Il est dirigé par le libéral Václav Klaus, vainqueur à la majorité relative des élections législatives de 1996. Il succède au gouvernement Klaus I et cède le pouvoir au gouvernement de l'indépendant Josef Tošovský, après la démission de Klaus consécutive à un scandale sur le financement de l'ODS.
Il succède donc au gouvernement Klaus I, constitué et soutenu par une coalition identique mais comptant avec la majorité absolue des députés.
Formation
Au cours du scrutin, le Parti démocratique civique confirme son statut de premier parti tchèque, mais perd plusieurs sièges, de même que l'Alliance civique démocratique. Bien qu'elle soit en progrès, l'Union chrétienne-démocrate n'engrange pas suffisamment de gains pour compenser le recul de ses alliés. Ces évolutions combinées à la forte poussée du Parti social-démocrate privent la coalition au pouvoir de sa majorité absolue[1]. Le , l'ODS, la KDU-ČSL et l'ODA annoncent avoir trouvé un accord pour reconduire leur collaboration. Le maintien de Václav Klaus au pouvoir s'accompagne d'une réécriture de son programme politique très libéral et d'une répartition plus équilibrée des portefeuilles ministériels, ceux-ci étant distribués à parité entre le parti de Klaus et ses alliés[2].
L'exécutif est officiellement nommé le par le président de la RépubliqueVáclav Havel. Il comporte 16 ministres[a], soit trois de moins que l'équipe précédente, et voit la disparition du ministère des Privatisations[3].
Le , le gouvernement obtient la confiance des députés par 98 voix pour et 40 voix. Le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM) et le Parti républicain(cs) (SPR-RSČ) font en effet le choix de s'opposer au nouveau cabinet, tandis que les députés du ČSSD — dont le chef de file Miloš Zeman a été élu président de la Chambre dans le cadre d'un accord de partage des responsabilités imaginé par Václav Havel — quittent la salle au moment du vote[4].
Succession
Le 1er décembre 1997, le président du gouvernement remet sa démission au chef de l'État. Il tire les conséquences de la rupture de sa coalition, consécutive à la révélation d'un scandale de corruption en lien avec le financement de l'ODS[5]. Le , Havel le remplace par le gouverneur de la Banque centrale, Josef Tošovský[6]. Ce dernier présente sa liste de ministres le [7].
↑En incluant le président du gouvernement dans le décompte des ministres.
Références
↑Martin Plichta, « La poussée des sociaux-démocrates prive la droite tchèque d'une majorité au Parlement », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « Le nouveau gouvernement tchèque de M. Klaus sera minoritaire », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « Le nouveau gouvernement tchèque est plus compact et équilibré », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « L'intervention de M. Havel a été décisive pour l'investiture du gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « Le scandale financier impliquant Vaclav Klaus a provoqué la chute du gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « Le gouverneur de la banque centrale dirigera le prochain gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
↑Martin Plichta, « Josef Tosovsky a formé le nouveau gouvernement tchèque », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).