Jean Bart (frégate)
La frégate Jean Bart est une frégate de lutte antiaérienne de la classe Cassard (type F70) de la Marine nationale française, lancée en 1985 et livrée à la Marine en 1989. Son indicatif visuel est D615. Sa ville marraine est Dunkerque, ville d'origine du corsaire Jean Bart qui a donné son nom à la frégate. À l'issue de sa mission achevée le , le Jean Bart est retiré du service en juillet 2021. Il doit être remplacé fin 2022 par la FREMM DA Lorraine, qui a été mise à l’eau à Lorient en novembre 2020. Son navire-jumeau, le Cassard, a été désarmé en 2019, remplacé en avril 2021 par la FREMM DA Alsace. Il finira durant l'été 2023, en brise lame à Port Avis, le port du DGA Essais de missiles de l'île du Levant en remplacement de l'ex-FLM Suffren. ArmementMissiles Exocet MM40 Block 2Le Jean Bart embarque huit missiles Exocet MM40 Block 2 placés au milieu du navire. Missiles MistralLa frégate possède deux systèmes SADRAL de 6 missiles chacun. Missiles Tartar/SM-1L'armement antiaérien principal d'origine de la frégate est le système Tartar avec 40 missiles. Il a été remplacé dans les années 1990 par le RIM-66 SM-1MR fonctionnant sur le système Tartar également modernisé. Autres armements
Aéronef1 hélicoptère Panther AS-565 ÉlectroniqueRadars du système Tartar
Autres systèmes électroniquesDétection
Dans le cadre du marché ACORES[2] notifié par la DGA, la société RTsys met à niveau à partir de l’été 2017 les sonars analogiques des frégates Primauget, La Motte-Picquet et Latouche-Tréville et de la frégate Jean-Bart[3]. Le signal reçu par le sonar est soumis à un traitement numérique, sans modifier ses émetteurs et transducteurs. Le traitement numérisé du signal améliore les possibilités de détection et d'identification et l'interface fournit une capacité d'alerte anti-torpille.
Guerre électronique
Transmission
Autres
Carrière opérationnelleEntré en service en 1991. 2001 : opération HéraclèsAprès les attentats du , la frégate participe à la protection du porte-avions Charles de Gaulle dans le cadre de l'intervention en Afghanistan. 2004 : opération AgapantheDe février à , la frégate navigue dans l'océan Indien. 2006 : opération BalisteLa frégate a évacué 270 personnes du Liban. 2011 : opération HarmattanLa frégate participe à l'action de soutien contre le colonel Khadafi à partir du au large de la Libye. Elle a accroché sa conduite de tir sur MiG-23, et engagé son SM1 sur un hélicoptère, dans la zone de Misrata. Le missile n'a pas détruit sa cible du fait du risque de dommages collatéraux prévisibles. Un contrôleur aérien du navire a également guidé un Rafale de l'Armée de l'air vers une interception qui n'a pas abouti, sans doute pour les mêmes raisons. La frégate a tiré plus de 250 coups de 100 mm sur des cibles à terre[4]. 2014 : opération ChammalÀ la suite de l'annonce d'un renforcement des moyens engagés dans la guerre contre l'État islamique, on annonce qu'elle sera déployée dans le golfe Persique[5]. Elle arrive et commence sa mission le . Lors de cette mission, 40 personnels de son équipage ont reçu les décorations Achievement Medal et Commendation Medal des mains du commandant des escorteurs du Carrier Strike Group One[6]. 2015 : indisponibilité pour entretienUn arrêt technique de six mois pour modernisation est prévu cette année-là[7]. 2016-2018 : opération Chammal au LevantDu au , la frégate est déployée au Levant dans le cadre de l'opération Chammal de lutte contre Daech. Elle contribue à la permanence de la France dans la région en assurant les fonctions « connaissance et anticipation[8] ». Elle est à nouveau déployée en février-[9]. 2019-2020Le Jean Bart appareille le pour un déploiement de quatre mois en Méditerranée orientale, en mer Rouge, puis dans l'océan Indien pour lutter contre les trafics maritimes finançant le terrorisme (saisie d'un boutre avec une centaine de kilos d'héroïne) ainsi que sécuriser le détroit d'Ormuz (trente patrouilles dans le cadre d'un regain de tensions entre l'Iran, les États-Unis et le Royaume-Uni (en)) et de Bab-el-Mandeb[10]. Prenant le relais de la frégate légère Aconit, le Jean Bart est engagé en mai 2020 dans l'opération Irini en Méditerranée centrale visant à faire respecter l'embargo sur les armes imposé à la Libye en respect de la résolution 2510 votée par le Conseil de sécurité de l'ONU en février 2020[11]. 2021En mars 2021, la France a proposé à la Grèce de lui faire don des frégates Latouche-Tréville et Jean Bart si elle achète 4 frégates de défense et d’intervention (FDI) "Belh@rran" à la société Naval Group dans le cadre de son projet de modernisation[12]. DistinctionsCommandée par le capitaine de vaisseau de Jerphanion, son fanion est décoré de la croix de la valeur militaire avec palme en 2011 pour ses actions au feu durant l'opération Harmattan en Libye[13]. En 2012, le Jean Bart a reçu le prix de l'association Old Crows (AOC) distingueant chaque année un bâtiment de l'OTAN ayant particulièrement montré ses capacités en matière de guerre électronique dans le cadre de son action en Libye[14]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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