INS Sindhuvijay
L'INS[Note 1] Sindhuvijay (pennant number : S62) est un sous-marin diesel-électrique de classe Sindhughosh de la marine indienne[2]. ConceptionLe Sindhuvijay a une longueur totale de 72,6 m, une largeur de 9,9 m et un tirant d'eau de 6,5 m. Son déplacement est de 2300 tonnes en surface, 3100 tonnes en immersion. Il a une profondeur de plongée maximale de 300 m. Son équipage est d’environ 68 hommes, dont 7 officiers et 61 marins[3],[4]. Le sous-marin a un arbre d'hélice unique, avec une hélice à sept pales. Il est alimenté par deux générateurs diesel, chacun produisant 1300 ch (1000 kW). Il dispose également d’un moteur électrique d’une puissance de 5500 à 6800 ch (4100 à 5100 kW). Il peut atteindre une vitesse maximale de 10 à 12 nœuds (19 à 22 km/h) en surface et de 17 à 25 nœuds (31 à 46 km/h) lorsqu’il est immergé[3]. EngagementsL’INS Sindhuvijay a été construit dans un chantier naval de Saint-Pétersbourg et lancé en octobre 1990. Il a rejoint la marine indienne en mars 1991, et il est resté en service jusqu’en 2005[5]. En juillet 2006, le Comité du Cabinet sur la sécurité a autorisé la mise à niveau de six sous-marins vieillissants de classe Kilo avec les missiles 3M-14 « Club-S », pour un coût de 844,58 millions de roupies[6]. Outre la révision complète des sous-marins, y compris la structure de la coque[5], la modernisation à mi-vie comprenait également de nouveaux sonars, des systèmes de guerre électronique et un système intégré automatisé de contrôle des armes. Le carénage de l’INS Sindhuvijay a coûté environ 80 millions de dollars[6],[5] et a duré deux ans. Il s’est effectué en Russie, au chantier naval Zviozdotchka à Severodvinsk[7] près de Saint-Pétersbourg. Le Sindhuvijay est le quatrième sous-marin de la marine indienne à avoir été réaménagé au chantier naval Zvezdochka[5]. L’INS Sindhuvijay a accosté en Russie le 3 juin 2005[5] et le carénage a commencé en fin d’année 2005, mais son achèvement a été retardé de six mois par des systèmes de missiles défectueux. En effet, l’INS Sindhuvijay est le cinquième sous-marin de classe Kilo à avoir la capacité de lancer un missile par tube, avec le missile d’attaque terrestre[6] subsonique 3M-14 Club-S (SS-N-27). Ce missile de croisière est conçu pour être lancé à partir d’un tube lance-torpilles de 533 mm ou d’un tube de lancement vertical. Il a une portée de 160 milles marins (environ 220 km) et utilise un radar de recherche actif ARGS-54, un satellite GLONASS et un guidage inertiel[5]. Il emporte une ogive de 400 kg d’explosif. Cependant, les missiles Club-S n’ont pas fonctionné lors de six tirs d’essai consécutifs qui se sont déroulés en septembre-novembre 2007, sur le champ de tir de la mer de Barents[6]. Les missiles n’ont pas réussi à trouver leurs cibles, et l’Inde a refusé d’accepter la livraison de l’INS Sindhuvijay tant que les problèmes n’avaient pas été résolus[5]. Un équipage de 50 hommes avait été envoyé en Russie pour ramener le sous-marin. Il a été rappelé en Inde, car les hauts gradés de la marine indienne ont exigé du chantier naval qu’il rectifie le problème avant de prendre livraison du sous-marin[8]. La partie de bras de fer entre les deux pays s’est terminée après de nouveaux essais en mer[6] qui ont été menés à bien à la mi-juillet 2008[5], avec tous les problèmes apparemment résolus. La marine indienne a donc pu récupérer l’INS Sindhuvijay. Le sous-marin est rentré chez lui par ses propres moyens, mettant le cap sur l’Inde en août 2008[6] pour un voyage d’une durée de trois mois[5]. Il a traversé la mer de Barents et il est arrivé le 11 août 2008 dans le port de Tromsø en Norvège pour une escale de quatre jours (un évènement sans précédent)[9]. Au passage en mer Méditerranée, il a aussi fait escale du 18 au 22 septembre 2008[7] à Grand Harbour à Malte [10], un spectacle impressionnant pour les Maltais qui n’avaient pas vu un si grand sous-marin revenir dans leur port depuis tant d’années[7]. L’INS Sindhuvijay fait partie des sous-marins indiens qui ont été victimes d’explosions accidentelles à bord. Un officier du Sindhuvijay a été blessé. Les conséquences ont été bien plus graves sur l’INS Sindhurakshak : en 2010 un marin avait perdu la vie, et en 2013 le navire a fait naufrage alors qu’il se préparait à une patrouille de guerre, avec des torpilles armées et des missiles de croisière, près des côtes du Pakistan[11]. Notes et références
Notes
Références
Liens externes
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