Hautes œuvres
L'idée que l’exécution des sentences judiciaires doit se faire par des magistrats et non le peuple remonte au texte des Lois de Platon. La fonction officielle du bourreau n'apparaît en Europe qu'autour du XIIIe siècle. Il faut cependant noter que le recours à la torture ou à la peine de mort est rare, les bannissements et amendes étant perçus comme plus économiques que le recours aux services d'un bourreau, surtout à partir de 1454 lorsqu'une ordonnance de Charles VII interdit aux juges de se faire les exécuteurs de leurs propres condamnations[3]. Les bourreaux auteurs des hautes œuvres, souvent bourreaux de père en fils, étaient souvent eux-mêmes marginalisés socialement. Des dynasties de familles de bourreaux se sont développées au fil des siècles. Charles-Henri Sanson a poursuivi les hautes œuvres même après la chute de la monarchie. La guillotine, qu'il a aidé à concevoir, symbolise un nouveau style « démocratique » d'exécution[3]. La dynastie des Sanson avait par ailleurs le monopole de l'exécution des hautes œuvres à Paris, et ce de 1688 à 1847[2]. Références
Voir aussiBibliographie
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