Jacques Bonaud de SauzetJacques Bonaud de Sauzet
Jacques Bonaud de Sauzet, né probablement vers la fin du XVe siècle à Sauzet et mort probablement dans la première moitié du XVIe siècle à Nîmes[1], est un juriste du XVIe siècle. Il est en l'éditeur et le commentateur du Contra rebelles suorum regum, un traité juridique et politique rédigé originellement en [2] par Jean de Terrevermeille. De la même façon que Terrevermeille défendait le roi de France, Charles VI, et son fils, le Dauphin Charles, contre le duc de Bourgogne, Jean sans Peur[2], Bonaud entend défendre le principe monarchique menacé dans le contexte de rébellion du connétable Charles III de Bourbon et surtout de la captivité de François Ier après la bataille de Pavie[3]. BiographieJacques Bonaud est le fils d'un modeste laboureur et de Jacquette Besuc[4]. Il se marie à Nîmes le avec Catherine Pavée, fille de Jean Pavée, notable nîmois et seigneur de Servas[5]. Il obtient ses grades de licencié dans les deux droits à l'université de Montpellier avec ses maîtres Guillaume Boscarin et Pierre De la Pierre[6] en . Léon Ménard le mentionne en 1522 comme avocat et conseiller en la cour du sénéchal de Nîmes[7]. Le contexte de l'édition des TractatusC'est en raison d'une épidémie de peste ayant provoqué l'interruption des cours, obligeant maîtres et étudiants à se réfugier à la campagne, et sur recommandation de son libraire Constantin Fradin, que Bonaud se charge d'annoter les Tractatus[8]. Dans son Epistola, il se déclare pauvre[9] et c'est aussi l'appât du gain qui l'a décidé à entreprendre ce travail[6]. Fradin obtient le privilège de la régente Louise de Savoie, le et l'impression est achevée le à Lyon[10]. C'est à Antoine Duprat que Bonaud dédie l'édition de des Tractatus contra rebelles suorum regum[11]. « Il demeure que le choix d'une œuvre destinée à protéger le principe monarchique contre les prétentions du duc de Bourgogne au moment de la folie de Charles VI ne peut pas ne pas porter la marque des sombres circonstances de la captivité de François Ier »[6]. Œuvre et idées politiques
Epistola Jacobi BonaudiDans cette lettre introductive, Bonaud écrit la première biographie de Jean de Terrevermeille[12][1]. La seconde, en partie contradictoire avec la précédente, est rédigée par Léon Ménard en [12], dans le troisième tome de son Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nismes[13]. L'Epistola « passe à juste titre comme une présentation élogieuse de Jean de Terrevermeille, du fait que Bonaud se complaît à développer une fructueuse analyse étymologique du nom de Joannes de Terra Rubea »[14]. Contra rebelles suorum regumLa théorie de la succession de Terrevermeille est la seule partie de son œuvre à connaître une postérité[15], preuve que son manuscrit a circulé. Louis de Gallois y recourt en [16] puis Jean Juvénal des Ursins[15] en [16] et Guillaume Benoît à la fin du XVe siècle[16]. En revanche, aucun manuscrit du Contra rebelles suorum regum de 1419 n'a été conservé[17]. Sa plus ancienne version connue est, par conséquent, son editio princeps par Jacques Bonaud de Sauset, imprimée et parue à Lyon en [18]. Il s'agit de sa seule édition complète. Les deux premiers traités ont été édités par François Hotman à Francfort-sur-le-Main en [19] puis à Genève en [20]. Panegyricus ad Franciam Franciaeque regemPour rédiger ce court Panégyrique de la France et de son roi, destiné à donner plus de lustres à certaines affirmations de Terrevermeille[6], Bonaud a lu le traité de Robert Gaguin, le Compendium de origine et gestis Francorum (1495)[21]. Barthélemy de Chasseneuz et Charles de Grassaille utiliseront à leur tour le Panegyricus[6]. SourcesNotes et références
BibliographieOuvrages
Articles
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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