Parmi d'autres épouses : Princesse Lalla Zaynab bint Abbas Lalla Aliya al-Settatiya (avant 1876) Lalla Khadija bint al-Arbi Lalla Zohra bint al-Hajj Maathi Lalla Ruqaya Al Amrani
Enfants
Sidi Mohammed (aîné) Lalla Fatima Zahra Moulay Abdelhafid Moulay Abdelaziz Moulay Youssef Moulay El Mamoune Moulay Abd el Rahman el Kabir Sidi Mohammed Moulay Zayn el Abidin Sidi Mohammed el Awar Moulay Abou Bekr Moulay Bil-Ghayth Moulay el Tahar Lalla Abla Moulay Abdallah Moulay el Amin Moulay el Mimoun Moulay el Jafar Sidi Mohammed el Saguir Moulay el Taleb Moulay Osman Moulay el Mehdi[réf. nécessaire]
MoulayHassan[1] (en arabe : الحسن بن محمد en berbère : ⵍⵃⴰⵙⴰⵏ ⵓ ⵎⵓⵃⵎⵎⴷ), dit ultérieurement Hassan Ier (en arabe : الحسن الأول), né en à Fès et mort le à Tadla, est un sultan alaouite du Maroc, qui a régné du à sa mort le [2].
Biographie
Hassan Ier est un sultan de la dynastie alaouite, il est le fils de Mohammed IV et de son épouse Lalla Safiya bint Maimun bin Mohammed[3]. Son père le désigne comme son successeur et le prépare aux affaires avant de mourir en 1873. Il a alors 37 ans. Quelques révoltes éclatent à son arrivée sur le trône, notamment à Fès qu'il doit assiéger, dans la région de Meknès et dans le Moyen-Atlas, pendant quelques mois[4],[5],[6].
Il s'emploie à maintenir la cohésion de son royaume par l'action politique, militaire ou religieuse, face aux menaces européennes sur sa périphérie, et aux rébellions internes. Il amorce des réformes. Il s'efforce de contenir les grandes tribus berbères et de s'assurer la fidélité des grands chefs du Sud. Il n'hésite pas à flatter des chefs locaux comme le cheikh maure Ma El Aïnin qui lui rendra la Bay'a, l'acte d'allégeance en droit islamique. Il tente de moderniser son armée, et mène plusieurs expéditions pour affirmer son autorité: dans le Souss en 1882 et en 1886, dans le Rif en 1887, au Tafilalet en 1893[7]. Il fractionne les délégations de pouvoirs qu'il est amené à accorder. Il se concilie certaines confréries et utilise leur influence dans les zones insoumises[4],[5].
Le pays fait l’objet de convoitises des différentes puissances impérialistes. La France, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont des visées sur le royaume chérifien. Il tente de jouer ces pays les uns contre les autres. Il est confronté aux privilèges qui ont été accordés aux consuls étrangers mais aussi à leur personnel local, exonéré d'impôt. Ce système dit des protégés donnent lieu à des abus par les autorités consulaires des pays étrangers. Lors de la conférence de Madrid de 1880, il ne réussit pas à résoudre ce système des protégés, même s'il obtient quelques garanties pour limiter les abus, et est amené à accorder aux puissances étrangères le droit de posséder des terres et des biens sur son territoire (mais un article additionnel au traité résultant de cette conférence internationale soumet ces acquisitions à l'accord du sultan). Le Maroc accroît également son endettement sous son règne[5],[8],[6],[9]. Il meurt en 1894 à 58 ans au cours d'une expédition contre les Zemmours[réf. nécessaire], en ayant toutefois réussi à préserver l'intégrité territoriale du pays[4]. Il est enterré sept jours après sa mort à Rabat[1] dans la qoubba de son ancêtre le sultan Mohammed ben Abdallah[10],[11], qui fait actuellement parti du Dar el-Makhzen[8].
Mariages, concubines et enfants
Le sultan Moulay Hassan I se maria à huit reprises et eut un harem de concubines esclaves. Voici la liste de sa descendance, sont d’abords énumérer sa descendance avec ses épouses[12],[13] :
La princesse Lalla Zaynab bint Abbas[14],[15],[16], leur mariage eut lieu avant 1875[17]. Elle est la fille du prince Moulay Abbas ben Abderrahmane, sa mère est une femme nommée Maimouna[14]. Ensemble, ils eurent:
Sidi Mohammed[14],[18], l’ainé des fils de Moulay Hassan I, il est l’héritier de son père jusqu’à sa rébellion, où il fut alors évincé[19];
La chérifaLalla Ruqaya Al Amrani[19],[25]: épouse favorite du sultan, elle est issue d’une illustre famille marocaine, la famille Al Amrani. Après la disgrâce de son fils ainé, Sidi Mohammed, le sultan Moulay Hassan I s’empressa de nommer Moulay Abdelaziz héritier officiel de la couronne[19]. La postérité retint que les époux eurent pour enfants :
Le sultan Moulay Hassan I est également le père de la princesse Lalla Fatima Zahra[32] (morte en 1894)[32], qui fut une femme de lettre et faqîha[33].
