Il enseigne la philosophie grecque, l'hébreu puis l'exégèse biblique à Saint-Maximin, mais ses cours vont à l'encontre des instructions officielles et il est suspendu alors qu'il refuse de créditer la Genèse d'un certificat d'historicité[3]. Il s'installe alors dans un couvent dominicain à Paris, rue de la Glacière. Il poursuit ses recherches, il étudie l'akkadien et traduit le Code de Hammurabi, avec René Labat.
Interdit de retour à Saint-Maximin, où sa présence est considérée comme « un danger pour les jeunes », Bottéro intègre le CNRS en 1947, il est contraint de demander sa « réduction à l'état laïc » en 1950.
Ses publications scientifiques lui confèrent une renommée internationale de premier plan que viennent appuyer des ouvrages de référence comme Naissance de Dieu : la Bible et l'historien ; Mésopotamie : l'écriture, la raison et les dieux ; Lorsque les dieux faisaient l'homme : mythologie mésopotamienne, ainsi que sa traduction de l’Épopée de Gilgamesh.
Bibliographie
Principaux ouvrages
La Religion babylonienne, Paris, PUF, 1952
Le Problème du mal en Mésopotamie ancienne : prologue à une étude du « Juste souffrant », Paris, L'Arbresle, 1977
L'Épopée de la création, Paris, L'Arbresle, 1979
Mythe et rite de Babylone, Paris, Champion, 1985
Naissance de Dieu : la Bible et l’historien, Paris, Gallimard, 1986
Mésopotamie : l’écriture, la raison et les dieux, Gallimard, 1987
Initiation à l’Orient ancien : de Sumer à la Bible, Paris, Le Seuil, 1992
L’Épopée de Gilgamesh : le grand homme qui ne voulait pas mourir, Paris, Gallimard, 1992
Babylone : À l'aube de notre culture, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 230), Paris, Gallimard, 1994
Babylone et la Bible : entretiens avec Hélène Monsacré, Paris, Les Belles Lettres, 1994
La Plus Vieille Religion : en Mésopotamie, Paris, Gallimard, 1998
La Plus Vieille Cuisine du monde, Paris, Louis Audibert, 2002
Au commencement étaient les dieux, Paris, Pluriel, 2004
En collaboration
Avec Samuel Noah Kramer, Lorsque les dieux faisaient l’homme : mythologie mésopotamienne, Paris, Gallimard, 1989
↑Frédéric Gugelot et Mercè Prats, « BOTTÉRO Jean », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs. Dominicains des provinces françaises (XIXe – XXe siècles), (ISSN2431-8736, lire en ligne, consulté le )
↑Dossier de carrière au CNRS conservé aux Archives nationales sous la cote 20070296/64.
Frédéric Gugelot et Mercè Prats, « BOTTÉRO Jean », Dictionnaire biographique des frères prêcheurs [En ligne], Notices biographiques, B, mis en ligne le 04 décembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/dominicains/1319