Elles sont appelées « capucines » dans le langage courant (nom vernaculaire), et sont connues pour attirer les pucerons.
Étymologie
Le nom Tropaeolum a été attribué par Carl von Linné dans son Hortus Cliffortianus[1],[n 1]. Le terme vient du grec ancien (tropaion, « trophée »), qui est une allusion à la forme de ses feuilles et de ses fleurs qui ressemblent aux boucliers et aux casques des soldats de l'Antiquité.
L'éperon nectarifère a la forme d'un capuce[2], la coiffe pointue portée par des moines comme les Capucins.
Au XVIIIe siècle, Bertholon rapporte dans l'un de ses ouvrages l'information suivante[4] :
« Mademoiselle Élisabeth-Christine Linné, se promenant sur le soir, en été, avec plusieurs personnes dans un jardin à la terre d'Hammerby, vit, ainsi que toute la compagnie, des especes d'éclairs qui sortoient des fleurs de la capucine, de l'espece de celles dont les fleurs sont colorées d'un rouge brun & dont les deux petales supérieures ont des lignes noires à la base. Cette lumiere s'est montrée plufieurs fois ; c'est en Juillet qu'elle étoit plus vive ; elle commençoit à paroître après le coucher du soleil & jusqu'à la nuit obscure : dans le mois d'Août cette lumiere fut moins vive. Ce phénomene est un des plus beaux qu'on ait observés depuis longtems ; & on ne peut douter de sa réalité, car mademoiselle de Linné le fit voir à son pere, qui en fut témoin plusieurs fois. Peu de tems après, cette observation fut publiée dans quelques ouvrages périodiques ; elle me fut ensuite confirmée par des lettres qu'on m'écrivit de Suede : ainsi elle est de la derniere certitude. Linné le fils m'a encore assuré (pendant son voyage à Paris, Octobre 1782) qu'il avoit été plusieurs fois témoin de ce phénomene, en ajoutant que lorsque le tems avoit été dispofé à l'orage pendant la journée, on observoit le soir que les vibrations de lumiere ou les éclairs qui partoient des fleurs de la capucine, étoient plus vives et plus brillantes »[4].
En 1783, Bertholon suppose qu'il pourrait s'agir d'un phénomène lié à l'électricité de l'air et évoque une autre plante (fraxinelle), sur laquelle il a fait quelques expériences au moyen d'un générateur d'électricité statique[4].
↑ ab et cPierre Bertholon de Saint-Lazare, De l'électricité des végétaux : ouvrage dans lequel on traite de l'électricité de l'atmosphere sur les plantes, de ses effets sur l'économie des végétaux, de leurs vertus médico & nutritivo-électriques, & principalement des moyens de pratique de l'appliquer utilement à l'agriculture, avec l'invention d'un électro-végétometre, Paris, P. F. Didot Jeune, , 468 p. (OCLC7059414, BNF30096065, SUDOC042627311, lire en ligne), p. 334-337.