Jean Marestan
Jean Marestan, pseudonyme de Gaston Havard, né à Liège le et mort à Marseille le , est un conférencier anarchiste, néomalthusien, franc-maçon et pacifiste libertaire belge puis français. BiographieJean Marestan, de son vrai nom Gaston Havard, aurait été le fils naturel d’un médecin belge. La famille de sa mère, une Française musicienne et peintre, s’était exilée après la guerre franco-allemande. Des revers de fortune l'obligèrent à interrompre des études médicales et il vint à Paris, attiré par les Lettres. Il s’installa sur la Butte Montmartre et fréquenta les ateliers de peintres, les milieux artistiques et connut les littérateurs d’avant-garde. Il adhéra très vite au mouvement libertaire et il compte parmi les premiers rédacteurs du Libertaire, fondé en par Sébastien Faure et Louise Michel. Plus tard, il collabora aussi à L’Anarchie animé par Albert Libertad[1]. Il s’installa à Marseille et anima, dès 1903, le groupe de jeunes sympathisants libertaires Les Précurseurs. Signataire en 1904 d’un Manifeste contre la guerre en Extrême Orient, il collabora également au mensuel L’Action antimilitariste édité par l’Association internationale antimilitariste (AIA). Dès cette époque, il commença à se faire connaître comme conférencier. Les problèmes sexuels l’intéressaient avant tout et il se joignit bientôt au groupe des néomalthusiens, apportant son concours à Génération consciente fondée en 1908 par Eugène Humbert[2]. En 1910, Jean Marestan publiait aux éditions de La Guerre sociale, son livre L’Éducation sexuelle qui obtint un réel succès, fut traduit en cinq langues et réédité plusieurs fois en France. Mobilisé en 1914 comme infirmier, il reprendra après la guerre sa collaboration à la presse libertaire et participera également à L’Encyclopédie anarchiste de Sébastien Faure et à La Grande réforme, etc. Il a aussi été éditeur, d'abord des « Éditions rationalistes » (vers 1913) , puis des « Éditions Jean Marestan ». Bien que rédigeant avec Madeleine Pelletier l'entrée concernant le féminisme de cette encyclopédie, il se montre très critique de cette dernière et de son choix de célibat militant, ainsi que de ses positions sur l'avortement[3]. Il écrit également des propos très durs envers les femmes souhaitant se masculiniser.
En 1936, à la suite d'un voyage en URSS, il publie un ouvrage critique : L'Émancipation sexuelle en URSS[5]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marestan s’occupa d’insoumission et de résistance. Il fut arrêté le et resta emprisonné une centaine de jours à la prison Saint-Pierre de Marseille. Il en profita pour écrire À Marseille, sous l'occupation allemande. Souvenirs de la prison Saint-Pierre[6]. Après la Libération, il maintint des rapports étroits avec les milieux anarchistes. En 1949, il effectua, sous l’égide de la Fédération anarchiste, une série de conférences sur L’Éducation sexuelle, à Clermont-Ferrand, Saint-Étienne et Roanne. Engagement dans la franc-maçonnerieJean Marestan a été initié en franc-maçonnerie à la Loge Parfaite Union du Grand Orient de France à Marseille. Cet Atelier compta parmi ses membres plusieurs anarchistes dont Voline[7]. Œuvres
Bibliographie
Notices
Articles connexesNotes et références
Liens externes
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