Le président du gouvernement Marjan Šarec annonce sa démission le 27 janvier 2020, après avoir échoué à dégager une majorité pour réformer le système de santé slovène, et se dit favorable à de nouvelles élections législatives[1].
Le 25 février suivant, le SDS, le SMC, NSi et le DeSUS annoncent avoir conclu un accord de partenariat pour former une nouvelle coalition gouvernementale[2]. Le lendemain, le président de la RépubliqueBorut Pahor propose Janez Janša pour diriger le nouveau gouvernement[3]. Il reçoit le 3 mars la confiance de l'Assemblée nationale par 52 voix favorables, 31 défavorables et six abstentions lors d'un vote à bulletins secrets[4]. Le 5 mars, le député du SMC Igor Zorčič(sl) est élu président de l'Assemblée en remplacement de Dejan Židan, issu des Sociaux-démocrates, par 48 voix favorables[5].
La liste des ministres est dévoilée le 7 mars[6], et l'exécutif entre en fonction six jours plus tard, le 13 mars 2020[7].
Évolution
Après que la presse a révélé plusieurs irrégularités dans l'acquisition d'équipements médicaux et de protection pour faire face à la pandémie de Covid-19, le ministre de l'Économie Zdravko Počivalšek est placé quelques heures en garde à vue le . Le ministre de l'Intérieur Aleš Hojs annonce aussitôt sa démission, imité par le directeur général de la Police. Il justifie son geste par le fait d'avoir été prévenu de l'existence d'une information judiciaire seulement quelques heures avant l'arrestation de son collègue par les forces spéciales, considérant qu'il s'agit d'une « action politiquement motivée » et qu'il doit donc en assumer « la responsabilité politique »[8]. Hojs reste finalement en fonction, puisque sa démission n'est pas officiellement notifiée sous dix jours à la présidence de l'Assemblée nationale[9].
La ministre de l'Agriculture Aleksandra Pivec annonce qu'elle démissionne du gouvernement le — un mois après avoir quitté la présidence du Parti des retraités[10] — alors que les députés s'apprêtaient à voter une motion de censure à son encontre, l'opposition l'accusant de négliger sa tâche tandis qu'elle se dit victime d'une campagne de diffamation[11]. Le secrétaire d'État de son ministère Jože Podgoršek prend sa succession dix jours plus tard, sans disposer du titre de vice-président du gouvernement, après avoir été investi par l'Assemblée nationale avec 48 voix favorables[12].
À peine deux mois plus tard, le conseil national du DeSUS décide le de retirer le parti de la coalition gouvernementale sur proposition du comité exécutif, et propose même que Janez Janša soit remplacé par le nouveau président de la formation, Karl Erjavec ; le parti ne prévoit cependant pas la démission de ses deux ministres, laissant ce choix au président du gouvernement. Karl Erjavec souligne même qu'il ne souhaite pas que le ministre de la Santé se retire puisqu'il laisserait le chef de l'exécutif dans une période d'incertitude en pleine pandémie de Covid-19[13]. Tomaž Gantar remet pourtant bel et bien sa démission dès le lendemain, souhaitant dénoncer ce qu'il qualifie d'« orbanisation » de la Slovénie après que Janez Janša a supprimé le financement de l'agence de presse STA[14].