Histoire de l'Afghanistan

Carte physique de l'Afghanistan.

Cet article concerne l’histoire de l'Afghanistan.

Préhistoire

La plus ancienne figuration humaine trouvée en Afghanistan, site d'Aq Köprük, v. 20 000 avant le présent.

Des centaines d'outils de pierre disséminés dans de nombreux sites, des outils de quartz du Paléolithique inférieur (haches , hachoirs et grattoirs) âgés de plus de 100 000 ans, attestent de la présence de l'activité humaine organisée à une date très précoce en Afghanistan[1].

Le site de Kara Kamar, dans la région de Balkh, relève du Paléolithique supérieur, avec quelques datations, par le carbone 14, autour de 32 000 ans avant le présent, mais il est difficile de dire s'il s'agit d'une culture « aurignacienne »[2]. Ces populations semblent avoir vécu de la chasse du cheval et du mouton. Environ 20 000 outils de silex datant de cette même période ont été découverts à 50 kilomètres de Kara Kamar, sur les sites d'Aq Köprük. Sur l'un de ces sites, dans des abris sous roche de ces vallées du sud de l'Hindou Kouch, des restes de moutons et de chèvres associés à de l'outillage lithique et osseux ont été datés d'environ 14 000 ans avant notre ère[3]. Ce qui indique la présence de communautés de chasseurs avant que n'apparaissent, toujours sur ces sites d'Aq Köprük, des populations néolithiques sans céramique aux VIIIe et VIIe millénaires [4].

Iran et Afghanistan : le bassin endoréique du Sistan et le fleuve Helmand (ou Hilmand)

Par ailleurs plusieurs sites archéologiques, dans le bassin de l'Hilmand, ont révélé les restes de villes du Chalcolithique afghan qui apportent des indices de l'ancienneté des échanges inter-régionaux :

  • Mundigak[5] (sur un affluent de l'Arghandab, à proximité de Kandahar), relève du Chalcolithique puis de l'Âge du bronze, au début du IVe millénaire. Ces populations établissent des relations vers l'Est avec celles du Baloutchistan (en particulier Mehrgarh, près de Quetta) au Pakistan[6]. Mundigak a établi des relations vers l'Ouest avec celles de Shahr-i-Sokhta, fondée en 3300 av. n. è., à la frontière de l'Afghanistan dans le bassin de l'Helmand, dont l'Arghandab est un affluent. Certains archéologues ont pu ainsi envisager une culture de l'Hilmand, depuis la seconde moitié du IVe millénaire jusqu'à la première moitié du IIIe millénaire (où elle atteint son apogée). Mundigak couvre alors plus de 50 hectares, Shahr-i-Sokhta environ 100 hectares. Un double mur de briques crues à Mundigak fait office de rempart équipé de bastions carrés. Un grand bâtiment à terrasses a été édifié. Dans les deux villes des pierres semi-précieuses, dont le lapis-lazuli, ont été travaillées ainsi que des vases en albâtre. Les relations qu'elles entretiennent avec les villes d'avant la civilisation de l'Indus ne fait aucun doute, ces dernières étant établies sur la bordure occidentale du fleuve, et ceci avant 2500.
  • Shortugaï (Âge du bronze, Nord-est de la Bactriane) et certains sites du Nord-ouest de l'Afghanistan et du Sud de l'Ouzbékistan participent du Complexe archéologique bactro-margien : culture de la Bactriane et de la Margiane. Elles constituent tout un réseau de communications entre les mondes indien, iranien et celles de l'Asie centrale. Les pillages de la fin des années soixante-dix ont révélé la richesse exceptionnelle de cette culture. Le site de Shortugaï est la première manifestation connue d'une colonisation, par la civilisation de l'Indus à sa période de plein épanouissement (v. 2500 -v. 2000), des régions situées au nord de la chaîne de l'Hindou-Kouch. En effet seuls des objets relevant de cette culture ont été trouvés sur ce site, à 20 km. d'Aï Khanoum et dans la même petite plaine, une région proche de riches gisements de « rubis » (en réalité, des spinelles) et surtout de lapis-lazuli et d'or, dans la région du Badakhchan [7]. Vers le XVIIIe siècle les grandes cités de l'Indus disparaissent, le système des échanges s'interrompt[8]. La culture de la Margiane-Bactriane se replie sur soi. À l'âge du fer les cultures de cette région gardent des traces de contacts avec la plaine de l'Indus (région de Mehrgarh) et du Ferghana. La conquête achéménide, au Ve siècle av. J.-C., a rétabli le circuit des échanges à longue distance depuis l'Iran jusqu'à l'Inde et l'Asie centrale.

C'est par l'Afghanistan que, selon la théorie de l'invasion aryenne (discutée), les populations indo-aryennes seraient passées pour s'installer dans la vallée de l'Indus vers le milieu du IIe millénaire.

Le nord-ouest de l'Afghanistan, la Bactriane, est occupée dès l'Âge du bronze[9]. La région est célèbre dès l'Antiquité grâce à ses ressources minérales et à ses terres fertiles. Ceci explique pourquoi de nombreux conquérants d'alors et d'aujourd'hui, encore, veulent s'en emparer.

Antiquité

Empire achéménide

Au Ier millénaire, une partie de l'Afghanistan est peut-être intégrée au royaume des Mèdes.

La région est intégrée à l'Empire des Perses achéménides aux VIe et Ve siècles av. J.-C., entre les règnes de Cyrus II et de Darius Ier.

Des statues, des pièces de monnaie et des inscriptions témoignent du passage d'Alexandre le Grand vers 323 av. J.-C.. La colonie grecque d'Aï Khanoum est fondée au Nord-est de l'Afghanistan. Elle deviendra un relais essentiel sur l'une des routes de la soie et une ville importante du royaume de Bactriane.

En dépit du caractère éphémère de l'Empire d'Alexandre, certains royaumes grecs comme le royaume gréco-bactrien de Bactriane dans le nord-est et les royaumes indo-grecs (aux frontières indécises) lui succèdent durant, environ, deux cents ans. Ceux-ci débordent de l'Afghanistan sur le Nord Pakistan actuel : le Gandhara. La culture dominante dans ces royaumes a produit ce gréco-bouddhisme, dont les monastères, leurs stupas et les décors sculptés témoignent de la persistance de la culture issue de l'époque hellénistique et ce jusqu'aux Ve et VIe siècles où l'art gréco-bouddhique est toujours florissant. Aux IIe et IIIIe siècles, le Kâpissâ, dans la région de Kaboul, porte des traces de l'hellénisme, tandis que le Kapissa, à Shotorak et Païtava, développe un art bouddhiste qui lui est propre. Les sites de la période qui suit, jusqu'au IXe siècle, ont donné des indices qui prouvent que les monastères étaient encore en activité, avec le soutien de donateurs laïcs[10]. Après l'effondrement de l'Empire kouchan l'Afghanistan semble profiter du commerce sur la Route de la soie: en témoignent la construction des Bouddhas de Bamiyan ainsi que les monastères bouddhistes de Bamiyan et ceux de la vallée du Ghorband et le monastère de Fondukistan, aux Ve et VIe siècles .

Les gréco-bactriens et indo-grecs ont pour successeurs les Indo-Scythes (milieu IIe – Ier siècle av. J.-C.), puis le Royaume indo-parthe (au cours du ou juste avant le Ier siècle). Les datations sont difficiles à établir. Ainsi les dates correspondant à l'Empire kouchan (env. IerIIIe siècles) ne font pas l'objet d'un consensus. Cet empire s'est étendu, pour partie, sur l'actuel Afghanistan, le Pakistan et le Nord de l'Inde. Puis aux Ve et VIe siècles ce sont les Shvetahûna, ou Huns blancs, qui prennent possession de la région : du Gandhara et du Nord de l'Inde. Dans le même temps, la dynastie des Shahiyas de Kaboul, apparentée à des familles du Cachemire, occupe le pouvoir en Afghanistan, depuis la chute des Kouchans et jusqu'au IXe siècle. Leur défaite face aux perses musulmans s'inscrit dans le cadre de l’expansion de la religion musulmane avec les Saffarides (861-1003). Ceux-ci dirigent le pays depuis Zarandj. Leurs succèdent les dynasties Samanides (819-1005), perses, et Ghaznévides (962-1186), d'origine turque.

Le bouddhisme et la route de la soie

L'établissement de la Route de la soie reliant l'Empire romain à la Chine, et à l'Inde, ou inversement : reliant la Chine à l'Inde, et allant jusqu'à l'Empire romain, en passant par l'Afghanistan, se met en place sous la dynastie Han (-206 à + 220) et, plus précisément, daterait de l'empereur Wudi (141-87 av. J.-C.). Les caravanes étaient organisées, le plus souvent, par des Sogdiens (habitants une partie de l'Ouzbékistan qui englobait Samarcande et Boukhara : la Sogdiane).

