Jean-Marc FerryJean-Marc Ferry
Jean-Marc Ferry, né le [1] à Antony (Hauts-de-Seine)[1], est un philosophe français. Il a enseigné les sciences politiques et la philosophie à l'université libre de Bruxelles[1] (ULB) et est ensuite professeur titulaire de la chaire « Philosophie de l'Europe » à l'université de Nantes. Il est également promoteur du concept de l'Allocation universelle. BiographieJean-Marc Ferry est le frère du philosophe et ancien ministre français Luc Ferry. Antérieurement professeur de sciences politiques et de philosophie à l’université libre de Bruxelles, Jean-Marc Ferry est titulaire de la chaire « Philosophie de l'Europe » à l'université de Nantes[2]. Il est membre, notamment, de la Fondation Jean Monnet, du groupe Spinelli pour l’Europe, et de l’Observatoire européen des politiques universitaires, directeur de plusieurs collections. Il a publié, à ce jour, une trentaine d’ouvrages, quelque deux cent cinquante articles de revues, chapitres d’ouvrages collectifs, entretiens et rapports d’expertise. Distinctions et prix
CarrièreJean-Marc Ferry est l'auteur de la principale traduction de la Theorie des kommunikativen Handelns du philosophe allemand Jürgen Habermas (en français Théorie de l'agir communicationnel) et son ouvrage principal a pour titre Les Puissances de l'expérience. Il traduit en français avec Jean-Louis Schlegel, l'ouvrage d'Habermas Théorie de l'agir communicationnel[4]. Sa pensée s'articule autour de l'idée que l'identité humaine a plusieurs dimensions, narrative, interprétative, argumentative et reconstructive. Dans l'identité reconstructive je me raconte (narration), mais en rapport avec ce que j'ai violé dans le registre argumentatif (argumentation), de telle sorte que ce mouvement vers moi est aussi mouvement vers l'autre (identité reconstructive). Cette pensée philosophique se prolonge sur le plan politique dans une réflexion sur l'Europe qu'il considère comme le lieu du post-national, soit cette possibilité que donne l'Union européenne aux nations qui la constituent de se confronter les unes aux autres de manière non violente un peu comme Kant l'imaginait dans son ouvrage intitulé Vers la paix perpétuelle. Selon cette vision de l'Europe, les nations y conservent leur identité, la principale tâche de l'État y est la transmission de l'« éducation légitime » (la culture propre à chaque nation enchâssée dans des savoirs plus universels) [réf. nécessaire]. Invité par Pierre Rosanvallon à donner une conférence au collège de France en 2013 sur l'avenir politique de l'Europe, il défend la thèse d'un « cosmopolitisme processuel » contre un fédéralisme européen souvent mis en exergue[5]. Cette vision politique de l'Europe est liée au concept de l'identité reconstructive[6] qui est en quelque sorte l'idée de réconciliation, travaillant à la fois sur le registre narratif (tourné vers soi, autocentré), argumentatif (décentré vers les « lois de la nuit »[à définir], les « Droits de l'Homme »). C'est une manière de formuler philosophiquement ces processus de réconciliation dont les relations entre la France et l'Allemagne peuvent être considérées comme le prototype. Depuis il est membre du comité de pilotage du Groupe Spinelli prônant un dépassement de l'État national[7]. Publications
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes |
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