Jean-Guy Lemieux naît le à Saint-Cœur-de-Marie du journalier Léopold Lemieux et de Brigitte Larouche[2]. Il effectue ses études secondaires au Collège de Jonquière, puis poursuit ses études universitaires à l'Université Laval[2]. Il reçoit sa licence de droit en 1974 et est admis au barreau l'année suivante[2].
La même année, il est avocat plaidant au ministère de la Justice[2]. De 1975 à 1976, il est secrétaire administratif et avocat-conseil du ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières, puis du ministre de l'Immigration[2]. En 1977, il est avocat-conseil à la Commission de la santé et de la sécurité du travail et est aussi membre de l'Association du Barreau canadien cette année-là jusqu'en 1978[2]. À partir de 1977, il est membre de l'Institut canadien des affaires internationales(en)[2]. Il est adjoint spécial du ministres fédéral des Postes Gilles Lamontagne en 1978[2]. De 1979 à 1981, il est avocat dans le cabinet Blouin, Lemieux et Associés[2]. De 1981 à 1985, il est avocat pour l'Office de recrutement et de sélection du personnel[2].
Carrière politique
Aux élections générales québécoises de 1985, il est élu député de Vanier sous la bannière du Parti libéral[2]. Du au , il est président de la Commission du budget et de l'administration[2],[3]. Le , Lemieux soumet une pétition de 1600 voix pour relancer le programme de reconstitution des débats à l'Assemblée nationale, programme qui avait été suspendu[4]. Aux élections 1989, Jean-Guy Lemieux est réélu[2]. Le rapport publié par sa commission en 1990 remet en cause la « doctrine de la responsabilité ministérielle » en place au Québec à l'époque et propose une révision de l'imputabilité des hauts-fonctionnaires[5]. Il urge notamment la sous-commission de la réforme parlementaire à étudier le rôle du témoignage de sous-ministres sur l'imputabilité des ministres[6]. En même temps, peu après l'échec de l'Accord du lac Meech, qui permettrait un statut plus autonome pour le Québec, l'opinion générale envers les Libéraux descend[7]. C'est ainsi que l'ancien ministre fédéral Lucien Bouchard annonce son intérêt de se lancer en politique provinciale. Robert Bourassa, chef du Parti libéral, sentant son parti menacé par une nouvelle coalition qui unirait mieux les Québécois, décide d'être le porte parole du Québec pour les négotiations avec le gouvernement fédéral après l'échec de l'accord[7]. Jean-Guy Lemieux, Lucien Bouchard, Michel Després, député libéral de Limoilou, Georges Farrah, député libéral des Îles-de-la-Madeleine, le député fédéral Jean Lapierre et le chef du NPDQJean-Paul Harney se réunissent au restaurant Continental à Québec pour discuter des prochains plans de Bourassa en secret[7]. Il ne se représente pas aux élections de 1994[2].
Après s'être retiré de la politique provinciale, Lemieux décide de tremper dans la politique municipale de la ville de Québec[2]. Il fonde le Parti des citoyens de Québec le [2]. Aux élections municipales de 1997, le Parti des citoyens fait face au maire sortant Jean-Paul L'Allier et son Rassemblement populaire, au Progrès civique de Georges Lalande et à l'indépendant Patrice Fortin, une figure locale bien appréciée. Les sondages montrent la popularité encore majoritaire de L'Allier, mais les partis de Lemieux et Lalande ont encore des chances. Les débats municipaux sont caractérisés par des critiques nombreuses entre Lalande et Lemieux, et une présence mineure de L'Allier[8]. En et en , il fait campagne dans la ville en porte-à-porte[9]. Le , jour des élections, son parti obtient deux sièges, et Lemieux finit deuxième dans la course à la mairie face au maire sortant qui renouvelle un troisième et dernier mandat[2]. En tant qu'opposition municipale, Jean Lemieux critique l'augmentation des taxes par L'Allier due à la « dette de la Capitale nationale » et critique le grand nombre de fonctionnaires employés par la ville[10]. Son parti est dissout en février 2001 et Lemieux quitte la politique municipale[2],[11].
Le taux de participation lors de l'élection était de 77 % et 627 bulletins ont été rejetés.
Notes et références
Notes
↑La municipalité de village de Saint-Cœur-de-Marie fusionne avec Delisle en 1976 pour former la municipalité de Delisle. En 2001, Delisle fusionne avec Alma pour former la nouvelle ville d'Alma[1].
(en) Evert A. Lindquist, Government Restructuring and Career Public Service in Canada, Institute of Public Administration of Canada, , 532 p. (ISBN9780920715925, lire en ligne), pp. 307..