Jusqu'à l'arrivée des Perses islamisés, le bouddhisme est présent partout en Afghanistan à côté du zoroastrisme, comme s'en font l'écho les voyageurs chinois, dont Xuanzang (pérégrination : 629-645) , qui visite cette partie du monde. Son voyage l'a mené en Inde, depuis la Chine, et même jusqu'au Sri Lanka, sans qu'il puisse l'atteindre. Le bouddhisme est donc encore vivant dans cette partie de l'Asie. Certaines réalisations voient même le jour grâce aux dons des derniers commanditaires bouddhistes jusqu'au VIIIe siècle[11]. Ce qui a laissé quelques ensembles monumentaux en Afghanistan. Les deux bouddhas de Bâmiyân, vus par Xuanzang, mais détruits par les Talibans en 2001 datent de cette période. Également les ensembles de monastères du Fondukistan et Tapa Sardar, dont les formes prennent une plus grande liberté par rapport au naturalisme classique, et parfois bien plus proches de l'art indien. Ce qui pourrait laisser penser à des communautés en relation avec l'Inde, au cœur de l'Afghanistan qui, à cette époque, est dirigé (en partie) par les Shahiyas de Kaboul, qui avaient des liens avec certaines familles du Cachemire.

Moyen Âge

Le Khorassan est l'une des principales provinces du grand Iran depuis l'époque des Sassanides. Il se rend indépendant du califat Islamique auquel il était rattaché depuis l'invasion des arabes. C'est sous la dynastie des Samanides originaires de Boukhara que le Khorassan et la culture persane renaissent. Peu avant l'an 1000 est fondé par Subuktigîn, beau-fils d'un esclave turc, un empire ayant pour capitale Ghaznî. Son fils Mahmûd est à l'origine d'une véritable expansion de l'islam : toute la région, de l'Afghanistan à Bénarès et du Panjâb au Goujerat, est convertie par les armes et pillée au cours de dix-sept campagnes.

Empire des Ghaznévides (962-1187)

Jayapala face à une tempête de neige à Laghman en 988.

À l’époque, Alptegîn est à la tête de la garde royale de la dynastie samanide, mais en 962, après avoir été chassé de Balkh par l'armée samanide, il quitte son poste et cherche à établir un gouvernement indépendant à Ghazni[12]. Il vainc l’armée samanide au Tokharistan (en)[13] avec l'aide de son esclave Subuktigîn[14]. Finalement, Alptegîn conquiert Ghazni de son dirigeant local, Abu Bakr Lawik (en), et il est reconnu comme gouverneur par l’administration samanide. Il meurt peu de temps après en septembre 963, et son fils, Abu Ishaq Ibrahim (en), lui succède[15]. En 977, les citoyens de Ghazni, fatigués de l’impopulaire gouverneur Böritigin (en), invitent Abu Ali Lawik (en), le fils d’Abou Bakr, à gouverner leur ville. La dynastie hindoue Shahi (en) de Kaboul soutient Lawik et envoie une grande force sous sa direction vers Ghazni. Subuktigîn unifie les garnisons turques de Gardêz, Ghazni et Bâmiyân et bat les forces d’invasion à Charkh, tuant Lawik dans les combats[16]. Par la suite, avec le soutien de l’armée, Subuktigîn remplace Böritigin en tant que gouverneur. En 978, Subuktigîn envahit l'Arachosie et Lashkar Gah dans le sud de son royaume[17]. Il poursuit son expansion à Qousdar dans le nord-est du Baloutchistan et dans un certain nombre de forts frontaliers appartenant à la dynastie Shahi[16]. Avec le djihad comme casus belli, il attaque les terres indiennes voisines et détruit les temples hindous, les remplaçant par des mosquées[18]. Sa menace incite le maharaja shahi Jayapala (en) à former une alliance avec l’émirat de Multan (en) et à marcher sur Ghazni avec une grande armée en 986[19]. Une première bataille de Laghman (en) a lieu en 988 qui, après des jours, n'a pas encore de vainqueur définitif. Une tempête de neige soudaine dévaste l’armée de Jayapala[20]. Jayapala concède un traité humiliant avec des conditions telles que le paiement de 1 million de dirhams et l’octroi de ses proches comme otages à Subuktigîn. Cependant, il ne respecte pas le traité une fois de retour à son royaume[21]. De ce fait, l'émir ghaznévide part avec une armée composée d’Afghans et de Khalajs en 988[22]. Jayapala, qui jouit d’un certain prestige parmi les dirigeants indiens, rassemble une armée de plus de 100 000 cavaliers et de fantassins[23],[24],[25],[26],[27] avec l’aide des chefs hindous de la Dynastie Tomara (en), de la dynastie Pratihâra, des Chahamanas (en) et des Chandelas[19],[28]. Les armées se croisent à nouveau à Laghman (en) mais Subuktigîn bat les Shahis à plate couture. À la suite de ce triomphe, Subuktigîn nomme un gouverneur à Peshawar avec une force de 10 000 soldats. Il incorpore ensuite le territoire entre Laghman et Peshawar dans son empire[29],[30].

Combat entre Mahmoud de Ghazni et Abou Ali Simjuri.

Tout au long de son règne, Subuktigîn reconnait la souveraineté des Samanides, il marque les noms des émirs samanides avant son propre nom dans ses pièces de monnaie, et utilise le titre d’« al-Hajib al-Ajall » pour indiquer son statut subordonné[31]. L’émir samanide, Nouh II, va progressivement s’appuyer de plus en plus sur l’armée ghaznévides pour se défendre contre le khanat qarakhanide dans le nord, qui constitue une menace constante pour ses frontières. En 994, Nouh demande l’aide de Subuktigîn pour mater le rebelle Abou Ali Simjuri et son partisan qarakhanide, Fa’iq Khassa. Subuktigîn et son fils Mahmoud à sa suite, rencontrent l’armée de Simjuri à Hérat. Au cours des négociations initiales, Subuktigîn accepte la paix à condition qu’Abou Ali prête obéissance à Nouh II et paie une somme de 15 millions de dirhams en compensation. Les guerriers d’Abou Ali trouvent ces termes trop humiliants et attaquent donc l’armée ghaznévide par eux-mêmes. La bataille est une victoire pour Abou Ali jusqu’à ce que l’un de ses alliés, le prince ziyaride Dara de Gorgan déserte son armée et s'allie aux Ghaznévides. Abou Ali et Fa’iq s’enfuient vers Gorgan pour chercher de l’aide auprès de leur allié, Fakhr ad-Dawla Ali[32]. En 995, Fa’iq et Abou Ali envahissent Nishapur, et lorsque Subuktigîn arrive, au lieu de le combattre, ils demandent pardon. L'émir refuse et lance une attaque. L'armée rebelle est écrasée face aux éléphants de guerre ennemis[33]. Abou Ali est emprisonné en 996 et est exécuté en 997[32]. L'émir Subuktigîn meurt en août et son fils Ismaïl prend sa succession tandis que Mahmoud, son fils aîné qui est impliqué dans la guerre civile des Samanides, se trouve à Nishapur. Mahmoud, n'acceptant pas la décision, affronte son frère à la bataille de Ghazni (en)[34] en mars 998. Mahmoud remporte la bataille et prend le titre d'émir. Mahmoud se rend à Balkh et rend hommage à Mansour II[35]. En 1020, le prince Masûd mène une expédition à Ghor, qui est encore une enclave païenne. Les quatre dernières années de la vie de Mahmoud sont consacrées à l’afflux d’Oghouzes et de Turcs seldjoukides d’Asie centrale et de la dynastie des Bouyides. Dans un premier temps, après avoir été repoussés par Mahmoud, les Seldjoukides se retirent à Khwarezm, mais Toghrul Ier Beg et Chaghri Beg (en) les conduisent à capturer Merv et Nishapur vers 1029. Le 30 avril 1030, le sultan Mahmud meurt à Ghazni à l’âge de 58 ans[36],[37].

Mohammed de Ghazni devient sultan de l'empire[38]. Son frère jumeau, Masûd, s'empare de la capitale et détronne Mohammed. En 1033, Masûd s’empare de la forteresse de Sarsut. En 1034, Harun (en), gouverneur de Khwarazm, déclare son indépendance des Ghaznévides et s’allie avec le souverain qarakhanide Alitigin (en)[39]. Masûd, cependant, réussit à faire assassiner Harun et Alitigin meurt peu de temps après. Harun est remplacé par son frère Ismail Khandan (en), qui maintient l’alliance avec les Qarakhanides. Pendant ce temps, les Seldjoukides, sous la direction de Toghrul, demandent l’asile à Masûd. Ce dernier, cependant, les considère comme dangereux et envoie une armée sous le commandement de Begtoghdi (en), le nouveau commandant en chef du Khorassan. L’armée est rapidement écrasée par les Seldjoukides, qui forcent Masûd à céder Nasa, Farava et le Dehistan en échange de la reconnaissance seldjoukide de l’autorité ghaznévide. Le sultan a fait marcher une armée vers Türkmenabat pour collecter le tribut, mettant la ville à sac pendant quatre jours et la brûlant plus tard[40]. Il vainc le souverain de Tomara lors du siège de Hansi en 1037. Il envahit peu de temps après Kerman, qui est alors sous le règne du souverain bouyide Abu Kalijar. Masûd réussit rapidement à conquérir la région, mais les habitants de Kerman, qui préfèrent la domination bouyide, se rallient à Kalijar et, sous son vizir Bahram ibn Mafinna (en), reconquiert Kerman[41].