Moulay Hassan I eut un harem de concubines esclaves, cependant le nombre précis de ses concubines esclaves est largement ignoré, ce qui laisse la place à des spéculations[34]. Seule l'identité partielle de 9 de ses concubines esclaves originaires du Caucase nous est parvenue[35]. Sa descendance avec ces dernières n’est pas précisée :
Aicha (Ayesha)[34] : elle est une concubine esclave d’origine géorgienne. Achetée à Istanbul en 1876 par le vizir Sidi Gharnat[34], elle fut la favorite du sultan Moulay Hassan I[34] durant les seize années où elle demeura au sein de son harem[34].
Nour[35] : esclave circassienne achetée en Turquie par Hadj El Arbi Brichi[35] et offerte au sultan en tant que concubine esclave. Elle est probablement la belle circassienne acheté 25 000 francs au bazar d'Istanbul[35]. Mais la date ou elle rejoint le harem du sultan n’est pas précisée.
Suchet ajoute un "lot"[34] de 4 autres circassiennes de grande beauté et de talents accomplis achetées à 100 000 francs en 1878 au Caire[34] et encore 3 autres concubines esclaves circassiennes[34], sans plus de détails.
↑Linares, Fernand, « Voyage au Tafilalet avec S. M. le sultan Moulay Hassan en 1893. », Bulletin de l'institut d'hygiène du Maroc, no III et IV, (lire en ligne)
↑(en) « Family tree of Moulay Hassan I el-Alaoui », sur Geneanet (consulté le ) : « S.A.R. Lalla Zainab bint Abbas, fille de S.A.R. Mulay Abbas bin 'Abdu'l-Rahman »
↑Marie-France Dartois, Agadir et le sud marocain : à la recherche du temps passé, des origines au tremblement de terre du 29 février 1960, Paris, Courcelles, , 617 p. (ISBN978-2-916569-30-7, lire en ligne), p. 417
« le fils aîné du sultan, Moulay Mohammed, est proclamé à l'instigation de sa mère la chérifa »
↑ a et b« Zohra Ma'athi », sur geni_family_tree (consulté le )
↑ a et bAbraham Lahnite, La politique berbère du protectorat français au Maroc, 1912-1956 : Les conditions d'établissement du Traité de Fez, Paris, Harmattan, , 283 p. (ISBN978-2-296-54980-7, lire en ligne), p. 44
« … à des expéditions successives de Moulay Abdel Aziz, sous divers commandements de son propre frère, Moulay Abdelkébir, de son oncle maternel, le chérif Moulay Abdelslem Al Amrani ou sous son propre ministre de la guerre. »
↑ ab et cHassan II (King of Morocco), Discours et interviews de SM Hassan II., Ministère d'État chargé de l'information, Royaume du Maroc, (lire en ligne), p. 176
↑« ? Al Hassan », sur geni_family_tree (consulté le )
↑ abcdef et g« Um Khair », sur geni_family_tree (consulté le )
↑ ab et c(ar) ibn zaydan, Durafakhira (lire en ligne), p. 139-140
« Et quand il avait dix-sept ans, son père béni le maria à la fille de son jumeau, al-Mawla Tahir, et pour son mariage dans la capitale du sud, Marrakech, il reçut une fête dans laquelle les manifestations du roi et la pompe du sultan était évidente, assistée de tous les notables du royaume marocain et de ses hommes d'État »
↑ a et bAhmed-Chouqui Binebine, Histoire des bibliothèques au Maroc, Faculté des lettres et des sciences humaines, (lire en ligne), p. 83
↑Ahmed-Chouqui Binebine, Histoire des bibliothèques au Maroc, Faculté des lettres et des sciences humaines, (lire en ligne), p. 165
↑ abcdefg et h(en) Stephen Bonsal, Morocco as it is : With an Account of Sir Charles Euan Smith's Recent Mission to Fez, Harper, (lire en ligne), p. 59-60
Michel Boyer (ancien officier supérieur et docteur en histoire), Le Grand Jeu des équivoques : La Mission militaire française sous le règne de Moulay Hassan Ier, Casablanca, La Croisée des chemins, , 268 p.
Amina Aouchar (photogr. Franco d'Allessandro), Le Voyage du sultan Moulay Hassan au Tafilalt : Du 29 juin au 23 décembre 1893, Mohammedia, Senso Unico Éditions, , 241 p. (ISBN978-9954-8383-0-3, OCLC182737819)
« Moulay Hassan Ier (1873-1894) », dans Xavier Couplet, Rabat : Comment je suis devenue capitale, Rabat, Marsam, [détail de l’édition], p. 96-98
« Moulay Hassan (1873-1894) : La réforme impossible », dans Souleiman Bencheikh, « Enquête. La vraie histoire des [A]laouites », Telquel, Casablanca, no 408, (lire en ligne)
Fin du chapitre « Le premier choc européen (1856-1878) » (p. 359-366) et introduction du chapitre « L'engrenage (1878-1894 » (p. 367-369, suivie des sous-chapitres « La conférence de Madrid (18 mai-3 juillet 1880) et le retour de la France sur la scène marocaine » (p. 369-373), « Algérie-Maroc-Sahara : le début du grignotage territorial » (p. 373-380) et « Le Maroc à la mort de Moulay Hassan : le temps des incertitudes » (p. 380-383).