Jeanne MacherezJeanne Macherez
Jeanne Macherez en septembre 1914.
Jeanne Macherez, de son nom de naissance, Jehanne Louise Virginie Wateau, née le à Guise et morte le à Soissons, est une héroïne de la Première Guerre mondiale et la Mairesse de Soissons autoproclamée en 1914[1],[2],[3]. BiographieFamilleJehanne Wateau, naît à Guise, le . Elle est la fille d'exploitants agricoles, Valentine Dorigny et Virgile Wateau. Elle épouse à Tavaux-et-Pontséricourt, le , Alfred Macherez qui sera conseiller général, député et sénateur de l'Aisne. Le couple s'installe à Soissons. Alfred Macherez meurt le [1],[2],[3]. Engagement socialJeanne Macherez est particulièrement investie dans des causes humanitaires. Elle crée la Goutte de lait qui se propose de venir en aide aux nourrissons. Elle assure la présidence pour la région de Soissons-Braine de l'Association des Dames françaises et est membre de la Croix-Rouge française[1],[2],[3]. Première Guerre mondialeLorsque la Première Guerre mondiale éclate, Jeanne Macherez, veuve, a 63 ans. Elle dirige l'Hôpital auxiliaire 201 qui dispose de dix ambulances[3]. Le , les Allemands entrent dans Saint-Quentin et le lendemain ils sont à Soissons. Un officier, en quête de ravitaillement, entre dans la ville. En tête, un groupe de civils français pris en otage pour constituer un bouclier humain. L'officier exige de parler au maire qui, il ne le sait pas, a abandonné son poste. Il menace : si le maire ne se donne pas à connaître, la ville sera mise à sac, incendiée. Jeanne Macherez sort alors du rang et lance : « Le maire ? C'est moi ! ». Pendant douze journées, elle est l'interlocutrice des Allemands. Elle négocie tout et parvient à minimiser les retombées néfastes de cette occupation et prémunir la région des exactions allemandes et des pillages en n'hésitant pas à lancer un « Si vous osez commettre cela, alors c’est que vous m’aurez fusillée avant ! »[4]. Munie d'un laisser-passer allemand, elle veille, dans tous les endroits occupés par l'ennemi, à ce que les installations et la population ne pâtissent pas de la situation. Le , à l'issue de la Première bataille de la Marne, les Allemands sont contraints à ne plus occuper que la rive droite de l'Aisne. Soissons est libérée. Jeanne Macherez reprend ses fonctions au sein de l'hôpital 201 au côté d'une Parisienne, Germaine Sellier, la Dame blanche de Soisson[3]. Le préfet de l'Aisne, Robert Leullier nomme alors Georges Muzart à la mairie de Soissons. Le rôle tenu par Jeanne Macherez est encensé par les uns et minimisé par les autres. Elle ne revendique rien, observant seulement que ce sont les circonstances qui l'on amenée à tenir ce rôle[1],[2],[3].
L'écrivain et journaliste Paul Ginisty dira d'elle le :
Décorations
HommageLe est inaugurée à Soissons, dans le quartier Saint-Crépin, une rue à son nom[2]. Notes et références
Voir aussiLiens externes
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