Jean Rousset de MissyJean Rousset de Missy
Jean Rousset de Missy, né le à Laon et mort le à Uithoorn ou Maarssen (Provinces-Unies), est un juriste, historien et journaliste français qui a fait carrière surtout dans les Provinces-Unies parce qu'il est huguenot. Il est renommé pour ses écrits sur le droit international. BiographieNé à Laon de parents protestants, il est forcé d'étudier au collège du Plessis à Paris à cause de ses convictions religieuses[1]. Adulte, il joint la Staatse leger (armée d'État hollandaise) et combat à la bataille de Malplaquet (1709), l'un des conflits de la guerre de Succession d'Espagne[2]. Ensuite, il fonde une école pour garçons aristocratiques à La Haye, qu'il dirige jusqu'en 1724[1]. JuristeIl collabore avec Jean Dumont de Carelskroon (1667–1727), juriste de Charles VI, empereur des Romains et auteur de Corps Universel Diplomatique du Droit des Gens[3], auquel Rousset ajoute un supplément en 1739[4]. Les ouvrages Recueil historique[5] et Intérêts presens[6] de Rousset constituent la référence sur le droit international pour les diplomates contemporains. Il met l'emphase sur l'importance d'un droit volontaire, ou secondaire : en ratifiant des traités, les monarques, les républiques et les cités ont régulièrement amendé, modifié ou créé le droit international. En ce qui concerne le droit naturel, Rousset renvoie aux théoriciens du XVIIe siècle Hugo Grotius et Samuel Pufendorf. Il indique que son travail de regroupement d'actes formels vise à guider les dirigeants et leurs conseillers. Dans la préface de ses Intérêts presens de 1733, il écrit :
Rousset croit que les conflits entre États souverains peuvent être résolus grâce à des procédures éprouvées, en s'appuyant à la fois sur les anciens traités (de Westphalie, d'Oliva, Bulle d'or de 1356) et les nouveaux traités (par exemple, le traité d'Utrecht de 1713). La guerre pouvait donc être évitée en empruntant une voie de résolution de conflits informelle et alternative. Rousset épousait donc les vues du premier ministre français André Hercule de Fleury (1653–1743) et du premier ministre britannique Robert Walpole (1676–1745), qui poursuivaient la politique du régent français Philippe d'Orléans, de son ministre Guillaume Dubois et du ministre britannique James Stanhope. En plus d'être vu comme une sommité sur les traités, Rousset était aussi apprécié pour les cérémonies[7], l'étiquette étant un sujet sensible dans les cours d'Europe. HistorienRousset et Dumont ont rédigé un compte rendu sur la guerre de Succession d'Espagne[8] illustré par le peintre et graveur néerlandais Jan van Huchtenburg. Rousset a rédigé des ouvrages sur la Russie de Catherine Ire[9] et de Pierre le Grand[10], ainsi que sur l'Espagne du roi Philippe V[11]. JournalisteEn tant que journaliste, Rousset publie entre autres dans le Mercure historique et politique[12]. Une partie de sa correspondance a été publiée[13]. En 1748, il participe à la révolution orangiste des Provinces-Unies. Soupçonné de publier des pamphlets anonymes contre le Tweede Stadhouderloze Tijdperk (second régime sans Stathouder) et de fuiter des informations diplomatiques, il est emprisonné. Il est libéré sur l'ordre du nouveau Stathouder Guillaume IV d'Orange-Nassau, qui le nomme historien et conseiller personnels. Leur collaboration se termine lorsque Rousset joint les rangs de la faction démocratique Doellisten (avec Daniel Raap (en)). À la suite d'une protestation de l'ambassadeur français contre un pamphlet de Rousset, il s'enfuit à Bruxelles. Après avoir passé quelques années dans cette ville, peut-être au service du gouvernement des Pays-Bas autrichiens, il retourne dans les Provinces-Unies en 1752, où il se retire dans le village de Maarssen jusqu'à sa mort le (qui est peut-être arrivée dans le village d'Uithoorn)[1]. Franc-maçon, il fut le premier vénérable maître de la loge « De la Paix », ensuite « La Bien-Aimée », fondée en 1735 à Amsterdam[14]. Œuvres
Notes et références(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean Rousset de Missy » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
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