Il est à l'origine de nombreux tubes[2], et ceci dès 1967 avec Bébé requin, écrit là encore avec Frank Thomas et destiné initialement à Françoise Hardy (qui décline, ne pensant pas que ce titre lui correspondait) mais finalement chanté par France Gall[5]. Il écrit aussi la même année 2'35 de bonheur pour Sylvie Vartan[2]. Un de ses derniers succès est Voyage, voyage en 1986, interprétée par Desireless[2].
L'affaire Édouard
Quand en 1966, le chanteur Antoine obtient un succès énorme avec Les Élucubrations d'Antoine, le personnage, son style, le nom de sa chanson et son texte suscitent de nombreux hommages, réponses et pastiches (Jean Yanne et Jacques Martin, Johnny Hallyday, etc.)[6],[7]. Parmi ceux-ci, un certain Édouard qui chante Les Hallucinations d'Édouard, texte provocateur envers un certain Léon qui n'est autre qu'Antoine lui-même[6]. Extrait :
Ton harmonica nous fatigue, Léon
Si tu jouais plutôt de l'accordéon
Estimant qu'il y a contrefaçon, plagiat et intention de nuire, le 10 mai 1966, le producteur d'Antoine fait saisir le disque par un huissier. Le producteur demande alors à Édouard d'écrire une nouvelle chanson et en quatre heures il écrit N'aie pas peur Antoinette[6]. La chanson est enregistrée le 11 mai, gravée et aussitôt diffusée sur Radio Luxembourg, et le disque est mis en vente le même jour[8]. Extrait :
N'aie pas peur, Antoinette
Tu sais bien que tu m'as saisi
Toi qui es belle comme le sable, Antoinette
L'insaisi sable de l'amour
Mais la saisie du disque par un huissier n'étant pas faite dans la perspective d'un procès, il peut continuer à être vendu. On apprend vite qu'Édouard n'est autre que Jean-Michel Rivat, qui n'est pas encore le parolier reconnu qu'il deviendra, affublé d'une immense perruque[6]. Le canular s'en tient là.
Interprètes
Liste non exhaustive
Parolier de chansons (de nombreux titres ont été coécrits avec Frank Thomas) pour :
Richard Anthony : Nous ne sortirons qu'au printemps (1967), Si chaque soir meurt une rose (1968), Dieu voit le travail du charpentier (1974)
Desireless : Voyage voyage, Qui peut savoir, Destin fragile, Star, musiques composées par Dominique Dubois (1986)
Claude François : L'Anneau dans la rivière, Les Anneaux et les Couteaux, Ya le printemps qui chante, Il n'y a que l'amour qui rende heureux, Le Lundi au soleil, Je t'embrasse, La Musique américaine, Heureusement tu penses à moi, Joue quelque chose de simple, Soudain il ne reste qu'une chanson, Le Chanteur malheureux, On est qui, on est quoi, La Mouche à la queue bleue et Les Mots secrets
↑Télé 7 Jours n°325, semaine du 11 au 17 juin 1966, p.18
↑Ce n'est pas une coquille, mais le titre exact (la chanson s'amuse de la roublardise paysanne et use des rimes en « i »), voir pochette sur l'Encyclopédisque