Jamel Eddine BencheikhJamel Eddine Bencheikh
Jamel Eddine Bencheikh, né le à Casablanca au Maroc et mort le à Charnizay[1], est un écrivain et universitaire franco-algérien. Professeur à l'université d'Alger, de Paris-VIII et de Paris-IV, il est spécialiste de poésie et de littérature médiévale arabe. BiographieJamel Eddine Bencheikh est né et a grandi au Maroc (Casablanca puis Oujda), dans une famille algérienne de cinq enfants, dont il est le troisième[2]. Après sa scolarité au lycée français, il part à Lyon pour commencer des études de médecine, qu'il interrompt au bout de deux ans. Il fait à Alger des études d'arabe et de droit. Il se lie d'amitié avec le poète Jean Sénac auquel il consacre un texte après son assassinat . Il poursuit ses études d'arabe, enseigne et passe l'agrégation à Paris, de 1956 à 1962. Engagé dans l'armée française il est chargé, à Saint-Cyr, de la formation des officiers français qui combattent en Algérie. Il regagne ensuite l'Algérie indépendante où il est assistant puis maître de conférences de littérature arabe médiévale à la faculté des lettres d'Alger[3]. Il publie La poésie algérienne d'expression française, 1945-1965, une anthologie qui reste une des références majeures de la poésie de cette période. Il a tenu également des chroniques littéraires et politiques, dans différents hebdomadaires, chroniques réunies en 2001 dans un recueil intitulé Écrits politiques[3] (1963-2000). Jamel Eddine Bencheikh s'exile en France pour protester contre les restrictions de liberté imposées par le régime de Houari Boumediène. Il devient chargé de recherches au CNRS[3] de 1969 à 1972 puis professeur à l'université Paris-VIII, enfin à l'université Paris-IV[3] jusqu'à sa retraite en juin 1997. Il retourne à Alger en mars 1992 pour la dernière fois. Il a accompagné de ses prises de position et par des textes, la période de violence qu'a traversée l'Algérie depuis 1993. Il avait notamment pris position contre l’intégrisme, en dénonçant une « poignée qui parle au nom de l’Islam de telle manière qu’elle est en train d’approfondir l’incompréhension entre les musulmans et l’Occident »[4]. Activités éditorialesSes travaux de critique et d'érudition dans le domaine de la littérature arabe médiévale l'ont désigné comme l'un de ses plus brillants érudits. Travaux concernant la poétique, l'esthétique et l'exégèse, qui ont permis à toute une génération d'étudiants et de chercheurs de progresser. Le Cahier no 13 des Études littéraires maghrébines est un hommage au professeur qu'il fut, prestigieux mais trop peu connu et à la réflexion qu'il permit quant à la présence maghrébine dans le champ littéraire et intellectuel français. Il est surtout connu pour avoir traduit les Mille et une nuits. Sa traduction en collaboration avec André Miquel et son frère Touhami Bencheikh est la première traduction complète, avec la totalité des 1 205 poèmes, en français non censuré, fondée sur l’édition de Boulaq, du nom de la ville égyptienne où le texte a été imprimé pour la première fois en 1835]. Lors de la disparition de Jamel Eddine Bencheikh, Maati Kabbal écrit dans le journal Libération :
Œuvres
Références
AnnexesBibliographie
Articles connexesLiens externes
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