L'Aronde, d'une longueur de 26 km, prend sa source dans la commune de Montiers et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Clairoix, après avoir traversé 13 communes[3]. Les caractéristiques hydrologiques de l'Aronde sont données par la station hydrologique située sur la commune d'Hémévillers. Le débit moyen mensuel est de 0,594 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 1,69 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 1,95 m3/s, atteint le [4].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau de la commune de Gournay-sur-Aronde (1,1 ha)[Carte 1],[5].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 789 km2 de superficie, délimité par trois bassins versants en totalité ou en partie (Aisne, Oise et Aronde). Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte Oise-Aronde[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 672 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Margny-lès-Compiègne à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 633,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Urbanisme
Typologie
Au , Gournay-sur-Aronde est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (73,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,8 %), forêts (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones urbanisées (2,2 %)[17]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Premières mentions de la localité : Gornacensis terra 1090[19], Gornacum v.1138[20], Gorniacum 1190[19], Gournacum 1204[21], Gorneyo 1255[22], terre de Gournay 1255[22], Gournay fur Aronde 1269[21], 1518[23], Gournay 1757[24].
Le toponyme serait issu d'un nom de personne roman Cornus suivi du suffixe -acum[19], d'origine gauloise et marquant le lieu et par extension la propriété. Cependant le nom de lieu Gournay et Gornac est très fréquent et aucune forme ancienne n'est de type *Cornacum, mais rend compte d'un Gornacum avec G- à l'initiale. C'est pourquoi certains auteurs considèrent que le premier élément Gorn- / Gourn- représente un thème hydronymique pré-latin *gorn[25] (postulée par l'ancien français gornel « marécageux »)[20],[26] > français gord « réserve d'eau, bief »[25], dans lequel il s'est possiblement croisé avec le gaulois *gorto « enclos » (cf. vieil irlandais gort « champ »). Cette explication est conforme à la localisation du village sur le cours de l'Aronde et plus spécifiquement à l'emplacement de l'oppidum gaulois situé à proximité de ses berges.
Une implantation gauloise y a été révélée par des fouilles d'un sanctuaire ayant débuté en 1975[27]. Le site archéologique est situé au sud de l'actuelle localité et de l'Aronde dans le lieu-dit Le Parc. L'oppidum de 15 ha a été trouvé entre les lieux-dits Le Château Baudoin et la Montagne Blanche.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2021, la commune comptait 537 habitants[Note 4], en évolution de −8,05 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 293 hommes pour 269 femmes, soit un taux de 52,14 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,8
6,8
75-89 ans
8,9
14,6
60-74 ans
16,7
22,4
45-59 ans
20,2
19,9
30-44 ans
18,2
17,8
15-29 ans
19,4
18,1
0-14 ans
15,9
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,5
75-89 ans
7,6
15,6
60-74 ans
16,3
20,8
45-59 ans
20
19,4
30-44 ans
19,4
17,6
15-29 ans
16,2
20,6
0-14 ans
19,1
Héraldique
Les armes de Gournay-sur-Aronde se blasonnent ainsi :
de gueules à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'un château d'or maçonné de sable et en pointe d'un huchet d'or.
L'église est sous le vocable de Notre-Dame. Elle a été rebâtie au XIXe siècle. On y conserve des reliques de Saint-Maur. Elle fait suite à un prieuré fondé en 1086 et dont la partie attenante fut l'église paroissiale, qui furent détruits en 1636 par les Espagnols[35].
Le château de Gournay, conservé, mais dont les somptueux jardins et canaux ont disparu.
Vue restituée du jardin du château de Gournay-sur-Aronde, en 1786.
Restitution de l'allée entre les canaux des jardins du château de Gournay-sur-Aronde, Oise, XVIIIe siècle.
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 172 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/2009 au 01/04/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bFrançois de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN2-7084-0040-1, OCLC6403150).
↑Marianne Mulon, Noms de lieux de l'Île-de-France, Bonneton, 1997.
↑Brunaux, jean-Louis, « Un sanctuaire gaulois à Gournay-sur-Aronde (Oise) », Gallia, vol. 38, no 1, , p. 1-25 (lire en ligne, consulté le ).