Grande capucineTropaeolum majus Tropaeolum majus
La Grande Capucine ou Capucine (Tropaeolum majus) est une espèce de plantes herbacées vivaces, de la famille des Tropaéolacées et du genre Tropaeolum. Cette plante ornementale et comestible est probablement un hybride originaire d'Amérique du Sud. Elle a été introduite en Europe, où elle est cultivée comme une annuelle, en provenance du Pérou à la fin du XVIIe siècle. DescriptionLa Grande Capucine présente des tiges rampantes, qui deviennent grimpantes lorsqu'elles trouvent un support. Ses feuilles, vert glauque, sont palmées (les nervures principales partent en éventail depuis le pétiole) et peltées (le pétiole est attaché au centre du limbe de la feuille)[1]. Les fleurs sont composées d'un corolle à 5 pétales. Elles sont hermaphrodites, solitaires, à l'extrémité de longues tiges axillaires. Leur couleur varie dans les tons oranges, jaunes, jusqu'au rouge. PollinisationDans son pays d'origine, le Pérou, la capucine est pollinisée par les oiseaux-mouches. En Europe, les bourdons s'acquittent de cette tâche. Mais la fleur sécrète son nectar tout au bout d'un interminable éperon. Certains bourdons, dont la langue est trop courte, n'hésitent pas à percer un trou sur le côté pour accéder au nectar (vol de nectar). HistoireLa grande capucine est originaire du Pérou[2] et a été introduite par des conquistadors hollandais vers 1684[3] en Europe où elle a fait son apparition dans les jardins de monastères et était tenue en haute estime en tant que plante aromatique et médicinale. L’éperon[4] de la fleur de capucine rappelle le capuchon de l’habit de moine, ce qui peut donner à penser que son nom serait dérivé de celui des moines capucins. Selon d’autres sources, elle devrait son nom à ses feuilles en forme de bouclier (peltate), car Tropaeolum se retrouve dans le mot latin tropaeum qui signifie « trophée » [4]et était primitivement «un tronc d’arbre auquel on suspendait des boucliers et armes appartenant au vaincu en signe de victoire». UtilisationsLutte biologiqueAfin de limiter les dégâts commis par les pucerons, nombre de personnes pratiquant le jardinage biologique et la permaculture plantent des capucines, à proximité du potager notamment. Les capucines ont effectivement pour particularité d'attirer très fortement le puceron noir de la fève. Rapidement, les capucines se couvrent de ces insectes piqueurs et suceurs, tandis que les plantes avoisinantes restent intactes (si toutefois il s'agit bien de la même espèce de pucerons). La capucine est donc une « plante relais[5] ». Il suffit alors de sacrifier les capucines en les brûlant. Alternativement, il est possible de laisser les pucerons sur les capucines, si ces dernières sont assez nombreuses, afin de laisser un garde-manger aux auxiliaires (par exemple, les coccinelles, les syrphes ou les chrysopes), et attendre l'équilibre écologique. Plus durable, car visant à augmenter la résilience de l'agrosystème considéré, ce type de gestion qui s'inscrit dans la lutte biologique par conservation permet de gérer in situ les ravageurs comme les pucerons. Elles sont souvent plantées à proximité d'autres plantes pour les protéger contre le moucheron blanc ou aleurode[6].
Aménagement de jardinSes qualités décoratives liées à une croissance rapide en font une plante grimpante très appréciée pour monter le long des palissades, pergolas et autres treillages de jardin aménagés ainsi en brise-vue. Elle permet notamment de cacher rapidement une construction dans le jardin, comme un composteur. Elle peut aussi être utilisé comme plante rampante. La capucine est une fleur qui pousse assez rapidement, selon le climat dans lequel elle est plantée. ComestibilitéEn gastronomie, les feuilles et les fleurs de la grande capucine sont ajoutées crues aux salades, sauces et mayonnaise. Elles ont une saveur piquante et aromatique qui n'est pas sans rappeler celle du cresson alénois[3]. Les boutons floraux et les jeunes fruits sont parfois conservés dans du vinaigre et ont eux aussi un goût piquant. De cette manière, il est possible de faire un semblant de câpres[3].
— François Massiallot, Nouvelle Instruction pour les Confitures, les liqueurs, et les fruits, 1692, Chapitre XV Des Melons, Capres & Cornichons, pp. 419-420
— Dictionnaire des plantes alimentaires (...). Tome premier, 1803, p. 190. VariétésIl existe de nombreuses variétés qui se différencient par la couleur de la corolle qui va du pourpre le plus foncé au jaune le plus clair, avec ou sans taches diverses et variées. PropriétésLa capucine est riche en vitamine C et a des propriétés antiseptique, stimulante, expectorante et diurétique.[réf. nécessaire] La plante contient un glucosinolate (la glucotropaeoline) et une enzyme, la myrosinase, qui hydrolyse le premier en thiocyanates, isothiocyanates et nitriles, molécules présentant une activité toxique contre les insectes herbivores, pathogènes et autres microorganismes. Les isothiocyanates sont en plus anticancéreux. (Wielanek M. et Urbanek H., 2009). En phytothérapie, la capucine aurait des effets :
Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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