Jean DeuveJean Deuve
Le colonel Jean Deuve, né le à Granville dans la Manche et mort le dans la même ville[1], est un militaire, officier de renseignement et écrivain français, auteur de nombreux ouvrages sur le Laos, où il a passé vingt ans, notamment en tant que chef de poste du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (actuelle DGSE). BiographieJean Deuve est le fils du capitaine de vaisseau François Deuve (1892-1959) et de Geneviève Le Monnier de Gouville (1894-1980). Il descend entre autres par sa mère du docteur en médecine et maire d'Asnelles Théodore Labbey (1804-1873), du député de la Manche Pierre Yver (1768-1826), du Général Dagobert (1736-1794), etc. Marqué à vie par le scoutisme (chevalier de France, à Brest), Jean Deuve participe à la Seconde Guerre mondiale en tant qu'officier après avoir fait les EOR (élève officier de réserve) et avoir été affecté à un régiment d'infanterie coloniale à Caen. Blessé près de Sedan lors de la campagne de France, il est ensuite affecté au Niger, puis il rejoint en Inde dès 1943 une unité spéciale placée sous commandement britannique, la Force 136 du Special Operations Executive, chargée par le haut commandement allié, sous les ordres de Lord Louis Mountbatten, des opérations clandestines dans les territoires du sud-est asiatique contrôlés par les Japonais, alors les maîtres absolus de toute l’Asie du Sud-Est, tant continentale qu’insulaire. Cette unité d’élite fit sauter, entre autres, le pont de la rivière Kwai, action immortalisée par Le Pont de la rivière Kwaï roman de Pierre Boulle et surtout par film de David Lean qui en fut tiré. Son parachutage, avec neuf autres membres de la Force 136, dans la nuit du 21 au dans la province Nord du Laos, à Paksane, est simultanément un saut dans vingt ans d'intrigues politiques laotiennes et de manœuvres diplomatiques régionales et internationales. D'abord chef d'un groupement de guérilla anti-japonais, puis chef de service de renseignements, directeur de la police lao, conseiller politique du premier ministre du royaume jusqu'en 1964, puis plus tard membre de plusieurs unités de recherche associées au CNRS et à l'École pratique des hautes études, Jean Deuve est un témoin exceptionnel de l'histoire du Laos. En 1960, il est l'instigateur du coup d'État du capitaine Kong Lê[réf. nécessaire]. De 1965 à 1968, Jean Deuve est chef de poste du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) au Japon sous couverture d’attaché militaire. En 1969 il revient en France et est affecté à la Direction générale de ce service avec le grade de colonel. Il est alors responsable des pays de l'Est, de l'Asie et de l'Océanie. De 1974 à 1978, il est haut fonctionnaire, directeur de l'ensemble de la recherche du renseignement et de toutes les infrastructures du SDECE à l'étranger. Après 1979 et jusqu'à son décès en 2008, il se consacre à la rédaction d'une quinzaine d'ouvrages et de nombreux articles dans des revues spécialisées sur l'histoire contemporaine du Laos et sur l'histoire médiévale du duché de Normandie. Spécialiste renommé des serpents d'Indochine, il est nommé Attaché au Muséum national d'histoire naturelle. En 1991, pour Les services secrets normands, paru chez Corlet, Jean Deuve a reçu le prix Guillaume-le-Conquérant de la Société des auteurs de Normandie. Œuvres et publications
Décorations
BibliographieSur Jean Deuve: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Nécrologies
Sur la Force 136
Notes et références
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