Hôtel de Luynes (Nantes)Hôtel de Luynes
L'hôtel de Luynes est un hôtel particulier, bâti au XVIIIe siècle, dont l'entrée est située sur sa façade ouest, au no 1 de la rue Du Guesclin, dans le quartier de l'île Feydeau à Nantes, en France. Il présente également une façade sur la rue Kervégan, et une autre sur l'allée Duguay-Trouin. Il a été inscrit au titre des monuments historiques en 1943. HistoriqueLors du lotissement de l'île Feydeau, acté le , l'actuel no 1 de la rue Du Guesclin correspond au lot no 18. Celui-ci est mis à prix pour 11 000 livres, et adjugé pour 12 500 livres à Guillaume Le Coq[1]. Entre 1770 et 1775, le riche armateur et négrier Augustin de Luynes, négociant anobli, fait édifier l'immeuble. En 1787, il est vendu au négociant Pierre-Athanase-Augustin Jogues de Guédreville. En 1808, le gendre de ce dernier, François-Marie-Bonaventure du Fou, futur maire de Nantes de 1812 à 1815, aurait fait aménager le second étage dans un style Empire avant la venue de Napoléon Ier à Nantes, dans l'espoir — déçu — d'y accueillir le souverain[2]. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [3]. Il subit de grave dommages lors des bombardements de Nantes lors de la Seconde Guerre mondiale. Après-guerre, des travaux de restauration sont entrepris, mais ils n'empêchent pas la fragilisation croissante de la structure, à tel point qu'un arrêté de démolition est prononcé en 1968. Mais, au début des années 1970, les façades sont refaites d'après le dessin d'origine[2]. ArchitectureCe bâtiment est un des plus tardifs du lotissement. Son organisation s'inspire de celle de l'hôtel Grou, à la différence notable que la desserte des étages se fait par un escalier unique, sur voûte. Cette unicité indique bien l'usage d'hôtel particulier de l'immeuble[2]. La façade nord, sur l'allée Duguay-Trouin, présente deux rangées de balcons sur trompe, formant une structure pyramidale fidèle au style déjà répandu sur l'île Feydeau. Cependant, l'influence du style néo-classique de Jean-Baptiste Ceineray, à la tête des projets urbains municipaux à partir de 1760 et jusqu'en 1780, se fait sentir dans la composition. Les jambes latérales encadrent une façade légèrement en retrait, et les éléments constituant ou décorant les ouvertures sont à leur tour en retrait. Depuis la reconstruction des années 1970, les façades ne sont plus en tuffeau mais en pierre des Charentes, matériau réputé moins friable[2]. Le décor Empire de l'appartement du second étage est rare à Nantes. Il est proche de celui, disparu sous les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, de la chambre de commerce de Nantes, dont Bonaventure du Fou a été président[2]. Références
Voir aussiBibliographie
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