GoldfingerGoldfinger
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Goldfinger (/ɡəʊldˈfɪŋɡə/[1]) est un film d'espionnage britannique réalisé par Guy Hamilton et sorti en 1964. C'est le troisième épisode des aventures de James Bond à être adapté au cinéma par EON Productions. James Bond enquête sur le milliardaire Auric Goldfinger dans le cadre d'une simple mission de surveillance. Mais l'adversaire va être cruellement sous-estimé et rien ne va se passer comme prévu. SynopsisJames Bond arrive par la mer dans un port mexicain pour saboter l'entrepôt qui sert de base à un baron de la drogue local. Il dévoile en sortant du site son smoking blanc sous la tenue de plongée dans laquelle il est apparu, puis rencontre une danseuse dans un hôtel voisin quand l'entrepôt explose. Mais c'est un traquenard qui l'attend avec elle dans sa chambre, James doit se défendre contre un tueur au corps-à-corps qu'il neutralise avant de s'en aller. James Bond se rend à Miami Beach, en Floride. À l’hôtel Fontainebleau, l’agent de la CIA Felix Leiter transmet à Bond un message de M demandant de surveiller Auric Goldfinger, un industriel milliardaire obsédé par l'or. En observant sa cible, 007 s’aperçoit que Goldfinger triche au gin rami. Il surprend son assistante cachée plus loin, une jeune et jolie blonde en sous-vêtements nommée Jill Masterson. En se substituant à elle, Bond force Goldfinger à perdre, ce qui amuse la jeune femme. Puis Bond et Jill consomment leur nouvelle relation dans la suite de l’agent secret. Alors qu’il cherche dans le réfrigérateur une bouteille de Dom Pérignon 1953, Bond est assommé par le majordome de Goldfinger, le Coréen Oddjob. Ce dernier recouvre entièrement le corps de Jill de peinture d’or, la tuant par asphyxie, la peau ne respirant plus, afin de la punir pour s'être moquée de son patron. À Londres, Bond cherche à en savoir plus sur sa mission et il est invité à diner par M où seront évoquées les activités de Goldfinger qui tournent autour de l'or. Bond devra découvrir comment celui-ci fait passer les frontières à l’or et est invité à rencontrer le marchand d'or dans son club de golf. Avant de partir, l'espion vient chercher son équipement dans les ateliers de Q, dont une Aston Martin DB5 munie de nombreux gadgets tel qu’un siège éjectable, des mouchards et un lingot d’or nazi pour appâter le marchand d'or. Dans le club de golf du marchand d’or, 007 lui propose un parcours avec pour enjeu le lingot d'or; Bond gagne la partie en substituant la balle de son adversaire qui est alors suspecté de triche. Énervé, Goldfinger lui demande de rester en dehors de ses affaires, et son majordome muet Oddjob écrase avec fureur la fausse balle que Goldfinger a utilisé pour tricher, mais l’agent secret a placé un mouchard de Q sur la voiture de Goldfinger et va le suivre jusqu’en Suisse. En Suisse, l'espion est sur la route en train de suivre la piste, mais est manqué d'être tué par une jeune femme, Tilly, qui visait Goldfinger plus bas sur la route. James Bond déjoue sans le vouloir la tentative. Plus tard, Bond pénètre dans l’usine de Goldfinger et entend celui-ci parler de l’opération « Grand Chelem » avec un agent chinois, Mr. Ling. En partant, 007 retrouve Tilly alors qu’elle tentait d’assassiner à nouveau le marchand d’or, mais ils déclenchent accidentellement une alarme. Bond découvre que la femme cherche à tuer Goldfinger pour venger sa sœur Jill. Tilly et James prennent la fuite à bord de l'Aston Martin, mais se font piéger par la falaise et tous deux doivent s'enfuir à pied. Tilly est tuée par Oddjob et Bond est capturé et ramené sous escorte à sa voiture pour aller à l'usine de Goldfinger. Mais il prend la fuite non sans se débarrasser de son assaillant (assis côté passager) en l'éjectant avec son siège (au sens propre). Mais après une poursuite en voiture au sein de l'usine, il est à nouveau capturé. Il est attaché à une table qu’un laser commence à découper. 