On invoque saint Hermès contre les maux de tête, la folie et les puissances du mal. Au XIVe siècle, une délégation royale visite Renaix(Ronse) en Région flamande (Belgique), où on le vénérait, afin d'obtenir la guérison du roi Charles VI de sa folie. Froissart parlait de lui comme ayant « le mérite de guérir de toute frénésie »[1].
Iconographie
Hermès est représenté à cheval, traînant derrière lui un démon enchaîné.
Vénération
En Belgique
Saint Hermès est honoré particulièrement à Renaix, dont l'église principale est dédiée à saint Hermès. Dans cette ville, le « Grand Tour de Saint Hermès » - ou « Fiertel » est une procession d'une trentaine de kilomètres, connue dès le Moyen Âge. Elle a lieu le dimanche de la Trinité. On y conduit en procession les reliques de saint Hermès, enserrées dans une châsse en argent.
En Lorraine, au rond-point de la route nationale D662 reliant Sarreguemines à Bitche, sur le chemin vicinal de la «Hermeskappel» reliant Bliesbruck à Wiesviller se trouve une chapelle dédiée à saint Hermès. À l'origine, un petit autel païen s'élevait sans doute au point culminant de l'endroit, situé sur une voie secondaire romaine utilisée pour rejoindre les grandes voies romaines au nord, de Metz à Worms, et au sud, de Sarreguemines vers Strasbourg. Cet autel était dédié au dieu des voyageurs et des commerçants, la divinité grecque Hermès. Plus tard, les missionnaires chrétiens transformèrent le nom d'une chapelle construite en ces mêmes lieux en «Hermeskappel» («chapelle d'Hermès»). La chapelle fut donc consacrée au saint martyr Hermès (célébré le ) qui est mort à Rome en l'an 133 EC. Cette vénération remonte aux origines du christianisme.
Bibliographie
Jean-Luc Dubart,Les Saints guérisseurs de Picardie, traditions locales, tomes I, II, III, IV, V, Abeditions, Ath, 1996-2001.