi en raison de la Grande Dépression. Il rejoint la SA en , le parti nazi en et la SS en [3]. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il sert dans la Wehrmacht lors de l'invasion de la Pologne et de la bataille de France en tant que parachutiste (Fallschirmjäger)[4]. Il rentre à Berlin où suit des cours de formation de la SS, avant d'être promu SS-Obersturmführer en . Après l'invasion de l'Union soviétique les nazis, Hamann organise et commande l'unité d'escadron de la mort Rollkommando Hamann qui se rend responsable de la mort d'au moins 39 000 Juifs dans divers endroits de la Lituanie[1]. L'unité assassine ensuite 9 102 personnes, à majorité juives, dans le ghetto de Daugavpils[5]. Le supérieur de Hamann, Karl Jäger, documente ces meurtres dans le célèbre « rapport Jäger ». Néanmoins, l'historien Martin C. Dean impute le nombre de morts du Rollkommando Hamann à environ 60 000 Juifs rien qu'en Lituanie[6]. Hamann quitte la Lituanie en et poursuit sa carrière dans la SS[7]. En 1942, le SS- Hauptsturmführer Hamann participe à l'opération Zeppelin, un projet visant à recruter des prisonniers de guerre soviétiques pour mener des opérations d’espionnage et de sabotage derrière le front russe[8]. À partir de 1943, il travaille dans le Amt IV du RSHA (Gestapo) au cours duquel il est impliqué dans l'arrestation et l'exécution de membres présumés du complot du 20 juillet 1944. Il est ensuite nommé assistant d'Ernst Kaltenbrunner, le directeur de l'office central de la sécurité du Reich[4]. En , Hamann est promu SS-Sturmbannführer. Afin d'éviter tout jugement, Hamann se suicide en [4]. Notes et références
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