Germaine TambourGermaine Tambour
Germaine Tambour ( - ) est une résistante française pendant la Seconde Guerre mondiale. BiographieOrigine familialeGermaine Louise Tambour naît le à Paris 7e. Elle est la fille d'Alcide Tambour et d'Anne-Marie Tambour, née Aubin en 1873. Elle est la sœur de Madeleine Tambour. Vie civileAvant la guerre, elle est secrétaire d'André Girard. Résistance activeGermaine Tambour fait partie successivement de plusieurs réseaux de Résistance (nom de code « Annette ») :
Son appartement du 38 avenue de Suffren[3], Paris XVe, où elle habite avec sa sœur Madeleine, sert de boîte aux lettres et de maison sûre pour un grand nombre d’agents du Special Operations Executive fin 1942 et début 1943, à commencer par Andrée Borrel et Francis Suttill à leur arrivée en France[4]. Entre les mains des AllemandsPréfigurant l’effondrement général du réseau Prosper au début de l’été, elle est arrêtée, ainsi que sa sœur Madeleine, le [5], puis internée à Fresnes. Inquiets, Francis Suttill et des membres de son équipe dirigeante (Armel Guerne, Jean Worms, Jacques Weil) montent une opération pour tenter de les faire évader en soudoyant un policier français. Mais l'opération échoue : au lieu de libérer les sœurs Tambour, le policier leur livre deux prostituées. Une nouvelle tentative est faite par Suttill, à son retour d'Angleterre où il a été rappelé (du 15 au ). Cette fois-là, à la place des sœurs, ce sont des agents de l'Abwehr en uniforme qui se présentent[6] où devait avoir lieu la remise. Francis Suttill et Gilbert Norman s'enfuient. C'est un échec définitif. Au moment de l'effondrement du réseau Prosper, en juin-, Germaine Tambour est détenue à Fresnes. Témoignage de Germaine Tambour recueilli en prison par Mme Flamencourt[7]
Mme Flamencourt a recueilli en prison le témoignage de Germaine Tambour : « Elle m'a dit combien elle avait été péniblement surprise à l'interrogatoire d'être mise en présence de Gilbert Norman, qui paraissait jouir d'un régime de faveur, servant le thé aux Allemands et leur montrant, sur une carte étalée sur la table, les terrains de parachutage et les dépôts d'armes. À l'interrogatoire, lorsque Germaine essayait d'éluder les questions, afin de ne pas mettre en cause des personnes encore en liberté, Gilbert disait : « Mais, Germaine, vous ne dites pas ceci, vous ne dites pas cela, compromettant à chaque fois de nouveaux groupes. » (Dossier Pierre Culioli, cote 109.) Germaine et sa sœur Madeleine sont envoyées à Romainville, puis à Compiègne. Elles sont finalement déportées ensemble au camp de Ravensbrück où elles arrivent le . Un an plus tard, le pour Germaine (Matricule 27551 KZ) puis le pour Madeleine (Matricule 27552 KZ), elles sont exécutées dans la chambre à gaz. ReconnaissanceUne plaque commémorative apposée sur la façade de l'immeuble du 38, avenue de Suffren, lui rend hommage, ainsi qu'à sa sœur Madeleine et à Marie-Louise Monnet[8]. DistinctionsElle est reconnue « Morte pour la France » et « Déporté résistant »[9],[2].
Notes et références
AnnexesSources et liens externes
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