Jean SvagelskiJean Svagelski
Jean Svagelski, né le , à Châlons-en-Champagne (Marne) et mort le , à Dijon (Côte- d'Or), est un philosophe français. Élève et disciple des philosophes Gaston Bachelard et Georges Canguilhem, il s'inscrit dans la tradition de l'épistémologie française en y apportant un éclairage novateur. Spécialiste du Siècle des Lumières, il accède au grade de Docteur d’État avec sa thèse consacrée à « L’idée de compensation en France, 1750-1850 », publiée en 1981. Il y montre l’importance heuristique de cette notion dans l’histoire des idées et le développement de la connaissance. Sa vie et son œuvre témoignent d’un attachement indéfectible pour l’enseignement de la philosophie, discipline qu’il fait rayonner jusqu’à la fin de sa vie dans la communauté scolaire et universitaire, à la fois comme pédagogue et comme penseur. BiographieJean Svagelski naît le , à Châlons-en-Champagne.Son père Henri Svagelski est militaire, sous-officier, et sa mère Simone née Neuhauser, fille d'agriculteur de la Marne, s'occupe de ses enfants. Il est l'aîné d'une fratrie de quatre enfants, Ginette, Françoise et Philippe. Après des études secondaires au lycée de sa ville natale, il poursuivit ses études supérieures à Paris, en khâgne au lycée Henri-IV, études interrompues épisodiquement pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, il poursuivit son activité comme penseur engagé au cœur du savoir, en Philosophie, discipline charnière la plus à même, pour lui, de faire le lien entre la connaissance des idées et celle de la vie et du vivant. Il fit ses études de philosophie à Paris, à l'Université de la Sorbonne, où il suivit les cours du philosophe Gaston Bachelard et où il obtint une licence et une maîtrise. Il décida de consacrer alors sa vie à l’enseignement de la philosophie et d’apporter sa contribution au développement des idées. Il épouse Paulette Modin, fille de l'artiste-peintre Véronique Filozof, en 1948. L’amitié que lui porta au cours de sa jeunesse châlonnaise l’écrivain et poète Henri Vendel influença son parcours [1]. Henri Vendel était notamment directeur de la bibliothèque municipale et des musées de Châlons-en-Champagne, fondateur des bibliothèques circulantes. Il s’imprégna alors non seulement des grands textes classiques mais aussi des idées contemporaines comme celles de Jean-Paul Sartre et de Gaston Bachelard, champenois comme lui [2]. Il enseigna d’abord la philosophie à Strasbourg, au lycée Fustel-de-Coulanges, puis, après l’obtention du CAEC de philosophie en 1950, à Nîmes et Dijon. Il fut nommé au Lycée Alphonse-Daudet, à Nîmes, où il enseigna de 1951 à 1965 avant de rejoindre un poste en classe de terminale et en classe préparatoire aux grandes écoles, au Lycée Carnot de Dijon, de 1965 à 1977. Devenu agrégé de Philosophie, il fut nommé Inspecteur d'académie - inspecteur pédagogique régional auprès des enseignants de philosophie dans les Académies de Strasbourg, Reims, Lyon, Dijon, mission qu’il exerça jusqu’à son départ en retraite, en 1989. D’un point de vue philosophique, tout en menant des activités d’enseignement, de conseil et de formation auprès des enseignants eux-mêmes, il orienta sa réflexion vers l’épistémologie et l’histoire des sciences aux côtés de Georges Canguilhem. Celui-ci ne cessa de l'accompagner tout au long de sa carrière, dans le cadre de ses fonctions d'Inspecteur Général de Philosophie et de ses multiples activités, dont celles menées à l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques dont Gaston Bachelard fut auparavant le directeur. Jean Svagelski fit ainsi la connaissance de François Dagognet, disciple également de Georges Canguilhem. Une amitié durable lia ces philosophes. Spécialiste du Siècle des Lumières, il accéda au grade de Docteur d’État avec sa thèse consacrée à « L’idée de compensation en France, 1750-1850 », publiée en 1981, qui montre l’importance heuristique de ce concept comme principe essentiel de découverte dans le domaine de l’histoire des idées et dans le développement de la connaissance. Ainsi que l'écrit le philosophe Jean-Claude Beaune :
Jusqu’à son décès, le à Dijon, il ne cessa d’apporter sa contribution au débat sur l'histoire des idées, au développement de la connaissance, indissociable, à ses yeux, de la connaissance de la vie et du vivant, et de faire avancer l’enseignement de la philosophie, comme ses publications et conférences en apportent le témoignage. Il est le père de la poétesse Anne Brousmiche[4]. ŒuvreBibliographieListe non exhaustive Ouvrages :
Contributions à des ouvrages :
Articles :
Communications lors de colloques :
Notes et références
Sources
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