Jane MyroJane Myro
![]() Marie-Emilienne Lafargue, dite Jane Myro, est une chanteuse et actrice née le à Saint-Jean-de-Blaignac (Gironde) et morte le dans le 11e arrondissement de Paris[1]. Elle est enterrée au Cimetière Nord à Bruges (Gironde). BiographieElle commence sa carrière à la grande époque du Casino de Paris à l'âge de 19 ans grâce aux recommandations de son amant Lucien Boyer[2]. Elle apparaît sur scène pour la première fois en 1918 dans la revue de Léon Volterra, au Casino, dans " PA-RI-KI-RI " aux côtés de Mistinguett et Maurice Chevalier ; elle y tiendra deux petits rôles : "la fleur de pavot" (dans le numéro "l'amateur de roses") et "le corail" (dans le numéro "les pierres précieuses")[3]. Dès lors, elle est l'une des "vedettes maison" du Casino de Paris jusqu'en 1921. Elle paraît également sur scène aux Ambassadeurs (Paris), aux Folies Bergère (Paris), au Concert Mayol (Paris), à l'Appollo (Bordeaux) en 1926. En 1923, elle tourne cinq courts-métrages, dont quatre avec Henri Diamant-Berger. Ce dernier rapporte : « Maurice vient de se séparer de Mistinguett : il est l'ami de Jeanne (sic) Myro, une superbe créature qui joue au Concert Mayol, c'est-à-dire qui s'y dévoile généreusement. Marcel Vallée - il occupe la loge voisine de la leur - prétend avoir entendu le dialogue suivant : - Jeanne (sic), si tu m'es fidèle trois mois, je t'épouse ! - Ho, Maurice, ne me demande pas l'impossible ! »[4]. Le seul enregistrement disponible aujourd'hui est celui de son duo avec Maurice Chevalier "Quand y'a une femme dans un coin" (succès de la revue "Dans un fauteuil") édité chez Pathé. ![]() Son nom a été cité dans l'exposition "Café-Concert et Music-Hall- de Paris à Bordeaux" au Musée d'Aquitaine de Bordeaux en 2005. Une "divette" pleine de charmeElle attirera les faveurs de Maurice Chevalier avec qui elle nouera une liaison passionnée, dès 1920, entrecoupée de ruptures et de réconciliations: ![]() « C'est à cette époque que, sans l'avoir recherchée, je subis, l'attirance d'une femme qui travaillait aussi dans la troupe du Casino. Type de beauté bordelaise, que d'ailleurs on rencontre de nos jours de plus en plus rarement, elle était éclatante. D'abord un peu trop forte à son arrivée de Bordeaux, la capitale et l'ambiance du Casino l'avaient vite affinée et en quelques mois en avaient fait une splendide jeune femme brune dont les charmes généreux et l'élégante fascination s'exerçaient directement sur tous les hommes. Il eût fallu être moine pour ne pas se sentir troublé par cet admirable visage et ce corps agressivement voluptueux... » [5]. La liaison de Maurice Chevalier et Jane Myro est rendue publique. Chevalier enchaîne à cette époque les courts métrages cinématographiques l'après midi et le music-hall le soir, tout en répétant l'opérette Dédé. Epuisé, il est victime d'un burn-out et tombe dans une grande dépression. Son idylle avec Jane Myro prendra fin en 1923.[style à revoir] Dans une lettre du , Mistinguett écrira : « ...(les Dolly Sisters) ont essayé de jouer "En douce" l'année dernière et elles ont ramassé la tape... Il est vrai que ce sont de grandes amies à la nommée Myro. Tu sais, une Bordelaise qui était dans le temps avec un comique nommé Chevalier. »[6]. Jane Myro se retrouvera dans les pages du journal La Petite Gironde du pour un fait divers : le , à Bordeaux, devant son hôtel, elle se fait agresser par un ancien croupier qui tente de lui arracher son collier de perles (d'une valeur de 300 000 francs). Le coupable sera arrêté et condamné à 10 jours de prison avec sursis et 100 francs d'amende. Son nom disparaît peu à peu des programmes de Music-Hall . Elle meurt à Paris à l'âge de 36 ans, peu avant sa rentrée sur les scènes du Concert Mayol à Paris. Revues
Courts-métrages
Notes et références
Liens externes
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