007 raconte que le MI6 a connaissance de l’opération « Grand Chelem » et Goldfinger décide d’épargner l’agent secret afin de laisser croire que ce dernier domine la situation. Néanmoins, il l'assomme avec un tranquillisant. A son réveil, Bond traverse l’Atlantique dans l’avion privé de Goldfinger, piloté par Pussy Galore, à destination de son haras dans le Kentucky. James Bond se retrouve enfermé dans les sous-sol, tandis que Goldfinger reçoit des gangsters qui ont apporté le matériel nécessaire à l’opération "Grand Chelem". Celle-ci consiste à s'introduire dans la réserve fédérale de Fort Knox très sécurisée. Bond réussit à s'échapper de sa cellule et assiste à la réunion, mais se fait capturer à nouveau par Pussy, tandis que les gangsters se retrouvent piégés et tués par asphyxie. Un seul des bandits ne sera pas asphyxié, Mr. Solo, qui doit être conduit à l’aéroport, mais le chauffeur, Oddjob, le tue et la voiture est écrasée dans une casse, avec le corps encore à l’intérieur. Bond voulait se servir de lui (malgré lui) pour transmettre un message à Felix Leiter, mais celui-ci ne parviendra pas à destination. Surveillé par Felix, Goldfinger invite 007 à prendre un verre avec lui et expose les détails de l’opération Grand Chelem. Il souhaite irradier le stock d’or américain sécurisé au dépôt de Fort Knox avec un engin atomique fourni par M. Ling pour le compte de la Chine. Cette bombe rendra le stock d’or inutilisable pendant 58 ans, ce qui augmentera grandement la valeur de l’or détenu par Goldfinger. La crise économique qui résultera en Occident donnera également à la Chine un avantage majeur. Par la suite, Bond réussit à séduire Pussy Galore dans les écuries et entame une relation avec elle, convaincu qu'elle ne connait pas les véritables objectifs de l'opération. L’opération Grand Chelem est déclenchée par l’épandage d’un gaz létal sur Fort Knox par l’équipe féminine de pilotes du Flying Circus de Pussy Galore. Mais James Bond a séduit Pussy et l’a persuadée d’informer la CIA et de substituer au gaz mortel un produit inoffensif. Les militaires feignent la perte de connaissance, les agents chinois dynamitent le portail de Fort Knox et y pénètrent à l’aide du laser. Goldfinger arrive alors par hélicoptère avec la bombe à laquelle 007 est attaché. Après les avoir déposés dans la réserve d’or, l’armée encercle les bandits mais Goldfinger a prévu une échappatoire : il retire son manteau, laissant apparaître un uniforme de l’armée américaine. Il tue M. Ling et les soldats U.S. qui tentaient d’ouvrir le coffre, avant de s’échapper. Un technicien de Goldfinger, Kisch, forcé de s’abriter dans le coffre, tente d’arrêter le décompte de la bombe, mais Oddjob le jette d’un escalier. Bond récupère les clefs de ses menottes sur le cadavre et engage un combat avec Oddjob à coups de jets de chapeau tranchant. Alors que le majordome de Goldfinger essaye de récupérer son chapeau lancé sans succès par l’agent secret, ce dernier applique sur la grille un câble électrique sectionné auparavant dans la bagarre et électrocute Oddjob. 007 parvient à ouvrir le mécanisme de la bombe à l’aide de deux lingots, mais le dispositif dévoilé le déconcerte et le compte à rebours laisse peu de temps. Il tente d’arracher au hasard certains fils, mais un spécialiste atomiste passe son bras par-dessus son épaule et bascule un interrupteur. La minuterie s'arrête alors sur « 007 ». Alors que James Bond se rend à la Maison-Blanche rencontrer le président Lyndon Johnson, son avion un Lockheed JetStar est détourné par Goldfinger qui a obligé Pussy Galore à voler vers Cuba. Bond et Goldfinger se battent et une balle traverse un hublot, créant une dépressurisation. Goldfinger est aspiré dans le vide, Bond aide Galore à sauter en parachute avant que l’avion ne s’écrase. Leiter, en hélicoptère, parvient à retrouver l’agent secret qui, très occupé avec Pussy, se soucie fort peu d’être secouru... Fiche technique
Distribution
Lieux de l'action
