Hôtel de ChâteaurenardHôtel de Châteaurenard
L’hôtel de Châteaurenard est un hôtel particulier d'Aix-en-Provence, situé au cœur du bourg Saint-Sauveur, à l’angle de la rue des Brémondis et de la rue Gaston-de-Saporta, au no 19 de cette dernière. Il jouxte l’hôtel de Grimaldi-Régusse dit Boyer de Fonscolombe, no 21, évoqué dans la suite de cet article. HistoireL’hôtel est construit vers 1650 par l’architecte Pierre Pavillon (1612-1670). En 1654, Jean Daret, peintre bruxellois établi à Aix dès 1636, décore la cage d’escalier d’un magnifique trompe-l’œil, en cours de restauration[2]. En 1660, le propriétaire de cet immeuble, Jean-François d'Aimar-d'Albi, baron de Châteaurenard, conseiller au parlement, eut l’honneur d’offrir la disposition de ces lieux à Louis XIV, alors âgé de 21 ans, lors de son déplacement en Provence à partir du 17 janvier 1660. le roi quitte Aix le 14 mars pour se marier le 9 juin avec l'infante d'Espagne Marie-Thérèse à l'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Luz. La décoration de l'escalier de l'hôtel ayant étonné le roi, celui-ci a invité Jean Daret à venir travailler pour la décoration des deux pavillons du château de Vincennes[3]. Venant d’Arles, le jeune monarque s’y installa du au . Ce séjour fut interrompu la première fois pour se rendre à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Toulon et Hyères, la seconde pour rétablir son autorité à Marseille. L’hôtel voisin du président Régusse, qui avait été relié par le percement de portes à l’hôtel de Châteaurenard, était également laissé à la jouissance du souverain. Un pont en bois fut construit au-dessus de la rue Gaston-de-Saporta, entre l’hôtel Maynier d’Oppède et la maison du chapitre, afin de permettre à Sa Majesté de se rendre, à couvert, au palais de l’Archevêché[4]. En 1727, Sexte-Gabrielle d'Aimar épousa Jean-Louis-Gabriel de Thomassin, marquis de Saint-Paul, vicomte de Reillanne, président au parlement de Provence, qui devint, par sa femme, baron de Châteaurenard[4]. L'hôtel, sa cour, sa fontaine et son mur de clôture sont classés au titre des monuments historiques depuis le [1]. Il abrite aujourd'hui le bureau information culture de la ville d'Aix-en-Provence. Le trompe-l’œil de Jean DaretCette œuvre séduisit Louis XIV qui nomma Jean Daret « Peintre du Roi ». Elle représente Pallas Athéna, déesse de la sagesse, protectrice des sciences et des arts, survolant les allégories des arts libéraux :
Sur le phylactère de Minerve figure le texte : « Virtus immortalis », soit « Vertu immortelle ». Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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