Époque moderne

L'Afghanistan entre Séfévides et Moghols (1501-1709)

Guerre contre Boukhara (1497-1528)

Carte de la Perse et de l'Afghanistan au début du XVIe siècle.

Babur monte sur le trône de l'émirat de Ferghana dans sa capitale Akhsikath en 1494 à l’âge de douze ans[42]. Il conquiert Samarcande (en) en 1497, pour que son frère lui vole la ville de Ferghana peu de temps après[43]. Dans sa tentative de reconquérir Ferghana, il perd le contrôle de Samarcande au profit de Mohammad Chaybani[44]. Pendant 3 ans, il recrute une grande armée majoritairement constituée de tadjikes. En 1501, il tente de reprendre Samarcande (en) des mains du khan ouzbek Chaybani[43],[45]. Il occupe la ville mais Chaybani contre attaque et la ville semble définitivement perdue, de même pour Ferghana. En parallèle, la dynastie séfévide est fondée vers 1501 par le chah Ismaïl Ier[46]. Il envahit le reste de la Perse. Kaboul est gouvernée par l’oncle paternel de Babur, Ulugh Beg II (en), qui meurt en 1502 en ne laissant qu’un enfant en héritage[47]. En octobre 1504, Babur en profite et capture Kaboul (en) qui appartenait à Abdul Beg Arghun[43],[48]. En 1505, Babur s’unit à Husayn Bayqara, l'avant dernier émir timouride, contre leur ennemi commun, le khan Chaybani[49]. Cependant, cela n’a pas eu lieu car Bayqara est mort le 4 mai 1506 et ses deux fils, Badi az-Zaman et Muzaffar Husayn, sont réticents à la guerre[47].

Tableau de la bataille de Merv, palais de Tchehel-Sotoun.

En novembre 1510, après avoir échouer à conquérir le khanat kazakh[50],[51], Chaybani se replie à Hérat. Ismaïl envahit plusieurs villages du Khorassan et s'approche dangereusement de la ville. En conséquence, Chaybani quitte la ville et e réfugie derrière les remparts de Merv[52]. Ismaïl et sa grande armée encerclent Merv et commencent à assiéger la ville. Merv résiste longtemps et activement et les troupes assiégeantes ne peuvent capturer Merv. Le 2 décembre[53], Chaybani n'attend pas les 30000 hommes venant en renfort et part à la poursuite de l'armée persane. Les ouzbeks sont pris en embuscade et encerclés par 17 000 hommes à la bataille de Merv (en). Chaybani et beaucoup d'aristocrates meurent[54],[55]. Après la mort de Chaybani, en janvier 1511, Babur tente à nouveau de reprendre Boukhara et Samarcande. Babur s'allie à Ismaïl contre la coalition des Chaybanides dirigée par Suyunchkhoja Khan (ru)[56]. Le sultan kazakh Abulkhair Sultan (ru), ancien ennemi de Chaybani, s'allie aux Chaybanides[57]. Il tente d'evahir la Perse mais se fait tuer. Durant le reste de l'année, Babur capture la majeure partie de la Transoxiane. À l’automne 1512, les troupes séfévides envahissent le territoire de l’État ouzbek[58]. Le 12 novembre 1512, près de la ville de Gijduvan, à 40 kilomètres de Boukhara, une bataille (ru) a lieu entre les troupes persanes dirigées par Najm-e Sani (en) et les troupes ouzbèkes dirigées par Ubaid-Allah Shah. Les séfévides perdent à la bataille[58] et Sani est excuté[51]. De 1514 à 1525, Babur subit plusieurs rebellions mineures de tribus afghanes[59]. Le 21 avril 1526[60], il bat le sultanat de Delhi à la première bataille de Panipat[61] et devient le première empereur moghole[62]. En 1528, l’armée de Tahmasp Ier entre dans le Khorassan, Ubaid, khan du vilayet de Boukhara, abandonne sa position vulnérable à Hérat et se dépêche de retourner en Transoxiane pour mobiliser toute l’armée ouzbèke. Les armées séfévides et ouzbèkes s'entrechoquent à bataille de Djam (ru), près de Nishapur. L'armée ouzbèke possède entre 80 000 et 120 000 hommes[63] dirigés par le khan Köchkunju, le sultan Ubaid Shah, son fils Abdulaziz Khan (ru), le fils de Chaybani, Suyunj Muhammad et le fils de Muhammad Timur (ru), Pulad Khan (ru). L'armée persane, quant à elle, varie entre 24 000 et 40 000[63] hommes menés par le Chah Tahmasp, ses 2 frères et 18 autres commandants. Ubaid et le commandant Janibek (ru) font fuir les troupes séfévides de Malik Bek Khoyi, Yagub Bey Qajar et Ahmad Sultan Afshar (en). Pendant que les ouzbèkes pensent avoir gagner la bataille[64], les forces de Tahmasp foncent vers le détachement de Ubaid. Les ouzbèkes, pris par surprise, s'enfuient[65].

Akbar en Afghanistan (1581-1600)

En août 1581, Akbar s’empare de Kaboul et s’installe dans la forteresse de Balla Hissar (en). En 1585, après la mort de Mirza Muhammad Hakim (en), Kaboul est passée aux mains d’Akbar et est officiellement incorporée en tant que province de l’empire moghol[66]. L’expédition de Kaboul est le début d’une longue période d’activité au-delà des frontières nord de l’empire[67]. Il reste au nord de l'empire pendant 13 ans et déplace même sa capitale à Lahore[68]. En 1586, Akbar négocie un pacte avec le khan de Boukhara Abdullah dans lequel les Moghols acceptent de rester neutres pendant l’invasion ouzbèke du Khorassan séfévide[69]. En retour, Abdullah s’engage à ne pas soutenir, subventionner ou offrir un refuge aux tribus afghanes hostiles aux Moghols. Akbar ordonne à Zain Khan de mener une expédition contre les tribus afghanes. Birbal (en), un ministre renommé à la cour d’Akbar, reçoit également un commandement militaire. L’expédition échoue et, lors de leur retraite des montagnes, Birbal et ses commandants sont pris en embuscade et tués par des Afghans à la bataille du col de Malandari (en) le 16 février 1586[70]. Des dizaines de forts sont construits et occupés pour sécuriser la région[69]. En 1593, Akbar reçoit le prince séfévide en exil, Rostam Mirza[71]. Rostam Mirza prête allégeance aux Moghols. Il obtient le grade de mansab et le commandement de plus de 5 000 hommes[71]. Le prince séfévide et gouverneur de Kandahar, Mozaffar Hosayn, qui est en conflit avec le chah Abbas Ier, accepte également de faire défection pour rejoindre les Moghols. Lui, gagne également 5 000 hommes et sa fille se marie au prince Shâh Jahân. Kandahar est sécurisée en 1595 avec l’arrivée d’une garnison dirigée par le général moghol, Shah Bayg Khan[71],[72],[73]. La reconquête de Kandahar n’a pas ouvertement perturbé les relations mogholes-perses[74]. Akbar et le Shah perse continuent à échanger des ambassadeurs et des cadeaux. Cependant, l’équation du pouvoir entre les deux a maintenant changé en faveur des Moghols. Malgré son pacte avec les Ouzbeks, Akbar nourrit l’espoir de reconquérir l’Asie centrale, mais le Badakhchan et le Balkh restent fermement ancrés dans la domination ouzbèke[75]. Abdullah Khan meurt en 1598 et les dernières tribus afghanes rebelles sont soumises en 1600[76]. Durant le règne d'Akbar, Pierre-Olivier Malherbe[77], explorateur français, rencontre l'empereur à Agra et aurait visité la ville de Kaboul.

L'Afghanistan au centre des conflits du XVIIe siècle (1600-1653)

La reddition de Kandahar en 1638.

