Jean SavatierJean Savatier
Jean Savatier [2] est un professeur émérite de droit social de l'université de Poitiers, né le et décédé le à Poitiers[3]. BiographieAiné des douze enfants de René Savatier, juriste réputé et emprisonné par les Allemands en 1943 car soupçonné d'appartenir à la Résistance, il est contraint de partir en camp de travail en Autriche dans le cadre du S.T.O. avec deux de ses camarades de faculté parmi lesquels Alain de Lacoste-Lareymondie futur député et conseiller d'État. Après une thèse de doctorat en droit à la faculté de droit et de sciences sociales de Poitiers intitulée L'étude juridique de la profession libérale, il passe l'agrégation de droit privé et reprend la carrière familiale[4] en devenant professeur de droit. Faisant suite à une vocation sociale initiée par son grand-père Henri Savatier l'un des pères fondateurs du Catholicisme social français[5], il choisit de se spécialiser en droit social[6] domaine où il acquiert une grande notoriété[7]. En 1960, à la suite du décès de Paul Durand, il entre avec Jean-Jacques Dupeyroux[8] dans l'équipe de direction de la revue de droit social de la collection Dalloz, qu'il ne quittera qu'à l'âge de 88 ans en 2010. Son livre Le droit du travail qu'il écrit en collaboration avec le professeur Jean Rivero, devient un ouvrage de référence pour tous les étudiants, enseignants et spécialistes du droit social. Il fut réédité 13 fois entre 1966 et 1993 et paru aux Presses universitaires de France. De manière parallèle, avec son père, René Savatier, il participe à l'élaboration d'une nouvelle discipline du droit : le droit médical[9] qu'ils définissent dans leur ouvrage Traité de Droit médical parue en 1956 comme l’étude des relations juridiques où est engagé le médecin[10]. Catholique engagé, comme toute sa famille, il apporte sa contribution au débat sur l'Interruption volontaire de grossesse en publiant en 1970 par l'intermédiaire du Cercle catholique des médecins français, un article intitulé Faut-il modifier la législation française sur l'avortement ?[11]. Participant comme juriste catholique à une réflexion sur la mort, Jean Savatier estime que « le travail du théologien est de rechercher la signification de la mort et non d'en énumérer les signes, et que le droit n'a pas non plus à définir la mort, mais seulement à formuler certaines règles de conduite facilitant aux médecins l'exercice de leurs responsabilités ». C'est une position à laquelle adhérera le pape Jean-Paul II, comme l'explicite en le citant un article du Monde de sur la position de l'église concernant la mort cérébrale[12]. En 1992, les collègues et amis du professeur Jean Savatier ont voulu lui rendre hommage en écrivant une série d'articles illustrant une œuvre remarquable et imposante consacrée pour l'essentiel au droit social et au droit médical[13]. Vie privéeIl se marie le avec Anne Desroy et est père de sept enfants : Michel, Xavier, Luc, Pierre, Hilaire, Dominique et Marie-Madeleine. Carrière
Décorations
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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