Jean François Coste
Jean François Coste, né le à Villes (France) et mort le à Paris (France), est un médecin militaire et homme politique Français. BiographieJean-François Coste est né en 1741 d'un père qui exerçait l'art de guérir. Après avoir fait avec succès ses premières études à Belley, puis au petit séminaire de Lyon, le jeune Coste se décida à embrasser la profession de son père et, afin de rendre son instruction plus complète, il partit pour Paris, où il profita des leçons des professeurs renommés de cette époque, tels qu'Astruc, Rouelle, Jussieu, Antoine Petit. Les épreuves pour obtenir à Paris le titre de docteur étant alors très onéreuses, les moyens de Coste ne pouvaient y suffire. Muni de connaissances solides, il se rendit à Valence, et c’est dans cette ville qu'il acquit le doctorat avant de retourner dans son pays natal. L'occasion d'exercer ses talents ne se fit pas attendre. Une épidémie alarmante s'étant répandue dans la contrée, le jeune Coste vola au secours des malades et leur prodigua ses soins avec un zèle et un dévouement qui furent couronnés de succès. Des confins de Bugey et du pays de Gex, l'épidémie s'était propagée jusqu'à Ferney, habité alors par Voltaire celui-ci, ayant appris que quelques-uns de ses colons devaient leur rétablissement aux soins de Coste, et que, de plus, ce médecin était moins étranger à la culture des lettres que ne le sont ordinairement les docteurs de campagne, désira le voir, et lui fit un accueil plein d'estime et de bienveillance. Lorsque, à l'occasion des troubles de Genève, il s'agit d'établir à Versoix un hôpital militaire pour les troupes envoyées sur cette frontière, Coste demanda la place de médecin de cet hôpital, et l'obtint à la recommandation de Voltaire, qui écrivit au duc de Choiseul une lettre intitulée : Requête de l'ermite de Ferney, présentée par M. Coste, médecin. Cette lettre est du mois d', et se trouve imprimée dans la correspondance de Voltaire. En 1772, Coste passa à l'hôpital militaire de Nancy. Cette ville présentait à cette époque quelques quartiers peu salubres et, dans l'intention de remédier à cet inconvénient, l'académie de Nancy avait mis au concours cette question d'insalubrité. Coste traita habilement ce sujet, et son mémoire fut couronné en 1773. Ami du soldat, au détriment duquel se commettaient certaines dilapidations à l'hôpital militaire, Coste signala au gouvernement les vices de cette administration, mais ses justes plaintes n'ayant pas été écoutées, il donna sa démission, alla passer quelque temps à Bouillon, puis fut envoyé à l'hôpital militaire de Calais. La guerre d'Amérique ne tarda pas à lui ouvrir une plus vaste carrière : il fut nommé médecin en chef de l'armée envoyée aux États-Unis sous les ordres de Rochambeau. Dans ce poste important, Coste déploya des talents, une activité, un dévouement, qui lui valurent l'estime de Washington, l'amitié de Franklin et l'adoption par la plupart des universités américaines. Revenu en France, en 1783, il reçut, en récompense de ses services, une pension de 3 000 livres. L'année suivante, il fut nommé médecin consultant des camps et armées du roi, et appelé à Versailles, aux bureaux de la guerre, pour être chargé de la correspondance avec les officiers de santé militaires. Il devint successivement inspecteur des hôpitaux de l'Ouest ; en 1788, premier médecin du camp de Saint-Omer, commandé par le prince de Condé, et membre du conseil de santé des armées. Élu maire de Versailles en par ses concitoyens et la volonté du roi, Coste remplit avec courage et dévouement des fonctions si périlleuses à cette époque. « On n'oubliera jamais, a dit Broussais, le jour où cet intrépide magistrat, placé seul entre une armée et une population également soulevées, contint l'une et l'autre par sa fermeté invincible, et lit revivre, dans des temps plus difficiles, le grand caractère du président Molé. » Après avoir lutté pendant deux ans contre la tempête, et affronté mille dangers, Coste quitta une place où il ne pouvait plus ni faire le bien, ni empêcher le mal. Depuis lors, il entra constamment dans la composition de tous les conseils de santé militaire près du ministre de la guerre ; car on ne doit pas tenir compte de la destitution prononcée contre lui sous le régime de la terreur, puisque la Convention effaça, autant qu'il dépendait d'elle, le souvenir de cette injuste proscription, en décidant, par une loi, qu'il n'y aurait point d'interruption dans ses services. En 1796, Coste fut nommé par le Directoire médecin en chef de l'hôtel des Invalides, et il vécut tranquille dans cet asile de vétérans jusqu'en 1803, époque où il fut encore arraché au repos pour aller remplir les fonctions de médecin en chef de l'armée des côtes, puis de la Grande Armée, avec laquelle il fit les campagnes d'Austerlitz, d'Iéna et d'Eylau. Les fatigues et les privations qu'il éprouva en Pologne, jointes à l'accumulation des années, portèrent le trouble dans sa santé, et déterminèrent une affection nostalgique, qui lui fit solliciter l'autorisation de rentrer en France. Après l'avoir obtenue, il revint au milieu de sa famille et des invalides reprendre ses anciennes habitudes, sa tranquillité morale et sa santé première. En 1814, Louis XVIII le nomma commandeur de la Légion d'honneur, dont il était déjà officier, puis chevalier de Saint-Michel. En 1815, il fit partie de la commission qui fut chargée de rendre compte au roi de l'état de l'enseignement de la médecine et de la chirurgie en France, et qui se sépara sans rien décider, parce qu'elle s'aperçut que, sous l'apparence de réformes, qui sans doute étaient nécessaires, se cachaient quelques prétentions privées et des modifications peu avantageuses à l'art de guérir. Coste vécut exempt d'infirmités jusqu'au où il termina sa carrière dans sa 79e année, après une affection de poitrine qui ne dura que six jours. Publications
Son éloge a été prononcé dans les hôpitaux militaires d'instruction de Paris, Lille, Metz et Strasbourg, par Broussais, Vaidy, Willaume et Brassier : un seul de ces éloges devant être publié dans les Mémoires de médecine, chirurgie et pharmacie militaires, la préférence a été donnée à l’éloge que Willaume prononça le , dans la séance pour la distribution des prix à l'hôpital militaire d'instruction de Metz, parce qu’il fut jugé le plus complet. Bibliographie
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