En avril 1602, Abbas Ier mène ses troupes à la conquête des régions au sud de l’Amou-Daria, qui appartiennent au khanat de Boukhara. En juin, le khan ouzbèke Baqi Muhammad (en) et ses 80 000[78] écrasent l'armée d'Abbas composée de 120 000 hommes[78] à la bataille de Balkh (ru). En 1605, le gouverneur séfévide d’Hérat, Hossein Khan, assiége Kandahar, mais la défense obstinée du gouverneur moghol Shah Beg Khan et l’arrivée de l’armée moghole l’année suivante forcèrent les Séfévides à battre en retraite[53]. En 1620, lorsque l’ambassadeur iranien refuse de se prosterner devant l’empereur moghole Jahangir, une guerre (en) éclate[79]. En 1623, après un siège de 45 jours, Kandahar est tombée le 22 juin, suivie ensuite par Zamindawar[80]. Après avoir fortifié la ville et nommé Ganj Ali Khan (ru) comme gouverneur de la ville[81],[82], Abbas retourne au Khorassan. Au printemps 1623, un émissaire moghol arrive dans le camp du Chah de Perse avec une lettre de l’empereur Jahangir reconnaissant la perte de Kandahar et mettant fin au conflit[83]. En 1626, Jahangir commence à envisager une alliance entre l’Empire ottoman, les Moghols et le khanat de Boukhara Ouzbeks contre les Séfévides[84]. L’ambition de Jahangir ne s’est pas matérialisée en raison de sa mort en 1627[85]. Abbas meurt à son tour en 1629. Shâh Jahân et ses fils occupent la ville de Kandahar en 1638 aux Séfévide[86],[87]. En 1639, les armées de Shah Safi de Perse s’emparent de Bâmiyân et probablement de Kandahar ensuite. En 1646, Jahân, assisté de Kamran Khanand Malik Maghdood, marche sur Kandahar et négocie la reddition avec le commandant perse, Ali Mardan Khan (en). Shâh Jahân lance son invasion de l'Asie centrale de 1646 à 1647 (en) contre le khanat de Boukhara. Avec une armée totale de 60 000 cavaliers[88], Shâh Jahân et ses fils Aurangzeb et Murâd Bakhsh font campagne dans les territoires de Balkh et Badakhshan. Ils se mettent en route à la fin du mois de mai 1646[89]. Le 2 juillet, Balkh est maîtrisé sans beaucoup de force, et le trésor de Nazr Muhammad Khan, d’une valeur de 70 millions de roupies, passe sous le contrôle moghol, bien qu’ils n’aient réussi à en conserver que 12 millions, car la population locale en avait pillé la majeure partie[90]. Jahân envoie alors son ministre Saadullah Khan (en) pour gouverner les villes locales et introduire la monnaie standard à Balkh[91]. Shah Jahan nomme son fils Aurangzeb, alors gouverneur du Gujarat, pour diriger la campagne d’Asie centrale et rétablir l’ordre avec une armée d’environ 25 000 hommes qui quitte Kaboul en avril 1647[92]. Après 3 jours à Balkh, Aurangzeb part affronter les Ouzbeks à Aqchah. Ils se rencontrent le 1er juillet, mais Aurangzeb les bat et se prépare à battre en retraite après le pillage du camp de Beg Ughli le 5 juin[93]. Cependant, même s'ils étaient en position gagnante, les Moghols se retirent car la population locale n’aime pas les Moghols, les produits de première nécessité sont rares et Jahân sait qu'il ne pourrait pas maintenir ses territoires faces à une armée adverse deux fois plus nombreuse[94]. Les territoires récemment conquis retournent donc sous le contrôle des Ouzbèks.

Le 4 avril 1648, le nouveau Chah Abbas II quitte Ispahan avec une armée de 40 000 hommes. Après avoir capturé Lashkar Gah, il assiège Kandahar le 28 décembre[95]. La ville est prise le 22 février 1649[53]. Jahân envoie Aurangzeb et Saadullah Khan avec 50 000 soldats[96],[97] mais bien qu’ils vainquent les Séfévides à l’extérieur de la ville, ils réussissent pas à la prendre[98]. Aurangzeb tente de reprendre la ville fortifiée en 1652. Abd al-Aziz Khan (en), khan de Boukhara, conclut une alliance avec Abbas II et en mai 1652, il expédie 10 000 soldats à Kaboul en mai pour affaiblir les lignes d’approvisionnement mogholes[99]. Les tribus de l'Hindou Koush font de même et infligent de lourds dégâts aux forces mogholes[100]. Après deux mois de lutte contre la résistance perse[101], Aurangzeb abandonne. En 1653, Dârâ Shikôh, autre fils de Jahân, part avec une grande armée et deux des pièces d’artillerie les plus lourdes de l’empire moghole. Mais après un siège de cinq mois, les Moghols ne parviennent pas à affamer la ville et la tentative de percer leurs murs par des tirs de canon échoue également[98].

Période de révoltes (1670-1704)

En 1672, une rébellion pachtoune a lieu sous la direction de Khushal Khattak (en)[102],[103], déjà membre de la résistance tribale contre les Mogholes en Afghanistan[104]. Amir Khan, sur ordre d’Aurangzeb, mène une importante armée moghole jusqu’au col de Khyber, où l’armée est encerclée par des membres de la tribu pachtoune et mise en déroute. Aurangzeb utilise la politique de la terre brûlée, envoyant des soldats qui massacrent, pillent et brûlent de nombreux villages. Aurangzeb utilise également la corruption pour monter les tribus pachtounes les unes contre les autres[105]. Après cela, la révolte s’étend, les Moghols subissant un effondrement presque total de leur autorité le long de la ceinture pachtoune. La fermeture de l’importante route commerciale d’Attock à Kaboul le long de la route du Grand Tronc est particulièrement critique. En 1674, la situation s’est détériorée à un point tel qu’Aurangzeb lui-même campe à Attock pour prendre personnellement les commandes[106]. Les Moghols ont finalement divisé la rébellion et, bien qu’ils ne réussissent jamais à exercer une autorité efficace en dehors de la principale route commerciale, la révolte est partiellement réprimée. En 1699, la province de Kerman est submergée par une invasion baloutche[107]. En conséquence, Soltan Hossein nomme le prince géorgien Gurgin Khan au poste de gouverneur de Kerman. Avec l’aide de son frère Shah-Qouli-Khan, il met en déroute les Baloutches numériquement supérieurs dans diverses rencontres en 1700. En 1703, les Afghans attaquent à leur tour.

L'Empire hotaki (1709-1738)

Création et début (1704-1715)

En 1704, le chah séfévide Soltan Hossein nomme le prince géorgien Gurgin Khan gouverneur de Kandahar[108]. Ses troupes géorgiennes sont chargées de pacifier la région pour mettre un terme aux attaques sur les caravanes commerciales. Il s'oppose rapidement à Mirwais Hotak, chef de la tribu pachtoune des Ghilzai, qu'il fait arrêter et déporter à Ispahan. Durant son exil, Mirwais parvient à influencer le chah et le convaincre de la déloyauté de Gurgin Khan. Il se rend en pèlerinage à La Mecque et obtient une fatwa justifiant une révolte contre les Séfévides chiites[109]. Il étudie attentivement toutes les faiblesses militaires des Séfévides pendant qu’il passe du temps à la cour ottomane[110]. Autorisé à rentrer à Kandahar en 1707, Mirwais rassemble ses forces et s'allie avec les chefs baloutches contre Gurgin Khan. La révolte éclate en 1709 : les Géorgiens et leur chef sont massacrés et Mirwais devient le souverain d'une petite principauté indépendante autour de Kandahar. L’armée progresse lentement car la cour n’est pas disposée à aider beaucoup et elle arrive à Farah en 1710[111]. Pour rétablir l'autorité séfévide dans la région, le chah envoie une armée menée par le neveu de Gurgin Khan, Kai-Khosrov. Celui-ci tente d'assiéger Kandahar à l'été 1711, mais le manque de ravitaillement le contraint à battre en retraite vers Hérat le 26 octobre[111] et il est tué lors d'une escarmouche[112]. Une autre armée perse est envoyée à Kandahar en 1712, mais elle n’y parvient jamais car son commandant mourut à Hérat, laissant les Hotakis livrés à eux-mêmes. Grâce à cela, Mirwais peut étendre son contrôle sur l’ensemble de la province de Kandahar.

Les hotakis en Perse (1715-1730)

Nader Chah à la bataille de Zarghan.

