Souvent présenté, mais sans preuves, comme le fils de l'acteur Charles Le Bargy (1858-1936), il est né officiellement au no 18 de l'avenue d'Antin, domicile de ses parents Jean-Émile-Marc Pelisse, commissionnaire en marchandises, et Louise-Félicité-Juliette Berne-Bellecour, sans profession[1]. La famille de sa mère comprend des artistes-peintres tels que son oncle Félix Berne-Bellecour (1866-1905), Jean-Jacques Berne-Bellecour (1874-1939, peintre militaire et dessinateur dans l'Excelsior sur la Guerre de 1914-18) et Étienne-Prosper Berne-Bellecour (1838-1910).
Déjà « artiste dramatique », il est réformé pour raisons médicales six mois après s'être engagé volontairement dans l'armée en 1913. Reclassé dans le service auxiliaire en novembre 1914, il est affecté à la 22e section d'infirmiers militaires au sein de laquelle il sert exclusivement à l'arrière. Promu au grade de caporal en janvier 1917, il est placé en sursis d'appel en août suivant au titre du Théâtre de l'Odéon. Rentré à son corps en août 1918, il est fait sergent en avril 1919 et démobilisé en août suivant[2].
Engagé à la Comédie-Française en 1936, il devient sociétaire dès l'année suivante. Il y incarne les plus grands rôles du répertoire, réalisant également plusieurs mises en scène. En novembre 1939, il est classé dans l'affectation spéciale au titre de la Comédie-Française et échappe ainsi à la mobilisation[2]. Il enseigne parallèlement à l'École de la rue Blanche et au Conservatoire.
Jean Debucourt meurt d'une leucémie le 22 mars 1958 à 64 ans. Il repose au cimetière d'Égreville, là où il passa sa jeunesse et où il aimait revenir de temps en temps. Les Berne-Bellecour, sa famille maternelle, y étaient propriétaires d'un château qui, par la suite, fut vendu au compositeur Jules Massenet.
Vie privée
Jean Debucourt a partagé sa vie avec quatre femmes[5] :
la comédienne Jacqueline Colette Sorelle, rencontrée au Théâtre du Petit Monde dont il assure la direction artistique, de 1935 à 1953. Elle a 17 ans et lui 41 ans. Il ne peut l'épouser car son divorce n'est pas prononcé d'avec Marcelle Lesage. Ils ont trois enfants ;
Claude Daverède, du à son décès. Ils ont un enfant.
↑ a et bActe de naissance no 94 (vue 27/29), registre des naissances de l'année 1894 pour le 8e arrondissement, Archives de Paris (avec mentions marginales de mariages, de divorce et de décès)
Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus : 694 portraits, 2147 noms, Mormoiron, Y. Foucart, , 1185 p. (ISBN978-2-9531139-0-7, OCLC494530531)