Grottes de Kizil
Les grottes de Kizil[1], ou grottes des mille bouddhas de Kizil, sont, semble-t-il, les grottes bouddhiques les plus anciennes connues en Chine, les premières d'entre elles pourraient dater du IIIe siècle, un siècle environ avant celles de Mogao[2]. Elles sont situées dans le bassin du Tarim, à environ 7 km au sud-ouest du village de Kizil, à 75 km au nord-ouest de Kucha, dans l'actuel xian de Baicheng, Région autonome ouïghoure du Xinjiang en République populaire de Chine, sur la branche de la route de la soie qui contourne le désert du Taklamakan par le nord. Les fresques qu'elles renferment sont considérées parmi les plus belles peintures murales d'Asie centrale. HistoireLes grottes de Kizil, ou grottes des mille bouddhas de Kizil, sont, semble-t-il, les grottes bouddhiques les plus anciennes connues en Chine, les premières d'entre elles pourraient dater du IIIe siècle, un siècle environ avant celles de Mogao. Couvrant une superficie de 10 000 m2, elles sont réputées pour leurs fresques et sculptures en couleur décrivant des scènes de vie de cette région qui a vu se développer le Bouddhisme après le IIIe siècle. Le moine grand voyageur et traducteur Xuanzang y fait une halte appréciée qu'il raconte ensuite dans son récit de voyage Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang Elles sont situées dans le bassin du Tarim, à environ 7 km au sud-ouest du village de Kizil, à 75 km au nord-ouest de Kucha, dans le district de Baicheng, Région autonome ouïghoure du Xinjiang, sur la branche de la route de la soie qui contourne le désert du Taklamakan par le nord. Les fresques qu'elles renferment sont considérées comme les plus belles peintures murales d'Asie centrale. À la suite de l'islamisation, sous l'action des Turcs qarakhanides au Xe siècle, a entraîné l'abandon définitif des grottes avec la destruction de toutes les statues[réf. nécessaire], l'Islam interdisant les représentations figurées dans les lieux de culte, les statues figuratives étant assimilées alors à de l'idolâtrie[3],[4]. En tant qu'un de 36 pays des contrées occidentales de la dynastie des Han, le royaume indépendant de Kucha paya un tribut annuelle a la dynastie des Han. Koucha fut un centre de commerce et de culture indo-européenne, l'empire kouchan (en chinois, Qiuci[5]). Celui-ci possédait sa propre langue, le koutchéen[6], appartenant à la famille des langues indo-européennes, et ses propres styles de musique et de peinture. Le style des fresques a évolué avec le temps, celui des plus anciennes étant indo-européen, alors que les peintures murales[7] les plus récentes ont adopté les règles stylistiques chinoises. Les peintres du deuxième style de Kizil [8] ont employé à profusion le bleu de lapis-lazuli qui devait provenir des mines du Badakshan[9] avec un vert profond de malachite. Ces deux couleurs produisent encore une très vive sensation de fraîcheur dans l'ombre des sanctuaires. Certaines représentations bouddhiques ont été effectuées par des peuples huns, probablement hephthalites. Diverses expéditions archéologiques, russes, japonaises et allemandes, visitèrent ces grottes dès le début du XXe siècle, et, ont volé les œuvres d'art anciennes, des objets et des documents, ainsi que des fresques découpées sur les parois des grottes. Les plus importantes furent les quatre expéditions allemandes menées entre 1903 et 1913 par Albert Grünwedel et Albert von Le Coq, qui rapportèrent ainsi en Allemagne 470 m2 de peintures murales, conservées au Musée d'art asiatique de Berlin. DescriptionLes grottes de Kizil forment un ensemble qui s'étend sur une longueur de plus de trois kilomètres, et sont étagées sur plusieurs niveaux. Certaines d'entre elles étaient utilisées pour le culte religieux, et d'autres pour le logement. On pouvait y accéder grâce à des plates-formes de bois reliées par des échelles. Sur les 236 grottes répertoriées, environ 80 seulement contiennent des fresques. Quelques-unes seulement sont ouvertes au public. Le style des fresques des grottes les plus anciennes suggère l'influence de la culture du Gandhâra, royaume ancien qui s'était développé entre le Ier siècle av. J.-C. et le VIIe siècle en Afghanistan et au nord-ouest du Pakistan actuels. Les thèmes bouddhistes représentés sur les fresques sont notamment ceux développés dans des Jâtakas - en particulier des fables bouddhiques comme celle du Roi des Ours offrant de la nourriture en aumône, ou du Roi des Éléphants se sacrifiant pour aider des pauvres - ou dans des Avadanas (suivant en cela l'exemple des grottes d'Ajantâ en Inde), et de nombreuses scènes de la vie du Sakyamuni, le Bouddha historique, et de divers personnages saints. Des sujets profanes y sont également représentés, couvrant de nombreux domaines de la culture et de la vie quotidienne dans la région, comme des musiciens, des mécènes, des scènes de chasse, de pêche ou de travaux agricoles, des paysages, des animaux. On a pu ainsi considérer les fresques de Kizil comme une encyclopédie picturale de la culture du royaume de Kucha. Notes et références
Sources
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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