Après la mort de Mirwais Khan, en 1715, son frère Abdulaziz Hotak (en) lui succède[113]. Abdulaziz s’est rangé du côté des Perses et s'est réintégré dans la suzeraineté de l’Iran séfévide, qui s’est avérée impopulaire auprès de ses compatriotes afghans. Mahmoud Hotak, son neveu, voyant que les réalisations de son père, Mirwais Hotak, ne sont pas respectées, rassemble de nombreux fidèles de Mirwais et entre dans le palais royal à Kandahar. Mahmoud lui-même tue Abdulaziz et monte sur le trône des Hotakis à l’âge de 18 ans[114]. Mahmoud envahit la Perse[115]. Après avoir traversé le Sistan et pris Kerman en 1720, les Ghilzais battent une armée séfévide largement supérieure en nombre à la bataille de Gulnabad le et font pendant six mois le siège d'Ispahan[116]. Soltan Hossein abdique en faveur de Mahmoud le . Durant les années suivantes, Mahmoud devient fou et paranoïaque[117]. Le 22 avril 1725, un groupe d’officiers afghans libère Achraf Hotak, son cousin, de la prison où il a été enfermé par Mahmoud et lance un coup d’État qui le place sur le trône. Mahmoud est probablement mort de sa folie[118] bien que certaines sources stipulent qu'ils auraient été assassiné par Achraf. En 1726, les Ottomans déclarent la guerre à l'Empire hotaki après que Achraf se soit autoproclamé calife de l'Islam sunnite[119] et exige qu'ils lui cèdent les territoires ottomans en Perse[120]. Le sultan Ahmed III mobilise 50000 hommes[121]. Les 2 camps font la paix en octobre 1727 avec le traité de Hamedan (en)[122]. Selon le traité, Achraf est officiellement considéré comme Shah de Perse et les Ottomans reprennent le contrôle de villes au nord-ouest de la Perse comme Zandjan[123]. La domination afghane sur la Perse ne dure que quelques années : dès 1729, Nader Chah reconquiert Ispahan après la bataille de Damghan. Nader continue sa campagne en gagnant aux batailles de Varamin (en)[124], Murche-Khort (en)[125] puis Zarghan (en)[126]. Cette dernière bataille oblige l'armée de Achraf à fuir la Perse. Pendant sa fuite, Achraf est assassiné par le khan de Kalat Mir Mohabbat.

Déclin (1730-1738)

Le 8 mars 1736, Nader devient chah de Perse[127] et fonde la dynastie Afcharide. Il fait la paix avec les Ottomans et commence à se préparer à attaquer. Le 23 mars 1738, il sélectionne 3000 combattants bakhtiaris[128] pour mener l'assaut sur Kandahar. Un Bakhtiari nommé Mollah ed-Din Mostafi[129] est choisi pour diriger ce dernier. Le 24 mars, l'assaut commence. L'émir afghan Hussain Hotak et ses hommes se rendent le lendemain[130],[131]. Hussain Hotak est traité avec indulgence et est exilé à Mazandéran avec le reste de la famille royale Hotaki. Nader reconstruit la ville de Kandahar et la nomme Naderabad (en) en son propre honneur[132].

Sultanat de Hérat (1717-1732)

Hérat s'est entre-temps rendue indépendante de la domination séfévide en 1717 sous l'autorité d'une dynastie abdalie[133]. En 1720, l'émir Mahmoud écrase le sultanat lors d'une bataille[134]. En mai 1729, Nader Chah prépare une campagne contre le sultanat de Hérat. Le 4 mai, il se bat à la bataille de Kafer Qal'eh (en)[135], avec 15000 hommes contre les 30000 de Allahyar Khan[136], qu'il finit par gagner le 1er juillet. Il se dirige ensuite vers Hérat et gagne à nouveau une bataille[137]. Le sultanat de Hérat devient vassal des séfévides. Zulfiqar Khan, sultan de Hérat, se révolte contre l'occupation perse. Il entre dans Hérat le 21 avril 1730[138], faisant fuir le gouverneur de la ville Allahyar Khan. Les rebelles battent Ibrahim Khan et prennent alors Machhad avec 8000 soldats[138]. En février 1731, Nader ordonne à Emamverdi Khan, le gouverneur de Kerman, de marcher sur Herat et de soumettre les rebelles[139]. En avril, les troupes persanes assiègent Hérat. Zulfiqar Khan et Seidal Khan font une attaque conjointe coordonnée contre les Perses. L’attaque est décimée par l'armée persane grâce à une stratégie de Nader. La défaite provoque le départ de Seidal Khan, ce qui amène les défenseurs restants d’Hérat à demander des conditions de soumission. Avec le traité signé par les deux parties, Allahyar Khan est réélu gouverneur d’Hérat et Zulfiqar Khan est exilé à Farah. Le sultanat est annexé par l'empire séfévide[140].

L'Empire durrani (1747-1823)

Kandahar, dernier bastion des Hotaki, est prise par Nader Shah en 1738, qui rétablit ainsi l'autorité perse en Afghanistan. Il s'appuie sur les Abdalis, tribu pachtoune rivale des Ghilzai, et place un prince de cette tribu, Ahmad Khan, à la tête d'un régiment de troupes afghanes durant son invasion de l'Empire moghol. Lorsque Nader Chah est assassiné, en 1747, Ahmad Khan est élu roi des Afghans par la loya jirga et adopte le titre de Durr-i-Durrân, « perle des perles ». Le nom de Durrani reste associé à sa dynastie et à la tribu des Abdalis en général. Il fonde ainsi l'Empire durrani, considéré par l'historiographie comme le premier État afghan[141].

Bénéficiant d'une situation géopolitique favorable, Ahmad Shah Durrani peut étendre son empire aux dépens des Perses comme des Moghols. À son apogée, son autorité s'étend du Khorassan à l'ouest au Cachemire à l'est, et de l'Amou-Daria au nord à la mer d'Arabie au sud. Sa grande victoire sur les Marathes à Panipat en 1761, lui assure la domination sur le nord-ouest de l'Inde, mais il ne peut s'y maintenir face à la montée en puissance des Sikhs, qui prennent le contrôle de Lahore en 1767[142].

L'Empire durrani ne survit pas longtemps à la mort d'Ahmad Shah, en 1772. Son fils Timour Shah, en butte à l'hostilité des tribus pachtounes, tente de s'appuyer sur les élites urbaines tadjikes et kizilbaches et transfère sa capitale de Kandahar à Kaboul en 1775[143]. Il s'avère incapable d'empêcher le déclin de la dynastie, et après sa mort, en 1793, ses nombreux fils se disputent la succession, chacun étant soutenu par une ou plusieurs tribus pachtounes et gouvernant un territoire réduit autour de l'une des grandes forteresses du pays. Kaboul passe ainsi successivement entre les mains de Zaman Shah (1793-1801), Mahmoud Shah (1801-1803), Shah Shuja (1803-1809) et de nouveau Mahmoud Shah (1809-1819)[144].

Affaibli par ces querelles intestines, l'Empire durrani perd ses territoires périphériques. À l'ouest, l'Empire kadjar conquiert le Khorassan et menace Hérat ; au nord, l'émirat de Boukhara étend son autorité sur les tribus ouzbèkes du nord de l'Hindou Kouch ; au sud, le khanat de Kalat se libère de la tutelle afghane ; à l'est, l'Empire sikh prive les Durranis de leurs riches provinces indiennes. C'est de cette période que date le premier contact entre l'Afghanistan et l'Empire britannique : craignant les visées de Napoléon sur l'Inde, les Britanniques envoient un émissaire, Mountstuart Elphinstone, négocier une alliance défensive avec Shah Shuja en 1809[145].

L'émirat d'Afghanistan (1823-1926)

Les premières décennies du XIXe siècle sont marquées par l'ascension des Barakzaï, une famille qui fait et défait les derniers empereurs de la dynastie Durrani. Un membre de cette famille, Dost Mohammad, s'impose à Ghazni en 1819 avant de prendre le contrôle de Kaboul en 1826 grâce au soutien des Kizilbaches. Il ne prend pas le titre de shah, mais seulement d'émir[146]. Il s'oppose à Ranjît Singh, le souverain sikh du Pendjab, qui occupe Peshawar en 1823 après sa victoire à la bataille de Nowshera[147].

Armée indo-britannique à la bataille de ghazni (en).

Les visées de Dost Mohammad sur le nord de l'Inde inquiètent les Britanniques, tout comme l'arrivée à Kaboul de Jan Witkiewicz, premier ambassadeur de l'Empire russe, en 1837. Ils envahissent l'Afghanistan en 1839 pour rétablir Shah Shuja sur le trône et faire du pays un État tampon contre l'avancée russe en Asie centrale. La première guerre anglo-afghane se solde par un désastre pour les Britanniques : de nombreuses révoltes éclatent contre le shah, coordonnées par Dost Mohammad, puis par son fils Wazir Akbar, et le corps expéditionnaire britannique est anéanti durant sa retraite hors de Kaboul à la bataille de Gandamak, en . Après une expédition punitive qui aboutit à la destruction du bazar de Kaboul au mois d'octobre, les Britanniques quittent l'Afghanistan[148],[149], laissant Dost Mohammad reprendre le pouvoir..

