Jean-Charles Snoy et d'Oppuers
Jean-Charles Snoy et d'Oppuers, né à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, le et décédé à Ophain-Bois-Seigneur-Isaac (Braine-l'Alleud) le , était un homme politique belge, attaché au PSC. ÉtudesLes Snoy sont originaires de Malines, où plusieurs membres ont occupé des postes élevés au Grand Conseil ou dans d'autres institutions. Fils de Philippe Snoy, le sénateur Idesbalde Snoy (1777-1840) épousa Joséphine Cornet de Grez (1785-1839) qui apporta les biens de sa famille, plus précisément le château et le domaine de Bois-Seigneur-Isaac. Jean-Charles Snoy fait ses humanités au Collège Saint-Pierre à Uccle. Il étudia ensuite le droit, l'économie et la philosophie thomiste à l'université catholique de Louvain. Il poursuivra ses études d'économie à Harvard, où il défendra, en 1932, une thèse de doctorat en sciences économiques sur la politique douanière américaine. CarrièreAprès avoir travaillé pendant trois ans dans le secteur privé, Jean-Charles Snoy entra en 1934 au service du ministère de l'Industrie, des Classes moyennes et du Commerce extérieur, nouvellement créé pour faire face à la crise économique. En 1939, à 32 ans, il y fut promu Secrétaire général. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il suit d'abord (en ) le gouvernement belge en exil dans le midi de la France, puis, sur instruction du gouvernement, retourne en Belgique en . Dès le mois d', il est démis de ses fonctions par le régime militaire allemand d'occupation. Il rejoint, comme de nombreux jeunes intellectuels catholiques[1], l'initiative d'Henri Bauchau qui, avec l'appui du palais de Laeken et plusieurs officiers et candidats officiers, s'est engagé dans l'aventure du Service des volontaires du travail pour la Wallonie (SVTW). Dès le début, ce mouvement est marqué par un vif attachement à la patrie et à la fonction royale; il est animé de la volonté de "créer un service permettant à la jeunesse de relever la patrie de ses ruines et d’éviter de sombrer dans l’oisiveté". Il formera plus tard, avec d'autres hauts fonctionnaires écartés comme lui, un groupe chargé de récolter des renseignements économiques et financiers pour le gouvernement belge en exil à Londres, pour la préparation de l'après-guerre. Dès la libération de Bruxelles par les troupes alliées, en , il reprit ses fonctions de Secrétaire général du ministère des Affaires économiques, poste qu'il occupera jusqu'à la fin de 1959. C'est dans ce cadre qu'il présida notamment la délégation belge lors de la Conférence intergouvernementale pour le Marché commun et l'Euratom. Il fut l'un des négociateurs et signataires du Traité de Rome le . Après sa démission du poste de Secrétaire général en 1959, il intégra le groupe Lambert. En , il fut élu député à la Chambre des représentants (arrondissement de Bruxelles) et devint, la même année, ministre des Finances dans le gouvernement Eyskens-Cools, poste qu'il occupa jusqu'en 1972. C'est lui qui fut l'instaurateur de la TVA en Belgique. Sa contribution à la construction européenne fut solennellement reconnue par l'obtention, en 1983, du prix Robert Schuman, et par son élévation au titre de comte par le roi Baudouin, en 1982, à l'occasion du 25e anniversaire des Traités de Rome. Carrière politique
Distinctions
FamilleJean-Charles Snoy est le fils du baron Thierry Snoy et d'Oppuers (1862-1930), sénateur et bourgmestre d'Ophain-Bois-Seigneur-Isaac, et de sa seconde femme, Claire de Beughem de Houtem (1879-1946). En 1935, il épousa la comtesse Nathalie d'Alcantara (1914-2007), dont il aura sept enfants, parmi lesquels Thérèse Snoy, femme politique belge membre du parti Ecolo et Bernard Snoy (né le 11 mars 1945), banquier et président de l'Association de la noblesse du Royaume de Belgique (ANRB) de 2008 à 2016. Notes et références
AnnexesBibliographieVincent Dujardin et Michel Dumoulin, Jean-Charles Snoy , Homme dans la Cité, artisan de l’Europe, Le cri, 502 p. Archives
Articles connexesLiens externes
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