Groupe GIB
Le Groupe GIB (Grand Bazar, Innovation, Bon Marché) précédemment appelé GB-Inno-BM s.a. était le principal conglomérat belge du secteur de la grande distribution, comportant également quelques filiales à l'étranger. En 2002, GIB est passé sous le contrôle des holdings financiers Ackermans & van Haaren (AvH) et Compagnie nationale à portefeuille (CNP) d'Albert Frère, chacun acquérant 50 % des actions de la société. HistoireConstruction, acquisitionsLe Groupe GIB s'est construit par la fusion des « Grands magasins Au Bon Marché », la société que fonda François Vaxelaire en 1861 avec dans un premier temps en 1969 l'Innovation puis en 1974 avec GB Entreprises, société issue de la fusion de diverses filiales nées du Grand-Bazar (nl) d'Anvers d'Adolphe Kileman. Cette fusion dégagea d'importantes économies d'échelle, notamment parce que des grands magasins (department stores) issus de plusieurs membres de l'association se faisaient anciennement concurrence dans les mêmes quartiers. Le management ainsi rendu disponible fut invité à concevoir une stratégie de diversification pour le groupe qui se révéla largement payante et permit de conserver le personnel. Le groupe possédera plusieurs enseignes actives dans divers secteurs :
Le groupe a également contribué au développement de Fnac, Ikea et de Pizza Hut en Belgique. Le groupe a existé entre 1973 et 2002. Issu de la fusion d'entreprises familiales, il ouvrit son capital afin de soutenir son développement. Son dernier actionnaire de référence était la Compagnie belge de participations, filiale de Paribas. À son apogée, il employait (franchisés compris) 54 000 personnes. En 1998, le chiffre d'affaires s'élevait à 264 milliards de francs belges. DémantèlementGIB combinait une bonne connaissance du marché belge de la distribution et une capacité à transposer des concepts étrangers (do it yourself, marque de distributeur, restauration rapide…) au contexte belge, le tout dans le cadre d'une gestion financière inventive lui permettant d'obtenir les moyens de ses ambitions. Ce bel équilibre fut peu à peu effacé par des signaux inquiétants au niveau de GB qui devinrent critiques dans les années 1990 : les marges du secteur hyper concurrentiel de la distribution sont très compressées alors que l'arrivée en Europe de gros groupes américains comme Wal-Mart imposaient de croître pour survivre. En 1993, une importante restructuration est annoncée, qui prévoit le départ d'un quart des effectifs. Les relations entre GIB et son personnel en sortent irrémédiablement dégradées. Faute d'obtenir l'attention qui leur était due, les « petits marchés » de GIB sous-performent à leur tour. Le groupe décide dans un premier temps de se séparer de ses participations minoritaires dans les filiales belges de chaines multinationales. Incapable de résoudre seul le « problème GB », le groupe prit l'option du partenariat avec Promodès. Deux axes de développement sont mis en œuvre : le développement des hypermarchés Bigg's-Continent et des très petites surfaces GB Express, alors qu'un repositionnement de marque transformera les franchises Unic et Nopri en GB partners, mais les marges restaient insuffisantes. Aussi, GIB se résigna à intégrer GB au géant français Carrefour, qui avait absorbé Promodès en devenant le second distributeur au monde. Libéré de cette préoccupation, le groupe put remettre l'accent sur l'innovation - d'où naquit Exki - mais l'actionnariat ne suivit pas cette stratégie trop peu rémunératrice et le démantèlement fut inéluctable[1]. Les principales dates en sont...
En 2002, GIB considéra avoir terminé sa vente par appartement et se déclara en liquidation[10]. Le portefeuille comportait alors encore essentiellement une participation majoritaire dans Quick, difficile à vendre en raison de marges totalement grignotées par l'extension du réseau et d'une concurrence féroce dans le marché de la restauration rapide. Il fut alors question de distribuer ces actions Quick aux actionnaires de GIB dans le cadre du processus de liquidation. C'est alors que la holding Ackermans & Van Haaren lance en une OPA sur GIB. L'objectif est de récupérer les liquidités amassées à la suite des démantèlements du groupe. La CNP d'Albert Frère lance alors une contre-offre. Les deux groupes financiers finirent par s'entendre et se partager la quasi-intégralité des actions ainsi acquises[11].
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