Ayant conclu une alliance avec les Britanniques en 1855, Dost Muhammad dirige ses ambitions territoriales dans d'autres directions. Il repousse les frontières septentrionales de l'émirat jusqu'à l'Amou-Daria et conquiert Kandahar, Konar et Hérat. En février 1856, les tribus Khostwal et Waziri se révoltent contre le règne de Dost Mohammad. Après avoir rencontré une résistance mineure le mois précédent, les rebelles assiègent le fort de Khost en mars. Malgré l’échec des négociations de paix en juillet et août, la rébellion ne prend fin qu’au début de 1857[150]. À sa mort, en 1863, l'Afghanistan est à peu près réunifié[151]. Une querelle de succession oppose trois de ses fils jusqu'en 1868, lorsque Sher Ali s'impose grâce au soutien financier britannique. Son règne est marqué par une série de réformes inspirées par le penseur Djemâl ad-Dîn al-Afghâni : création d'un embryon de gouvernement, refonte du système fiscal, développement de l'industrie, fondation de la première école publique du pays, naissance du premier journal afghan, Shams al-nahâr (« Le soleil du jour »)[152].

L'émir Mohammad Yakub Khan et le représentant britannique Louis Cavagnari le 26 mai 1879, lors de la signature du traité de Gandamak.

La seconde guerre anglo-afghane éclate en 1878[153]. Elle est le fruit de la rivalité entre les empires russe et britannique en Asie centrale, un « Grand Jeu » dans lequel l'Afghanistan est un pion crucial. Malgré leur victoire à Maiwand (), les Afghans, écrasés à Kandahar (en) (), sont contraints d'accepter le traité de Gandomak, par lequel ils perdent toute indépendance en matière de politique étrangère[154] et doivent céder plusieurs districts frontaliers aux Britanniques.

Un neveu de Sher Ali, Abdur Rahman, gouverne l'Afghanistan de 1880 à 1901. Cette période voit la fixation définitive des frontières du pays au nord et à l'est. Le tracé de la ligne Durand, en 1893, divise artificiellement les Pachtounes entre l'Afghanistan et l'Inde britannique. Une série de campagnes militaires permet à Abdur Rahman d'imposer son autorité à l'intérieur de ces limites : Maïmana est définitivement conquise en 1884, le Hazaradjat en 1893, le Kafiristan en 1896. Ces conquêtes s'accompagnent de mesures particulièrement brutales : les chiites du Hazaradjat sont contraints à l'exil tandis que les habitants polythéistes du Kafiristan sont islamisés de force et rebaptisés Nouristanis[155]. Abdur Rahman se montre tout aussi impitoyable dans la manière dont il écrase les révoltes contre son autorité, qu'il s'agisse de prétendants au trône ou de tribus mécontentes de sa politique fiscale. Il prend des mesures dans le domaine économique et social (abolition de l'esclavage, lutte contre les bandits de grands chemins, construction de routes, développement de l'industrie), mais le développement du pays, entravé par un certain isolationnisme, reste limité à la région de Kaboul.

Habibullah Khan succède à son père en 1901. La passation de pouvoir se fait sans heurt ni guerre civile, du jamais vu dans l'histoire de l'Afghanistan[156]. L'une des premières décisions de son règne est une amnistie générale qui permet le retour au pays de nombreux intellectuels exilés par son père[157]. L'un d'eux, Mahmoud Tarzi, devient le chef de file d'un courant « jeune-afghan » inspiré par les Jeunes-Turcs, qui milite pour la modernisation à marche forcée du pays avec l'aide de conseillers turcs[158]. Un autre courant de pensée, pro-britannique et moins radical, porté par les Musahiban, tente d'orienter la politique afghane dans une direction diamétralement opposée. Incapable de choisir entre ces deux partis, l'émir opte pour la neutralité pendant la Première Guerre mondiale, malgré les tentatives allemandes d'attirer l'Afghanistan dans le camp des Empires centraux pour attaquer l'Inde[159]. Il est assassiné le 20 février 1919[160]. Nasrullah Khan, frère de l'ancien émir, est proclamé émir le 21 février à Jalalabad. Amanullah reçoit la nouvelle à Kaboul. Il s'empare du trésor à Kaboul et organise un coup d’État contre Nasrullah[161]. Ce dernier refuse de se battre et se rend à Kaboul. Le 28 février 1919, Amanullah se proclame émir. Le 3 mars 1919, Nasrullah est arrêté par les forces d’Amanullah[162]. Le 13 avril 1919, Nasrullah est accusé d'être complice du meurtre de Habibullah et obtient la prison à vie[163] mais il est assassiné à son tour un an plus tard[162]. Amanullah décide d’envahir l’Inde britannique[164]. Les troupes afghanes franchissent la frontière indo-britannique à l'extrémité ouest de la passe de Khyber[165]. L'Inde leur déclare la guerre en retour le 6 mai[166]. Le 8 août 1919, le traité de Rawalpindi est signé mettant fin au conflit[167]. Dans ce document, les britanniques reconnaissent l'indépendance politique de l'Afghanistan, renonce à étendre l'Inde britannique au-delà de la passe de Khyber et les deux pays se mettent d'accord sur leur frontière commune[168]. Durant l'été 1923, la tribu Alizai se révolte dans la région de Zamindawar[169]. La rébellion dure 6 mois, en grande partie à cause du fait qu’aucun des bataillons conscrits du sud n’est disposé à combattre les Alizai[170].

Les mangals, les zadrans et 4 autres tribus, qui s'étaient déjà révoltés en 1856[150] et en 1912[171], se soulèvent à nouveau contre le gouvernement afghan[172], cette fois contre l’occidentalisation et les réformes modernisatrices de Amanullah. Le soulèvement est lancé dans la province du Sud en avril 1924. À la mi-mars 1924, la ville de Khost, où les manifestations se poursuivent depuis l’automne 1923, éclate dans une rébellion ouverte contre le gouvernement, dirigé par Mulla Abd Allah[173]. Fin avril, les rebelles sont vaincus mais pas définitivement[174]. Les rebelles sont ensuite rejoints par les tribus Alikhel et Sulaimankhel. Le 22 avril, les rebelles réussissent à tendre une embuscade à un régiment gouvernemental, infligeant de lourdes pertes et faisant 20 morts[175]. Le 27 avril, à l’issue d’une bataille indécise, les rebelles font 60 victimes contre 7 morts et 27 blessés parmi les soldats afghans[175]. En juillet, Abd-al Karim (en), le fils d’un ancien roi d’Afghanistan, quitte l’Inde britannique pour l’Afghanistan afin de prendre la tête de la rébellion et de contester le trône de l’Afghanistan[173]. Ali Ahmad rallie les khogyanis et les shinwaris pour aider à réprimer la rébellion[176]. Le 11 août 1924, le roi Amanullah déclara la guerre sainte contre les rebelles[174]. Le 22 août 1924, la force aérienne afghane est créée. En octobre, les rebelles réussissent à battre un détachement militaire afghan, et il semblait que la rébellion était sur le point de marcher sur Kaboul[177]. La domination rebelle continue en novembre, ils tuent en effet une cinquantaine de soldats[175]. La rébellion est finalement réprimée le 30 janvier 1925 avec l’emprisonnement et l’exécution de 40 chefs rebelles[173]. Abd-al Karim s'enfuit en Inde pour éviter d'être capturé[178].

Le 27 novembre 1925, en raison des incursions répétées sur le territoire soviétique par les rebelles basmatchis utilisant l’île comme base[179], ainsi que de la revendication soviétique sur l’île, 340 soldats soviétiques débarquent sur l’île d’Urta Tagay, qui avait été conquise par l'Afghanistan en 1920, et un affrontement avec la garnison de l’île fait 12 morts et 5 afghans sont faits prisonniers. Le 18 décembre, le Premier ministre afghan publie une lettre de protestation. Le 19 décembre, les Soviétiques n’ayant pas répondu à la lettre, le gouvernement afghan commence à déployer des troupes vers le nord. Le 28 février 1926, les Soviétiques transfèrent l’île à l’Afghanistan lors d’une cérémonie[180]. Le 9 juin, Amanullah est couronné roi créant ainsi le royaume d'Afghanistan[181].

Le royaume d'Afghanistan (1926-1973)

Fin du règne de Amanullah Khan (1926-1928)

Rencontre entre Amanullah et Atatürk à Ankara.

Le gouvernement soviétique reconnait officiellement Urta Tagay comme faisant partie de l’État afghan le 15 août 1926[180]. Il établit des relations diplomatiques avec la plupart des grands pays. À la suite d’une tournée en Égypte, en Europe[182] (Italie, Vatican, France, Belgique, Allemagne, Grande Bretagne, Pologne), et en Turquie qui signe son premier accord d’assistance technique avec l’Afghanistan[183], il introduit plusieurs réformes destinées à moderniser l’Afghanistan. Mahmoud Tarzi, ministre des Affaires étrangères et beau-père d’Amanullah, et ardent défenseur de l’éducation des femmes, est l’un des principaux instigateurs de ces réformes.

Guerre civile (1928-1929)

Animation de la guerre civile afghane chaque mois.

