Situé à cinq kilomètres de Baraqueville, Gramond est un village typique de cette partie du Rouergue appelée Ségala. Parmi les plus petites communes du Canton, la Commune de Gramond est habitée par 528 habitants.
Le Couvent, maison mère de la Congrégation Saint Dominique, a fortement contribué à la renommée de Gramond au-delà des limites du Département.
La commune est drainée par le Lézert, le Ruisseau de Vayre, le ruisseau de Couffignal, le ruisseau de Merdialou, le ruisseau de la Bécade et par divers petits cours d'eau[1].
La commune fait partie du SAGE du bassin versant du Viaur, approuvé le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE couvre 89 communes, sur trois départements (Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne)[5],[6]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) du bassin du Viaur, une structure qui regroupe les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI-FP) dont le territoire est inclus (en totalité ou partiellement) dans le bassin hydrographique du Viaur et les structures gestionnaires de l’alimentation en eau potable des populations et qui disposent d’une ressource sur le bassin versant du Viaur. Il correspond à l’ancien syndicat mixte du Bassin versant du Viaur[7],[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 086 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Colombiès à 9 km à vol d'oiseau[11], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 989,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Gramond comprend une ZNIEFF de type 2[Note 1],[15],
la « Vallée du Viaur et ses affluents » (27 587 ha), qui s'étend sur 56 communes dont 45 dans l'Aveyron, 10 dans le Tarn et 1 dans le Tarn-et-Garonne[16].
Urbanisme
Typologie
Au , Gramond est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (52,4 %), forêts (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,4 %), zones urbanisées (2,2 %)[20].
Planification
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Pays Ségali, dont la commune est membre[21].
Le territoire de la commune de Gramond est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible).
Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[23],[24].
Risques naturels
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[25].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Gramond est classée à risque moyen à élevé[26]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[27] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Histoire
Moyen Âge
C'est avec le XIIIe siècle que débute l'histoire de Gramond et plus exactement en 1220 lorsque la bourgade devient une seigneurie. Un château fut sans doute construit à cette époque. Son donjon servira plus tard de base au clocher actuel.
Époque moderne
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Époque contemporaine
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Le conseil municipal de Gramond, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[31] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[32]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[33] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 50,67 %[34].
André Bories, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [35].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[36]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Pays Ségali[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[41].
En 2021, la commune comptait 528 habitants[Note 3], en évolution de +8,87 % par rapport à 2015 (Aveyron : +0,17 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 236 personnes, parmi lesquelles on compte 79,4 % d'actifs (75,9 % ayant un emploi et 3,5 % de chômeurs) et 20,6 % d'inactifs[Note 5],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 7]. Elle compte 105 emplois en 2018, contre 105 en 2013 et 83 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 180, soit un indicateur de concentration d'emploi de 58,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46 %[I 8].
Sur ces 180 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 84,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 6,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
32 établissements[Note 6] sont implantés à Gramond au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
32
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
9
28,1 %
(17,7 %)
Construction
5
15,6 %
(13 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
5
15,6 %
(27,5 %)
Information et communication
1
3,1 %
(1,5 %)
Activités financières et d'assurance
1
3,1 %
(3,4 %)
Activités immobilières
2
6,3 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
4
12,5 %
(12,4 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
3
9,4 %
(12,7 %)
Autres activités de services
2
6,3 %
(7,8 %)
Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,1 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 32 entreprises implantées à Gramond), contre 17,7 % au niveau départemental[I 12].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 48 lors du recensement agricole de 1988[Note 10] à 33 en 2000 puis à 25 en 2010[46] et enfin à 18 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 62 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[47],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 074 ha en 1988 à 778 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 43 ha[46].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église
L'église Sainte-Madeleine de Gramond, comme le village, s'est bâtie peu à peu au cours des siècles. Le chœur est aménagé dans le rez-de-chaussée du donjon du château qui devait exister au XIIIe siècle. Les deux travées de la nef, de style gothique assez sobre, peuvent être du XVe siècle. La chapelle de la Vierge, au Nord, est le joyau de l'église. Elle est datée et signée par les armes de Guillaume Malerfe. Elle a donc été érigée au début du XVIe siècle par le constructeur de l'Oratoire. Le principal artisan de la transformation de l'église est sans contexte l'Abbé Combal (1790-1874). On ne saurait oublier l'Abbé Dejean qui, entre 1970 et 1980, fut une des principales chevilles ouvrières des aménagements récents qui donneront à l'église son aspect actuel.
Au-dessus d'un Autel rustique, une niche renferme un groupe de pitié représentant une mise au tombeau. On y voit des initiales : G.M. Guillaume Malerfe, nom du prêtre qui l'a fait construire ainsi qu'une inscription en caractères gothiques et des Armoiries : 3 grenades entre ouvertes, posées deux et une, qui est le blason de la Commune de Gramond. Sous l'impulsion de l'Abbé Combal, curé de Gramond, l'année 1843 sera marquée par la fondation du couvent des Dominicaines. En 1859-1902, des travaux et agrandissements successifs donneront à l'église du village son architecture actuelle. En 1890 et 1891 sera réalisée la construction du nouveau couvent nécessaire à la congrégation en pleine expansion à cette date. Le contour sera définitif en 1938 et le couvent deviendra dès lors le havre de paix et de recueillement que l'on connaît aujourd'hui.
La statue de Cérès
Œuvre du sculpteur Paul Belmondo qui l'a offert à son ami Vincent Bourrel, elle représente Cérès, déesse des moissons qui a donné son nom aux céréales.
La Pieta
D'un autel rustique, une niche formée d'une arcature en accolade très élégante renferme une Piéta : la Vierge tenant le Christ sur ses genoux, l'Apôtre Jean et Marie-Madeleine. On a trouvé certaines ressemblances entre ces personnages et ceux de la mise au tombeau de la Cathédrale de Rodez. Le fait qu'on ait pu établir un rapport entre les deux œuvres est déjà un témoignage de qualité pour celle de Gramond. Il est vrai que toutes deux semblent provenir du même atelier de Villefranche-de-Rouergue.
Divers
Four à pain communal
Près de l'oratoire, le four à pain communal restauré par la Municipalité dans les années 1980-90. Utilisé lors de diverses manifestations, il permet ainsi d'avoir du bon pain comme autrefois.
Croix
Près de l'église, la croix, dernière des nombreuses réalisations de l'Abbé Combal, fut élevée en 1872. Aujourd'hui elle symbolise la reconnaissance de la paroisse à son égard.
Travail
Le travail[50] restauré grâce à une initiative privée, servait jadis à ferrer les animaux.
Lavoirs
Les anciens lavoirs ont été restaurés en 2006 par la Commune de Gramond à La Saurie et Route de Boussac.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Les armes de la commune de Gramond se blasonnent ainsi : D’azur aux trois grenades tigées et feuillées de deux pièces d’or et ouvertes de gueules.
Bibliographie
(oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Denys Jaudon), La Barraca Sauvatèrra : Bossac, Cambolaset, Castanet, Colombièrs, Gramont, Manhac, Moirasés, Pradinàs / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton de La Barraca-Sauvatèrra, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 271 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN2-907279-36-X, ISSN1151-8375, BNF36988794)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[45].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )