Jean-Paul L'Allier
Jean-Paul L'Allier, né le à Hudson et mort le à Québec[1], fut un homme politique et diplomate québécois. Il a été ministre des Communications[2] dans le premier gouvernement de Robert Bourassa, délégué général du Québec à Bruxelles de 1981 à 1984, maire de Québec, de 1989 à 2005 et président du Conseil de l'Ordre national du Québec en 2013 et 2014. BiographieOriginesJean-Paul L'Allier fit des études en droit et en sciences politiques à l'Université de Montréal puis à l'Université d'Ottawa. Parallèlement, il suivit le cours d'officier du Corps d'entraînement des officiers canadiens de l'armée canadienne[3]. Cela lui permit d'obtenir le grade de sous-lieutenant, d'obtenir le poste de commandant en second du Corps à l'Université d'Ottawa et de devenir instructeur à l'École d'infanterie royale canadienne[3]. En 1963, il obtient son admission au Barreau du Québec[3]. Il compléta ses études en droit en obtenant, en 1964, un diplôme d'études supérieures de l'Université d'Ottawa[3]. Premiers postes professionnelsAu début des années 1960, il combine l'enseignement (il devint professeur aux facultés de droit et de commerce de l'université d'Ottawa de 1962 à 1965[3]) et la pratique du droit dans la région d'Ottawa. De 1964 à 1966, il occupe un poste de maître de recherche à Tanger au Maroc, au Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement[3]. De retour au Québec en 1966, il mit en place le Service de la coopération avec l'extérieur du ministère des Affaires culturelles du Québec, puis en fut le directeur jusqu'en 1968. Ses premiers contacts avec la diplomatie internationale, il les obtient lors de l'Expo 67, avec mandat du gouvernement du Québec de coordonner les visites des chefs d'État[3]. Il reprend du service pour le gouvernement québécois en 1968 en organisant l'Office franco-québécois pour la jeunesse, dont il est secrétaire général conjoint de 1968 à 1970, puis président du conseil d'administration de 1970 à 1976. Carrière politiqueIl entreprend une carrière politique en 1970, en étant élu député une première fois pour le Parti libéral du Québec dans la circonscription de Deux-Montagnes, puis une seconde fois en 1973[3]. Il est nommé ministre des Communications par le premier ministre Robert Bourassa le (poste qu'il cumulera avec celui de ministre de la Fonction publique du au ), puis ministre des Affaires culturelles du au [3]. Lors des élections générales de 1976, il perd sa circonscription aux mains de Pierre de Bellefeuille du Parti québécois[4]. Pendant son séjour politique au gouvernement québécois, il est en outre responsable du Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports, du jusqu'en , puis chargé de l'Office franco-québécois pour la jeunesse, du au [3]. Lors du référendum de 1980, il s'implique dans le camp du OUI. L'entre-deux politiqueHors des projecteurs des affaires publiques, il reprend sa carrière d'avocat dans le cabinet Langlois, Trudeau, Tourigny, de 1976 à 1981, tout en devenant chargé de projet à l'École nationale d'administration publique (ENAP). En 1981, il concrétise une carrière diplomatique en tant que délégué général du Québec à Bruxelles, de 1981 à 1984[5], puis consul honoraire de Belgique à Québec de 1985 à 1988. Il lance également sa propre entreprise, Jean-Paul L'Allier et Associés, qui offre un service de conseil en affaires publiques, de 1984 à 1989. Maire de QuébecLe [6] 1989, il est élu maire de Québec pour la première fois, sous la bannière du Rassemblement populaire (RP) et succède ainsi à Jean Pelletier. Il est réélu en 1993, 1997 et 2001 (lors des fusions municipales de 2001, le RP est remplacé par le Renouveau municipal de Québec (RMQ)). En 1993, il préside à la création de l'Organisation des villes du patrimoine mondial[7] à Fès au Maroc. En , il est élu président de la Communauté urbaine de Québec. Il est alors également vice-président de l'Association internationale des maires responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones. Parmi ses réalisations, on compte la revitalisation du centre-ville de Québec et plus particulièrement du quartier Saint-Roch, ainsi que la renaturalisation des berges de la Rivière Saint-Charles[8]. La formation de la « grande ville » de Québec, lors des réorganisations municipales québécoises, marque également son mandat. Avant les élections de , il annonce qu'il quittera la chefferie de son parti et qu'il ne sera pas à nouveau candidat à la mairie. Son successeur au RMQ, Claude Larose, ne réussit pas à remporter le poste de maire qu'il perd aux mains d'Andrée P. Boucher, mais son équipe est élue majoritairement au conseil municipal. Jean-Paul L'Allier est associé au cabinet d'avocats Langlois Kronström Desjardins de à , à titre de conseiller stratégique en développement des affaires. Il a également été professeur invité à l'Université Laval de à , aux activités d'enseignement et de recherche de l'École supérieure d'aménagement du territoire et de développement régional, des départements de science politique, de géographie, d'information et de communication. Implication culturelleJean-Paul L'Allier a été reconnu comme un défenseur des arts et de la culture. Il fut élu président du conseil d'administration du Théâtre du Nouveau Monde, en [3], et fut par la suite à la tête de sa fondation. Il fut président du Grand Théâtre de Québec[3]. Il a signé de sa plume des collaborations avec le journal Le Devoir, de 1984 à 1987[3], rassemblées dans le livre Les années qui viennent aux Éditions Boréal en 1987. DistinctionsJean-Paul L'Allier reçut un grand nombre de distinctions principalement après son retrait de la vie politique, au cours des années 2000. Ordres
Doctorats honorifiques
Prix
Prix nommés en son honneur :
Hommages
Notes et références
Voir aussiLiens externes
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