La tribu pachtoune Shinwari se révolte et assiège Jalalabad le 14 novembre 1928 afin de faire tomber le gouvernement d'Amanullah coupant les communications télégraphiques et coupant la route vers la capitale[184]. Les rebelles rédigent ensuite un manifeste de dix griefs, dont cinq concernant le statut des femmes[185]. Alors que l’armée afghane est occupée dans une bataille contre les shinwaris dans les provinces de Laghman et de Nangarhar à l’est du pays, les Saqqawistes, dirigés par Kalakânî, commencent à attaquer Kaboul non protégé au nord en décembre 1928[186]. Le 25 décembre, Kalakânî est blessé et il est obligé de se retirer avec ses 2000 hommes pour assiéger le fort de Murad Beg. Le 14 janvier 1929, Amanullah Khan remet son royaume à son frère Inayatullah et s’échappe de Kaboul en direction de Kandahar dans le sud. Le 16 janvier 1929, Kalakani écrit une lettre au roi Inayatullah pour lui demander de se rendre ou de se préparer au combat. Inayatullah répond en expliquant qu’il n’a jamais voulu devenir roi et accepte d’abdiquer[187] pendant que Kaboul était assiégé par les Saqqawistes. En janvier, Ali Ahmad se proclame émir et appelle les fidèles à Amanullah à le rejoindre[188]. Malik Qays, khugyani, capture Ali et l’emmène à Kalakânî en échange de 17 000 roupies et du grade de lieutenant général, mettant fin au règne d’Ali le 9 février[189].

Amanullah à Moscou.

En mars et en avril, de nombreuses tribus refusent de prêter allégeance au roi et se révoltent. Staline accepte d'aider Amanullah en envoyant 2000 hommes sur son territoire dirigés par Vitaly Primakov et Aleksandr Tcherepanov[190]. Kalakânî s'allie à Ibrahim Bek. Les soviétiques contrôlent Balkh mais se retirent en mai quand Amanullah quitte l'Afghanistan. Mohammad Nadir prend part contre Kalakânî. Le 9 octobre, les forces de Nadir arrivent devant Kaboul et assiège la ville[191]. Le 13 octobre, les forces de Nadir entrent dans le palais présidentiel de Kaboul mettant fin à la guerre civile. Le 15 octobre, Mohammed Nadir Shah arrive à Kaboul après avoir appris la défaite de Kalakani. Il envisage de gracier Kalakânî, mais la pression des tribus loyales le conduit à exécuter Kalakânî, son frère et 9 autres saqqawistes le 1er novembre 1929[192].

Règne de Mohammad Nadir (1929-1933)

En tant que roi d’Afghanistan, Nadir abolit la plupart des réformes d’Amanullah, mais malgré ses efforts pour reconstruire une armée qui vient de s’engager dans la guerre civile, les forces sont restées faibles tandis que les chefs religieux et tribaux se sont renforcés. En février[193],[194] ou mai[195],[196] 1930, les shinwaris se révoltent une seconde fois. Les Shinwari cherchent à déposer Mohammad Nadir et à restaurer Amanullah en tant que roi d’Afghanistan[197],[195]. Cet objectif est en opposition à leur rôle dans la révolte de 1928. La tribu affirment donc que la première révolte était contre les collecteurs d'impôts de Jalalabad[196]. La rebellion est rapidement réprimée[194]. En parallèle, une révolte pro-Amanullah a lieu de février à mi-avril[198]. En 1930, la province de Badakhchan est toujours contrôlée par les basmatchis. Nadir demande aux basmatchis de déposer les armes mais ils refusent[199]. L’Afghanistan et l’Union soviétique se mettent d’accord pour une seconde intervention. Les soviétiques envoient Yakov Melkumov pour faire fuire Ibrahim Bek et Utan Bek du Nord de l'Afghanistan[200]. Les basmatchis sont définitivement repoussés d'Afghanistan le 30 juin. Purdil Khan, ancien ministre de la défense de l'émirat d'Afghanistan de Kalakânî, organise une nouvelle révolte[201]. En juillet 1930[202], les Saqqawistes se sont battus contre les forces de l’État dans l’actuel district de Kohistan, dans la province de Kapissa. La rébellion est écrasée en une semaine[203]. 3000 des rebelles ont été capturés et 11 des meneurs ont été exécutés. Purdil meurt quant à lui au combat[204]. Le dernier bastion des Saqqawistes, Hérat, tombe aux mains du gouvernement afghan en 1931[53].

Il tente de moderniser son pays en créant des infrastructures. Il constuit des routes, en particulier à travers l’Hindou Koush, il améliore les méthodes de communication, aide à créer l’Université de Kaboul, la première université d’Afghanistan en 1931[205], noue des liens commerciaux à l'étranger et remilitarise le pays en mobilisant 40000 soldats. Le 8 novembre 1933, Nadir est en visite dans un lycée et est abattu par Abdul Khaliq Hazara lors d’une cérémonie de remise des diplômes[206].

Règne de Mohammad Zaher (1933-1973)

Mohammad Zaher est proclammé roi le même jour à 19 ans. Pendant les 20 premières années, il n’a pas gouverné efficacement, cédant plutôt le pouvoir à ses oncles paternels, Mohammad Hashim Khan et Shah Mahmud Khan, qui ont tous deux été premiers ministres consécutivement[207]. Zahir Shah fournit également de l’aide, des armes et des combattants afghans aux rebelles musulmans ouïghours et kirghizes qui ont établi la première République du Turkestan oriental[208]. À la fin des années 1930, des accords sur l’aide étrangère et le commerce avaient été conclus avec de nombreux pays, notamment avec les puissances de l’Axe, l’Allemagne, l’Italie et le Japon[209].

En 1938, la tribu Ghilzai se révoltent dans le but de remettre Amanullah sur le trône[210]. Un parent d’Amanullah, Saïd al-Kailani marche sur Kaboul avec des guerriers Ghilzai[210]. La rebellion est finalement écrasé à l'été 1938[211]. Sous Zaher, les agriculteurs et les propriétaires de terres afghans devaient donner un tiers de leur récolte au gouvernement[212]. En février 1944, Mazrak Zadran (en), un loyaliste d’Amanullah, mène une embuscade contre les troupes gouvernementales dans la province du Sud. Mazrak effectue de petits raids en Afghanistan et en Inde Britannique depuis son nouveau quartier général à Surkot. Le 25 avril, le gouvernement afghan dépêche 6 avions Hawker Hind à Gardez pour faire face au soulèvement, qui revient le 21 juin[213]. En juin 1945, la tribu Mangal prend les armes dans la ville de Gardez[214]. D’autres opérations aériennes contre Mazrak, qui comprennent des vols de reconnaissance et de bombardement, ont lieu dans la vallée de Kunar du 24 juin au 31 octobre 1945[215]. La tribu Safi de Salemai (en) se soulève à son tour avec 12000 hommes[216] après l'arrestation des chefs de leur tribus[217]. Le 24 juin 1945, 4 avions sont envoyés à Jalalabad pour faire face aux Safi. Les bombes et les engins incendiaires causent d’importants dégâts aux villages safis[215]. En novembre 1945, c'est aux Hazaras sous Muhammad Ibrahim (en) de se révolter à cause de l’introduction d’une nouvelle taxe imposée uniquement aux Hazaras[218]. Après un siège qui dure environ une semaine, le quartier, ainsi que des armes et des munitions tombent aux mains des rebelles. Zaher décident d'accepter les exigences des Hazaras et les combats stoppent au printemps 1946[219]. Le 23 novembre 1946, Mohammed Dauod Khan accorde aux dernières conditions de paix des Safis, bien que la plupart s'était rendu en octobre 1945[220], qui comprennent la restitution des fusils et des munitions d’armes légères pris aux troupes gouvernementales, la reddition de Shahswar, de Said Muhd, de Salim Khan et d’Allahdadd Khan, la vente de céréales au gouvernement à des taux raisonnables et l’envoi de jeunes Safi à Kaboul pour y recevoir des études. Le 11 janvier 1947, Zadran et son frère se rendent au gouvernement afghan[221]. Les Hazaras reviennent à la charge en 1949. Le gouverneur de Kaboul et son bataillon écrasent la tribu. Leur chef, Qurban Zawar, est exécuté[219].

Rencontre entre Zaher et Tito en 1968.

Zahir Shah reconnait la nécessité de moderniser l’Afghanistan et recrute un certain nombre de conseillers étrangers pour l’aider dans ce processus[222]. Il demande également une aide financière aux États-Unis et à l’Union soviétique, et l’Afghanistan est l’un des rares pays au monde à recevoir de l’aide des deux adversaires de la guerre froide[223]. À la demande de Zader, la nouvelle Constitution de l’Afghanistan de 1964 est introduite, faisant de l’Afghanistan un État démocratique moderne en introduisant des élections libres, un parlement, les droits civils et politiques, les droits des femmes et le suffrage universel[222]. La constitution interdit également aux membres de la famille royale d'occuper des fonctions politiques[224]. Le 17 juillet 1973, l'ancien premier ministre Mohammad Daoud Khan fait un coup d'état à Kaboul contre le roi Zaher[225]. Il aboutit à la création de la république d'Afghanistan. Pour éviter une guerre civile, Zaher envoie une lettre dans laquelle il abdique depuis Rome en août[226].

