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Par son père, Amand Godin, sieur des Odonais, comme par sa mère, Anne Fouquet, Jean Godin des Odonais appartenait au milieu des hommes de loi de la région de Saint-Amand[1].
Alors que les autres membres de l'expédition rentrent en France, Godin des Odonais reste sur place et devient professeur d'astronomie et de sciences naturelles au Collège de Quito, en 1739. À la même époque, il commence à s'intéresser aux langues indigènes ainsi qu'à la flore de l'Équateur. Son mariage avec une riche héritière, Isabel Gramesón, le met à l'abri du besoin et, en 1743, il démissionne de sa chaire pour se consacrer à plein temps aux sciences naturelles et à l'apprentissage des langues indigènes.
Il explore l’Équateur et les provinces septentrionales du Pérou, où il assemble un herbarium riche de plus de 4 000 espèces de plantes. Il réalise également des dessins de plus de 800 espèces animales. Ayant perdu la plus grande partie de l'héritage de sa femme dans la spéculation, il se résout à retourner à Cayenne, pour refaire fortune. Il arrive sur place en et s'installe sur les berges du fleuve Oyapock. Pendant quinze ans, il explore Cayenne et la Guinée brésilienne, le nord de l'Amazone, et récolte près de 7 000 espèces de plantes. Il reste séparé de son épouse près de vingt ans. Entre 1765 et 1773, il explore l'Amazone.
En 1784, il est élu membre de l'Académie des sciences, et à partir de cette époque jusqu'à sa mort, il travaillera à mettre en ordre les notes prises lors de ses années d'exploration.
Ouvrages
Flore raisonnée du Perou, comprenant 4,000 espèces, dont plus de 1,500 nouvelles, 6 vols., Paris, 1776, avec deux volumes d'illustrations contenant plus de 750 gravures ;
Les plantes de la Guyane, 1777 ;
avec Charles Marie de La Condamine, Relation abrégée d'un voyage fait dans l'intérieur de l'Amérique méridionale, depuis la côte de la Mer du Sud, jusqu'aux côtes du Brésil et de la Guyane, en descendant la rivière des Amazones, 1778 (Lire en ligne) ;
Faune du Pérou, 4 vols., 1778, avec deux volumes d'illustrations ;
Plan de navigation libre de l'Amazone, dédié au Duc de Choiseul, 1779 ;
Flore de la Guyane, explication de l'herbier déposé au museum d'histoire naturelle, avec trois volumes d'illustrations, 5 vols., 1779 ;
Flore de l'Amazone, explication, etc., 4 vols., 1780, avec un volume d'illustrations ;
Grammaire de la langue Quichua ou des Incas, 1782 ;
Dictionnaire de la langue Quichua, 1782 ;
Vocabulaire des dialectes Indiens de la Guyane, 1783 ;
Grammaire comparée des langues Indiennes de l'Amérique du Sud 2 vols., 1784.
Notes et références
↑Robert Whitaker, The Mapmaker's Wife: A True Tale of Love, Murder, and Survival in the Amazon, Basic Books, 2004, p. 52-53 (en ligne) ; Victor Mallard, Histoire des deux villes de Saint-Amand et du château de Montrond, Saint-Amand, Destenay, 1895, p. 91 et 400.
↑Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 142-143
Voir aussi
Bibliographie
(en) Anthony Smith, The Lost Lady of the Amazon: The Story of Isabela Godin and Her Epic Journey, Carroll & Graf, 2003 ; traduit en français en 2006 par les éditions Intervalles sous le titre "D'Amour et d'Amazone".
(en) Robert Whitaker, The Mapmaker's Wife: A True Tale of Love, Murder, and Survival in the Amazon, Basic Books, 2004 (ISBN9780786741847) ;
(en) Celia Wakefield, Searching for Isabel Godin, Chicago Review Press, 1994 ;