Il fait ses études de médecine à l'École de médecine militaire de Strasbourg et obtient son diplôme de médecin militaire en 1853, puis il exerce et enseigne à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. En 1874, il est élu membre de l'Académie de médecine, dont il est vice-président en 1891.
Dans les années 1860 il remarque que les soldats confinés dans les casernes sont davantage atteints de tuberculose que ceux en campagne. En 1865, il démontre que la tuberculose est une maladie transmissible en inoculant des lapins de laboratoire avec du matériel provenant d'êtres humains ou de têtes de bétails contaminés[1],[2]. Il publie ses résultats dans un ouvrage intitulé Études sur la Tuberculose, où il décrit la transmission de la tuberculose de l'homme vers les lapins, du bétail vers les lapins, et entre lapins. Ses découvertes sont cependant ignorées par la communauté scientifique et on ne se souviendra de sa contribution que des années plus tard, lorsque ses résultats seront corroborés par les travaux d'autres scientifiques.
« Cause et nature de la tuberculose », in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, Académie nationale de médecine (France), J.-B. Baillière (Paris), Masson (Paris),1865 (A30,T31), p. 211-16, lire en ligne sur Gallica
Du Tubercule au point de vue de son siège, de son évolution et de sa nature, Paris : J.-B. Bailliere, 1861, lire en ligne sur Gallica
Études sur la tuberculose : preuves rationnelles et expérimentales de sa spécificité et de son inoculabilité, Paris : J.-B. Bailliere, 1868,Texte en ligne.
Notice sur les titres et travaux scientifiques, Paris: Impr. de E. Martinet, 1869 (circa), Texte intégral.
Notes et références
↑Fabienne Lemarchand et Brigitte Gicquel, « La tuberculose », La Recherche, no 392, , p. 73 (lire en ligne)
↑René Taton, La science contemporaine, t. I (Le XIXe siècle), Quadrige/PUF, , p. 580
↑ a et bAlbert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990, p. 364
↑Jean Bossu, Chronique des rues d'Épinal, tome I, Épinal, 1976, pp. 191-193.
Voir aussi
Bibliographie
Pierre Astruc, Villemin Jean-Antoine : 1827-1892, 2 vol., J.-B. Baillière et Fils, Paris, 1939 (numéros isolés des Biographies médicales : notes pour servir à l'histoire de la médecine et des grands médecins, 13e année, nos 2 et 3, ).
Jean-Jacques Ferrandis: « Hommage à Villemin », in: Histoire des sciences médicales,1993, 27 (1), pp. 23-30, Texte intégral.
Jean Théodoridès : « De la transmissibilité de la morve à celle de la tuberculose: Rayer inspirateur de Villemin » in: Histoire des sciences médicales, 1993, 27 (1), pp. 41-48, Texte intégral.
Olivier Chavanel, Jean-Antoine Villemin (1827-1892) : la preuve de l'inoculabilité de la tuberculose, [Thèse de médecine] Université de Limoges, 2002, 183 p.
René Dewald, Un ancien élève de la Faculté de Médecine, Villemin : notice biographique et bibliographique, Université de Strasbourg, 1933, 70 p. (thèse de médecine)
Pierre Heili, « Docteur Jean-Antoine Villemin », in Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990, p. 363-364 (ISBN2-907016-09-1)
Charles Jamet, Villemin, sa vie, son œuvre, Vigné, 1936
Charles Richet, Hommage à Villemin, J. Peyronet et Cie, 1927 ?, 8 p. (poésie)
Armand-Raoul Savornin, Le centenaire de Villemin : 15- : discours prononcé le , à la Sorbonne par M. le médecin inspecteur Savornin, 1927, 6 p.
H. Baylon: « Les vues prophétiques de Villemin sur l'histoire naturelle de la tuberculose. À propos du cent-cinquantenaire de sa naissance », in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, Académie nationale de médecine (France), Masson (Paris), 1978, 162, N°4, p. 277-81, lire en ligne sur Gallica.