Jean-Joseph RiveJean-Joseph Rive L'abbé Jean-Joseph Rive, portrait publié par Thomas Frognall Dibdin dans son Bibliographical, Antiquarian and Picturesque Tour in France and Germany (1821).
Jean-Joseph Rive, né à Apt le [1] (ou en janvier)[2], mort à Marseille, le [2], est un bibliographe, bibliothécaire et meneur révolutionnaire français. BiographieFils d’un orfèvre, l’abbé Rive était doué d’une vaste mémoire, d’un esprit pénétrant et de l’érudition immense que peut donner une lecture infinie. Il commença à amasser ses trésors littéraires à peine âgé de quatorze ans. Après avoir embrassé l’état ecclésiastique, il enseigna d’abord la philosophie au collège Saint-Charles d'Avignon. Il résigna ensuite en 1767 la cure de Mollégès[2], dont il avait été pourvu, et vint s’installer à Paris. Devenu dès l'année suivante bibliothécaire du duc de La Vallière[2], il le demeura jusqu'à la mort du duc en 1780, qui lui légua 6 000 livres. Bien qu’il ait augmenté la bibliothèque dont il avait la charge d’un grand nombre de livres rares et précieux, il ne participa pas à la rédaction du catalogue de la collection[2] car la duchesse de Châtillon, héritière du duc de La Vallière, chargea Debure et Vanpraet, de dresser le catalogue des livres rares de la bibliothèque. Cette préférence blessa Rive qui s’en vengea par d’amères critiques contre ces deux savants. Son orgueil et son caractère irascible et contrariant le brouilla avec ceux qui s’occupaient comme lui de bibliographie, et qu’il stigmatisait d’épithètes injurieuses, à tel point que sa carrière fut ponctuée de disputes et de débats continuels, même s’il passe pour avoir été, dans son intérieur, bon parent et ami, et excellent maitre[3]. Lorsque le marquis de Méjanes légua une bibliothèque considérable aux États de Provence, l’archevêque d’Aix proposa, au nom de ses compatriotes les Provençaux, à l’abbé Rive d’être le bibliothécaire de la bibliothèque Méjanes. Rive accepta cette place, mais ses prétentions exorbitantes donnèrent lieu à d’interminables disputes, que sa présence à Aix, où il était revenu, rendait encore plus difficiles à clore. Sur ces entrefaites, la Révolution éclata et vient mettre un terme à ce projet[2]. L’abbé Rive fonde alors, dans la capitale provençale, la faction des Frères Anti-Politiques rassemblant des petites gens qui font régner la terreur. Leurs menées conduisent aux Émeutes de décembre 1790 à Aix-en-Provence au cours desquelles est notamment assassiné l'avocat Jean Joseph Pierre Pascalis, dont on l’a même accusé d’avoir causé la mort. On ne sait où il se serait arrêté, s’il n’avait succombé, en 1791, à 61 ans, à une attaque d’apoplexie. Publications (liste non exhaustive)
Iconographie
Notes et références
AnnexesBibliographie
Sources
Liens externes
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