Giovanni RaboniGiovanni Raboni
Œuvres principales
Giovanni Raboni (Milan, - Fontanellato, ) est un poète, dramaturge, écrivain, critique littéraire, traducteur et journaliste italien. BiographieGiovanni Raboni est le second fils de Giuseppe, commis à la commune de Milan et de Matilde Sommariva. En , après les premiers bombardements de Milan, la famille déménage à Sant'Ambrogio Olona, près de Varèse où Raboni termine son école primaire. Son père appréciant les classiques français et russes lui fait lire Proust, Dickens et Dostoïevski et quand son cousin Giandomenico Guarino, bien informé sur la littérature contemporaine et la poésie trouve refuge à Sant'Ambrogio après l'armistice du , Raboni découvre les œuvres de Piovene, Buzzati, Ungaretti, Quasimodo, Betocchi, Cardarelli et Montale duquel il dit :
— G. Fantato e L. Cannillo, in La biblioteca delle voci, Joket, Novi Ligure, 2006 Après avoir terminé ses études de droit, il est avocat pendant quelques années, mais à la fin des années 1950 il se sentit plus attiré par la littérature et la poésie. À Milan il rencontre Vittorio Sereni, Antonio Porta, Giovanni Testori, Giorgio Strehler et commence à travailler pour des périodiques et des journaux : il est invité au comité de rédaction de la revue éditée par Enzo Paci (« Aut aut »), puis il travaille pour Piergiorgio Bellocchio (« Quaderni Piacentini »), Roberto Longhi (« Paragone ») et surtout pour le Corriere della Sera durant plusieurs années. Il est alors associé au courant littéraire dit de la « Génération des années trente » et à la « Ligne lombarde ». Raboni est aussi reconnu à la fois en tant que critique littéraire et traducteur d'œuvres classiques. Il a notamment traduit en italien des œuvres de Gustave Flaubert, Guillaume Apollinaire, « Les Fleurs du mal » de Charles Baudelaire et des auteurs moins connus (Vegliante) pour la maison d'édition Einaudi ; Jean Racine et Marcel Proust (« À la recherche du temps perdu ») pour l'éditeur Mondadori dans la collection « I Meridiani ». En 1961, il publie deux recueils de poèmes courts, « Il Catalogo è questo » et « L'insalubrità dell'aria », suivis par « La Maison de la Vetra (Le case della Vetra) » en 1966, « Cadences de tromperies (Cadenza d'inganno) » en 1975, « Dans le rêve grave (Nel grave sogno) » en 1982 et en 1988 par une anthologie « À prix de sang (A tanto caro sangue) » . En 1970, il commence l'édition de la collection de recueils « I Quaderni della Fenice » pour la maison d'édition Guanda. Milan (en particulier le souvenir de la vieille ville, avant la récente modernisation) se trouve au cœur de ses préoccupations. En juin 1971, Giovanni Raboni est l'un des 800 intellectuels qui ont signé, dans le magazine L'Espresso, un manifeste contre Luigi Calabresi, un policier faussement soupçonné d'avoir tué l'anarchiste Giuseppe Pinelli. En octobre, il signe une auto-dénonciation, pour exprimer sa solidarité envers les journalistes du journal Lotta Continua et pour la défense de leurs fortes positions anti-gouvernementales[1],[2]. Parmi ses essais de critique littéraire citons « Poésie des années 1960 (Poesia degli anni Sessanta)» publié en 1968. Il est par ailleurs auteur de récits : « Quaderno prosa » en 1981 et un recueil de proses « La fossa di Cherubino »(1980). Giovanni Raboni était aussi intéressé par le théâtre. Il fait un temps partie du comité de direction du Piccolo Teatro di Milano et écrit plusieurs pièces de théâtre dont « Alceste ou la récitation de l'exil (Alcesti ou la recita dell'esilio) » et « Représentation de la Croix (Rappresentazione della Croce) » (2000). Son activité en tant que poète continue avec « Canzonette mortali » (1987), « Vers guerriers et amoureux (Versi guerrieri e amorosi) » (1990), « Chaque troisième pensée (Ogni terzo pensiero) »(1993) - recueil pour lequel il remporte le prix Viareggio pour la poésie[3], « Pourquoi cette tristesse (Quare tristis) » (1998), et « Barlumi di Storia » (2002). Ce dernier livre mêle prose et poésie, avec un travail sur le rythme libéré (Vegliante)[4] qui n'enlève rien à sa parfaite maîtrise des formes fixes (en particulier celle du sonnet). Giovanni Raboni est mort à Parme le victime d'une crise cardiaque. Son épouse, la poétesse Patrizia Valduga a écrit la préface de son dernier recueil de poésie « Ultimi versi », publié à titre posthume en 2006. ŒuvresPoésie
Théâtre
Essais
Prose
Œuvres traduites en françaisIl a été traduit en français par Philippe Jaccottet, Bernard Simeone, Jean-Charles Vegliante[5].
PrixLiens externesNotes et références
Sources
|