Époque contemporaine

La république d'Afghanistan (1973-1978)

La république démocratique et l'invasion soviétique (1978-1989)

  • 27 avril 1978 : le Parti démocratique populaire d'Afghanistan, dirigé par Nur Mohammad Taraki renverse le régime de Mohammad Daoud.
  • Le nouveau gouvernement, d'orientation socialiste et prosoviétique, met en place une série de réformes collectivistes et sociales (alphabétisation, abolition des dettes paysannes,droit des femmes, réformes agraires…) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes. Le gouvernement entreprend de réformer ou d'abolir certaines pratiques traditionnelles de natures féodales : les mariages forcés et la dot sont interdits, l'âge minimum légal pour le mariage est rehaussée[227] et l'école est rendue obligatoire pour les filles[228]. Les femmes obtiennent par ailleurs le droit de ne pas porter le voile, de circuler librement et de conduire. Un projet de légalisation du divorce est rédigé mais n'est finalement pas instauré pour ne pas encourager les insurrections conservatrices. Très optimistes, les dirigeants communistes espéraient éliminer l’analphabétisme en cinq ans[229]. En 1988, les femmes représentaient 40 % des médecins et 60 % des enseignants à l'Université de Kaboul.
  • Une répression s'exerce contre les opposants au régime.

Mohammed Nadjibullah, ancien chef du Khad, la redoutée police secrète afghane, est mis au pouvoir par Mikhaïl Gorbatchev en 1986.

Les troupes gouvernementales doivent faire face à l’aide moindre de l’URSS d’année en année et à une intensification des combats soutenus par le Pakistan voisin ainsi que par les États occidentaux dont les États-Unis. L’aide américaine aux rebelles, qui reçoivent plusieurs milliards de dollars de subsides et d’armements, devient décisive avec la livraison des missiles Stinger permettant d’abattre les hélicoptères et ruinant une stratégie soviétique de contre-guérilla jusqu’alors plutôt efficace[230].

Guerres civiles et pouvoir taliban (1989-2001)

En 1989, la guerre civile d'Afghanistan débute après le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. Les communistes afghans se défendent seuls contre les moudjahidines

Après le départ des soviétiques, les Moudjahidins, sûrs de leur victoire, refusent tout cessez-le-feu. Le , exactement 14 ans après le coup d'État communiste, les Moudjahidins entrent dans Kaboul, le gouvernement de Nadjibullah tombe, le pouvoir est confié à Sibghatullah Mojaddedi et le commandant Ahmad Shah Massoud est nommé ministre de la défense.

En juin, Burhanuddin Rabbani est nommé à la tête de l'état avec le soutien de Massoud.

Début juin 1992, Les premiers combats explosent brutalement entre Sayyaf, un extrémiste soutenu par Massoud et un général hazara du Hezb-i-Wahdat nommé par Modjadidi pour prendre le contrôle du bâtiment de la sécurité nationale

En août 1992, marquant le début d'une vraie guerre civile, Gulbuddin Hekmatyar bombarde systématiquement Kaboul pour tenter de reprendre les positions tenues par Massoud allié à Abdul Rachid Dostom, ce dernier s'étant rallié à Hekmatyar avant la fin de l'année 1992.

Le , les talibans prennent le contrôle de Kaboul. À partir de ce moment, ils ont un contrôle presque total du pays. Les groupes armés moudjahidins décident de s'unir pour former l'Alliance du Nord, pour combattre les talibans.

Chute et retour des talibans (2001-2021)

La guerre civile entre l'Alliance du nord et les talibans ne prit réellement fin qu'en 2001 après l'effondrement du régime taliban, et la mise au pouvoir de Hamid Karzai, par la coalition menée par les États-Unis.

Le nouveau pouvoir en place, présidé par Hamid Karzai, tente de rétablir l'ordre avec le soutien militaire des troupes de la coalition menée par les États-Unis.

Le , l'ancien roi d'Afghanistan Mohammed Zaher Chah revient de son exil à Rome, en Italie. À la suite des pressions des États-Unis qui veulent faire de l'Afghanistan une démocratie, il renonce à régner à nouveau.

Le 13 juin, la Loya Jirga (« Grande assemblée » en français) élit officiellement Hamid Karzai chef du pouvoir exécutif pour un mandat de deux ans. Après, des élections nationales devront être organisées pour que le peuple puisse élire lui-même son président.

Le , sous mandat de l'ONU jusqu'en 2005, l'OTAN prend officiellement le commandement de l'International Security Assistance Force (ISAF), dont le mandat est renouvelé par l'ONU jusqu'en 2005.

En octobre 2004, la capitale Kaboul est le seul endroit du pays où le gouvernement d'Hamid Karzai est plus ou moins effectif.

Dans le reste du pays, les chefs de guerre, issus de l'ancienne Alliance du Nord, font tout pour conserver leur pouvoir. Plusieurs d'entre eux ont été intégrés au gouvernement provisoire. Mais à partir de mi-2004, Hamid Karzai et ses proches limogent petit à petit les chefs de guerre du gouvernement.

De leur côté, les quelques groupes talibans restants tentent de détruire le gouvernement d'Hamid Karzai en commettant des attentats.

Vote des femmes à Kaboul lors de l'élection présidentielle du 9 octobre 2004.

Le , les Afghans (hommes et femmes) sont appelés aux urnes pour élire leur président. Hamid Karzai est élu officiellement le 3 novembre, dès le premier tour, avec 55,4 % des voix. Son principal rival, Younous Qanouni, est battu avec 16,3 % des voix. L'élection fut entachée de quelques « problèmes », mais selon les observateurs internationaux, ces problèmes n'ont pas été assez importants pour fausser le résultat final.

Le 23 décembre, Hamid Karzai présente son nouveau gouvernement, qui compte au total 27 ministres. Sa volonté d'écarter du pouvoir les différents chefs de guerre afghans est maintenant entrée dans les faits. Le seul chef de guerre encore présent dans le gouvernement est Ismail Khan, en tant que ministre de l'énergie.

La violence n'est pas éteinte dans certaines régions : six policiers ont été décapités et quatre autres ont été tués le 9 juillet 2005 dans le sud du pays par des rebelles talibans.

Le , 12,5 millions d'afghans et d'afghanes participent aux élections législatives. Emma Bonino, la responsable de la mission d'observation de l'Union européenne (UE), a émis des doutes sur le véritable impact sur la vie politique afghane : « Ces élections ne déboucheront pas sur une démocratie viable à cause des imperfections du système électoral, de l'influence des seigneurs de la guerre, de la mise à l'écart des partis politiques par Karzai et de la poursuite de la guerre civile dans certaines parties du pays, ce qui a empêché les observateurs de se rendre dans les bureaux de vote de 5 des 34 provinces. » Cependant, l'enthousiasme des Afghans pour ces élections peut être considéré comme exceptionnel. Certains n'ont pas hésité à parcourir à pied plusieurs kilomètres pour se rendre à leur bureau de vote et cela malgré les menaces des Talibans. Ces élections sont également les premières où des femmes peuvent siéger au Parlement, sur les 5 800 candidats pour les 249 sièges du Parlement et les 420 postes des conseils provinciaux, il y avait 565 femmes. Et quels que soient les résultats, normalement disponibles au mois d'octobre, 25 % des sièges du Parlement et 30 % de ceux des conseils municipaux leur sont réservés suivant la Constitution. Selon l'envoyé spécial du journal britannique The Independent, elles pourraient avoir un impact significatif sur la vie politique, car « il est largement admis parmi la population afghane que les femmes sont moins corruptibles et plus détachées des liens tribaux. Elles n'ont pas de sang sur les mains et n'ont pas été impliquées dans les atrocités qui ont marqué le pays. Ce dernier point est un atout qui pourrait même pousser les hommes à voter pour elles. »

Entre le et le , les talibans prennent 228 districts au gouvernement afghan, qui finit par s'effondrer. Le , après la chute de Kaboul ; le président afghan s'enfuit en déclarant que « les talibans ont gagné la guerre », tandis que les Américains quittent le pays dans une opération très confuse[231],[232]. Le nouveau gouvernement réprime particulièrement les femmes[233],[234] et les personnes LGBT[235]. Il doit faire face à la multiplication des attentats de l'EI[236],[237] et à un blocus diplomatique[238] et économique[239]: le gel des réserves de la banque centrale afghane à l'étranger et la suspension de l'aide du FMI plongent le pays dans un marasme économique et sanitaire[240],[241]. Les femmes sont progressivement écartées de l'espace public[242]: interdites de travailler pour les ONG[243], d'accéder à l'enseignement secondaire[244],[245] et supérieur[246].

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