Henri Guibal naît le à Aix-en-Provence[1], du mariage du pasteur Roger Guibal et de Marguerite Arnaud.
Il commence à peindre à l'âge de 13 ans après avoir regardé des peintures de la « période fauve » puis, plus tard celles des groupes « Die Brücke » et « Der Blaue Reiter ». Il effectue ses études à l'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence de 1965 à 1968 où deux professeurs lui seront déterminants, les peintres Jean-Claude imbert et Vincent Bioulès. Avec le premier, Henri Guibal va peindre et dessiner régulièrement sur le motif à travers la Provence et la Haute-Provence. Ses premières expositions ont lieu à Aix-en-Provence entre 1965 et 1970 durant le festival de Musique.
Durant les années 80 et 90, Henri Guibal fréquente à Paris l'atelier d'édition et d'impression Pasnic et réalise des gravures au carborundum, procédé inventé par le peintre Henri Goetz. Il y rencontre au début des années 1980, l'éditeur Jacques Boulan pour qui il réalise de nombreuses éditions, présentées à différentes manifestations internationales.
Henri Guibal est membre du collectif de graveurs « le chant de l'encre » créé en 2010 par Michel Brugerolles[3].
Dits et écrits d'Henri Guibal
« À vrai dire, ma démarche prends sa source dans un monde rempli d'odeurs, de chants invisibles, ceux des oiseaux, du vent, de la mer, du murmure de femmes. Elle est suspendue à un paysage intime, à celui qui se trouve en face de ma maison, à cette multitude de fragments discrets qui me disent tant de choses, tant de choses secrètes. » - Henri Guibal, 2016[4]
« Mon plaisir de peindre est dans la constance de mes désirs. Cela n'empêche pas de mûrir et j'admets avec l'écrivain Nicolás Gómez Dávila que "le monde n'est pas obligé de les combler". L'importance de préserver, de sauvegarder mes travaux est vitale. C'est un besoin de réconfort qui permet de voir défiler mon existence comme si ma mémoire ne se résignait pas à mourir. L'éphémère m'attriste parce qu'il ne va pas tarder à ne plus exister en moi. Je m'ennuie du temporaire ; il est le contraire du touché, de l'observé qui laissait une trace dans le fond de l'âme. J'aime ce qui me touche, comme je l'ai exprimé, mais aussi ce que je touche, aussi fugitif que ce soit. Ce qui me touche reste, pour un temps, avant d'être oublié, mais ça reste gravé dans ma mémoire. » - Henri Guibal, 2019[3]
Patrick Mialon, « Henri Guibal - Le sucré et le salé », Artension, no 16, mars 2004.
Christian Karoutzos, Henri Guibal, Clermont-Ferrand, éditions d'art KC, 2017.
Henri Guibal (préface d'Antoine Roque, Les mémoires inattendues ou réponses de passages dans un coin d'atelier, éditions L'Atelier des Brisants, 2019.
Radiophonie
Henri Guibal, émission de Michel Chapuis, France Culture, 21 avril 1988.
Filmographie
Henri Guibal à Atlanta, film de Jean-Louis Barilla et Pierre-Emmanuel Guibal, production Délégation aux arts plastiques, éditions du Centre national des arts plastiques, 1985 (durée : 18 min 00 s).