En 1967, il est choisi comme secrétaire particulier de Kåre Willoch, alors ministre du Commerce et de la Marine marchande de Norvège et conserve ce poste pendant trois ans.
Vie privée
Son père, Peter Syse, était un homme politique local et un dentiste. Il a rencontré sa femme, Else Walstad, lors de ses études à l'université d'Oslo, en 1955, et l'a épousée quatre ans plus tard. Ils ont eu deux enfants : Henrik et Christian.
Au cours de ses études, il est élu président de l'Association des étudiants conservateurs (DKS) en 1952, puis de la société des étudiants norvégiens (DNS) un an plus tard. Au sein de cette dernière, il a présidé le comité pour la construction du Chateau Neuf, qui accueille désormais le siège de la DNS.
Il entre au gouvernement le , en tant que secrétaire d'État du département de la Justice, sous la direction d'Egil Endresen. Contraint de quitter son poste avec l'arrivée au pouvoir du travaillisteTrygve Bratteli le , il est élu député au Storting sous les couleurs du Parti conservateur (Høyre, H) lors des élections du . Il siégera au sein de nombreux comités et sera désigné délégué à l'assemblée générale de l'ONU, à l'Union interparlementaire (UIP) et d'autres organisations internationales.
Ministre et chef des conservateurs
Il est nommé ministre de l'Industrie de Norvège le , dans le gouvernement de coalitionminoritaire de Kåre Willoch. Malgré le fait que la coalition remporte 78 députés sur 157 aux élections du , et qu'elle soit reconduite au pouvoir, il quitte le cabinet le 3 octobre suivant.
Il retourne en effet au Storting, pour prendre la présidence du groupe parlementaire conservateur, qu'il conserve même après la démission de Willoch le du fait du rejet d'une question de confiance. Il succède deux ans plus tard à Kaci Kullmann Five à la présidence du Parti conservateur, étant ainsi le premier à cumuler la direction du parti et de ses députés.
Aux élections législatives du , travaillistes et conservateurs connaissent un fort recul, notamment au profit du FrP et du Parti socialiste de gauche (SV). Dans leur ensemble, les trois formations du centre droit recueillent 37,2 % des suffrages et 62 députés sur 165, contre 63 aux travaillistes. Ayant obtenu le soutien sans participation des 22 parlementaires du FrP, Jan Peder Syse est nommé ministre d'État de Norvège le 16 octobre et prend la tête d'un gouvernement minoritaire.
Dès le départ, des tensions apparaissent entre les trois partis concernant les relations avec l'Espace économique européen (EEE) et la Communauté économique européenne (CEE). Ces dissensions conduisent au retrait des centristes, qui disent préférer un gouvernement travailliste minoritaire, et à la démission du cabinet le .
Fin de carrière
Deux mois avant sa démission, les médias d'Oslo révèlent le « problème Blaasenborg », à savoir des accusations selon lesquelles Syse, en tant que principal propriétaire et président du conseil syndical d'un groupe d'immeubles de la capitale norvégienne, n'avait pas respecté la date limite pour soumettre certains documents au fisc. Une enquête conclura que ces faits, bien qu'ils soient avérés, étaient sans gravité, mais il en est resté politiquement affaibli.
Au cours de son dernier mandat de député, à partir de 1993, il prendra régulièrement ses distances avec l'orientation politique de son parti. Il refuse, en 1997, d'être de nouveau candidat aux élections législatives, prévues le 15 septembre, et décède deux jours plus tard.
Notes et références
(no) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en norvégien intitulé « Jan P. Syse » (voir la liste des auteurs).