Son œuvre sculpturale est essentiellement religieuse. Il a créé de nombreuses statues, objets liturgiques, etc. Dans sa maison de Mesnil-Saint-Loup, située dans le département de l'Aube, il forme et accueille de nombreux autres artistes, dans un style qui vise à débarrasser l'art chrétien du style sulpicien. En 1925, il devient oblat[2] auprès de la communauté olivétaine du monastère Notre-Dame-de-la-Sainte-Espérance à Mesnil-Saint-Loup.
En 1928, il expose au Salon d'automne un Saint Vincent de Paul, linteau de porte, moulage sur une pierre en taille directe[3].
Ses œuvres sont présentes dans nombre d'églises, surtout celles construites après la Première Guerre mondiale. Il a notamment réalisé le gisant de Dom Guéranger, à Solesmes. Il sculpta en 1920 une statue de sainte Ménehould érigée dans la capitale de l'Argonne. Il a réalisé des chapiteaux et d'autres sculptures pour l'église Saint-Joseph de La Bourboule[4] (1941).
« Henri Charlier est un grand tailleur d’images, un de ces artistes suivant le cœur de Dieu dont il est parlé dans les livres Sapientiaux. Sa statue de saint Joseph à la Pierre-Qui-Vire est magnifique et j’en ai infiniment apprécié la polychromie. C’est une excellente voie[5]. »
De 1956 à 1975, il tenait la chronique liturgique de la revue Itinéraires de Jean Madiran, sous le pseudonyme de Minimus. Plusieurs de ces articles ont été rassemblés en volumes et édités aux éditions Dominique Martin Morin.
Culture, école, métier, Grenoble-Paris, B. Arthaud, [1942] ; 2e éd., Paris, Nouvelles éditions latines, 1959
avec Lucien Gachon, Henri Pourrat, André Bossuat, Henri Charlier, Alexandre Vialatte, Visages de l'Auvergne, Paris, éditions des Horizons de France, 1943
Jean-Philippe Rameau, illustrations de l'auteur, Lyon, éditions et imprimeries du Sud-Est, 1955.
Le Martyre de l'art ou l'Art livré aux bêtes, suivi d'une enquête (signée E.B.T. Lichard), avec 6 dessins de l'auteur, pamphlet, Paris, Nouvelles éditions latines, 1957 ; rééd. éditions Dominique Martin Morin, 1989 (ISBN2-8565-2108-8)
François Couperin, illustré par l'auteur, Lyon, éditions et imprimeries du Sud-Est, 1965
Le Chant grégorien, Colombes, M. Morin, 1967
L'Art et la pensée, Jarzé, éditions Dominique Martin Morin, 1972
La Messe ancienne et la nouvelle[9], Jarzé, éditions Dominique Martin Morin, 1973
↑René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 275.
↑Une exposition Henri Charlier et l'église de la Bourboule a été présentée dans l'église même en 2012. Un livret est édité à l'appui de cette exposition.
Henri Charlier, statuaire et peintre, Paris, aux éditions Dominique Martin Morin, 1976. En appendice, « Le Langage de l'art », par Henri Charlier
« Henri Charlier (1883-1975), "le maître du Mesnil-Saint-Loup" et l'art religieux de l'entre-deux-guerres », Paul-Louis Rinuy, dans le Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, Paris, 1992, p. 205-215
Henri Charlier, peintre et sculpteur par Dom Henri, moine de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, éditions TerraMare (présentation), Paris, . 232 p., format 28 × 28 cm ; préface de Véronique Mattiussi, chargée du fonds historique au musée Rodin ; avant-propos d'Hélène Rouvier, archiviste honoraire au musée Rodin