ProductionGenèse du projetIan Fleming a eu l'idée du roman Goldfinger après avoir rencontré un courtier en or dans une station thermale du Surrey (Enton Hall) en . Le roman est publié en 1959 au Royaume-Uni. À l'origine, les producteurs voulaient adapter le roman Opération Tonnerre, mais un procès était en cours entre Ian Fleming et le coscénariste Kevin McClory. Ce dernier obtient les droits cinématographiques du scénario, mais Fleming conserve les droits littéraires. McClory bloque le projet d'adaptation d'Opération Tonnerre. Il produit lui-même ce film en 1983, Jamais plus jamais, qui voit le retour de Sean Connery[5]. Goldfinger, 7e des romans James Bond, est choisi malgré un budget envisagé supérieur à ceux des deux précédents films réunis[6]. Les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli pensent que le film est parfaitement adapté au marché nord-américain, contrairement aux précédents films qui se déroulaient en Europe et aux Caraïbes[7]. Terence Young, réalisateur des deux films précédents, se désengage à la suite d'un désaccord financier et se lance dans la mise en scène de Les Aventures amoureuses de Moll Flanders (1965)[8]. Harry Saltzman et Albert R. Broccoli se tournent alors vers Guy Hamilton, qui avait refusé la réalisation de James Bond 007 contre Dr. No. Hamilton avait rencontré Fleming durant la Seconde Guerre mondiale lorsqu'ils travaillaient pour la Royal Navy[9]. Le scénariste des deux précédents films, Richard Maibaum, est engagé pour adapter Goldfinger. Peu satisfait de son premier jet, Harry Saltzman engage Paul Dehn pour quelques révisions[10]. Selon Hamilton, Dehn a supprimé le « caractère britannique » du script[9]. Sean Connery n'apprécie guère ces changements, et Maibaum revient[10]. Berkley Mather effectue également quelques contributions non créditées[11]. Le script de Goldfinger « assoit » de nombreuses bases des futurs films James Bond. Pour le rôle de Goldfinger, Orson Welles, Victor Buono[12], Theodore Bikel[13] et Titos Vandis[14] furent envisagés. Les exigences financières d'Orson Welles l'écartèrent du projet[15]. Gert Fröbe fut le choix d'Albert R. Broccoli. TournageQuand 007 électrocute Oddjob à Fort Knox, l'acteur Harold Sakata fut brûlé aux mains. Guy Hamilton lui demanda pourquoi il n'avait pas lâché les barreaux du dépôt. Sakata répondit : « Vous n'avez pas dit « coupez ! », alors je me suis accroché. » Pour la séquence de l'attaque de Fort Knox :
GénériqueLe générique d'ouverture, confectionné par Robert Brownjohn, comprend une scène dans laquelle Bond tente d'échapper à un hélicoptère. Elle est tirée du précédent film de 007, Bons baisers de Russie (1963). Bande originaleGoldfinger
John Barry compose à nouveau la bande originale d'un film de James Bond. La chanson du générique, "Goldfinger", est composée par John Barry, écrite par Anthony Newley et Leslie Bricusse et interprétée par Shirley Bassey. Elle s'inspire en partie des accords d'une autre musique de film célèbre, Moon River, extraite du film Diamants sur canapé (1961). Liste des titres
Édition remastérisée en CD (2003)
SortieDate de sortie et controverseIan Fleming mourut le d'une crise cardiaque, soit un mois avant la sortie du film. Il ne put donc malheureusement pas assister à l'avant-première à Londres. Celle-ci a lieu au Odeon Leicester Square à Londres le . Le service d'ordre a été débordé par la masse de spectateurs présents ce jour-là, et certaines vitres du cinéma ont été brisées[18]. L'actrice Honor Blackman portait pour l'occasion un bijou en forme de doigt d'or (gold finger) de 22 carats. La sortie du film en Israël fut perturbée par la présence de l'acteur allemand Gert Fröbe, membre du parti nazi dans sa jeunesse. De nombreuses salles refusèrent de la projeter, avant qu'un Juif du nom de Mario Blumeneau affirme à l'ambassade israélienne de Vienne, qu'ils avaient été sauvés, lui et sa mère, par l'acteur, dans la ville où il avait été enrôlé[19]. Le film put enfin sortir et battre tous les records d'audience. CritiqueBox-officeDistinctionsSource : Internet Movie Database[20] Récompenses
Nominations
CommentairesErreurs
Anecdotes
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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