Georges Bellenger (aviateur)Georges-Marie Bellenger
Georges Marie Bellenger, né le à Évreux (Eure) et décédé le au Pecq (Yvelines), est un officier français, pilote de l'aviation française. Georges Bellenger se passionne pour l'aviation en France au début du XXe siècle et fait partie des précurseurs de la reconnaissance et de la photographie aérienne dans le milieu militaire. BiographieGeorges naît à Évreux fils de Marie, Pierre, René, Émile Bellenger, avoué de profession, et de Marie Eugénie Aglaé Gibert, son épouse. Georges Bellenger entre à l'école polytechnique le [1]. En , il en sort en tant que sous-lieutenant et est affecté à l'École d'application d'artillerie de Fontainebleau. Il reçoit son 2e galon au 40e d'artillerie lors de son affectation au régiment en garnison à Saint-Mihiel avant d'être nommé au 5e bataillon d'artillerie à pied à Verdun[1]. En 1904-1905, un des articles du capitaine Ferdinand Ferber, paru dans la Revue d'Artillerie, retient son attention : il entreprend l'expérimentation de cerfs-volants[Note 1]. En tant qu'artilleur, il est autorisé à effectuer un stage au bataillon d'aérostiers de Versailles du au . Sa première ascension se déroule le dans un ballon en coton de 980 m3 gonflé au gaz d'éclairage. Il obtient le brevet de pilote de ballons libres no 95 de l'Aéro-Club le après avoir effectué sa dixième ascension. Pilote de ballon libre au début de l'aérostation, il participe brillamment à de nombreux concours. Il obtient en particulier la deuxième place du concours international de photographie aérienne de l'Aéro-Club en 1907. Il bat le record de distance pour petits cubes le en effectuant un périple qui le conduit du parc de l'Aéro-Club à Saint-Cloud, jusqu'à la mer Baltique à bord d'un ballon de 600 m3. Il obtient le brevet d'aérostier militaire no 43 le . Pendant son passage à l'établissement d'aviation militaire de Vincennes, du au , il est sous les ordres du lieutenant-colonel Estienne, qui lui remet l'insigne de chevalier de la Légion d'honneur. Membre de l'Aéro-Club de France naissant, en contact avec les pionniers de l'aviation tels que Ferber, Hubert Latham ou Louis Blériot, il obtient le brevet de pilote civil no 45 le [2], et se fait remarquer aux Grandes manœuvres de 1910 par la qualité de ses observations : présent, le général Gallieni le fait immédiatement promouvoir capitaine. ![]() Le Blériot XI, instrument de la réussite du Paris-Bordeaux-Pau. En 1910, il se classe second au Grand Prix des Ballons de l'Aéro-Club de France[3] : parti de Saint-Cloud, il atterrit dans le Tyrol autrichien. En 1911, vainqueur du raid Paris-Pau[4], il est célébré dans sa ville natale en digne successeur des exploits de Blériot[Note 2], concepteur de son aéroplane. En 1912, le capitaine Bellenger est désigné pour installer et diriger au camp d'Avord, près de Bourges, une école d'aviation. Il y forme l'escadrille no 3 qui est devenue pendant la guerre, la fameuse escadrille des Cigognes[5],[6]. En 1913, après réception à l'école de guerre, il part trois mois dans les Balkans « pour comparer faits et doctrines ». Le rapport[7] qu'il en tire provoque d'abord l'hilarité, mais les renseignements venus ensuite confirment ses observations et lui valent une lettre de satisfaction pour ses réelles qualités d'observation, il s'ensuit cependant des appréciations mitigées de la part de ses professeurs à l'école de guerre : « Bellenger : intelligent et sympathique, - a malheureusement trop d'idées personnelles pour être propre au travail collectif d'un État-major »[8]. Promoteur parmi d'autres de la photographie aérienne[9], ses renseignements contribuent à la victoire de la Marne en 1914. Le , il prend le commandement de l'Aviation de la 6e Armée[10] dont l'intervention à la bataille de l'Ourcq est des plus efficaces et où il a l'occasion d'organiser l'observation d'artillerie par avion, puis la photo aérienne du front, avant d'être mis à la disposition de la direction de l'aéronautique du ministère de la Guerre. Ne voulant pas rester loin de l'action, il passe, sur sa demande, dans l'artillerie de à fin où il est sérieusement blessé. Il termine la guerre avec six citations. Mobilisé à sa demande en 1939, alors âgé de 61 ans, il prend en charge un régiment de batteries anti-chars pour la réserve générale d’artillerie (R.G.A.) et en profite pour inspecter le front entre Longwy et Valenciennes. Ses observations lui permettent de proposer à l'état major dès le une stratégie pour stopper l'avance allemande. En conflit avec un état-major conservateur, il est renvoyé en permission forcée. Sa stratégie n'est mise en œuvre que dix jours plus tard, mais trop tard et trop timidement[11][source insuffisante]. Réfugié avec sa famille à Annecy, il correspond avec le lieutenant Théodose Morel (Tom), alors chef du maquis des Glières. Il participe à l'entraînement des maquisard, mais fait part à Tom de ses craintes quant au concept de plateau forteresse tel que pratiqué dans le Vercors, préférant une guerre de maquis[Note 3]. Cette préparation a permis de limiter fortement les pertes lors de l'attaque allemande des Glières. Georges Bellenger décède le au Pecq où un service religieux est réalisé à l'église Saint-Wandrille avec les honneurs d'un détachement de l'armée de l'air. L'inhumation est exécuté à Évreux, sa ville natale[1]. Publications
Distinctions et hommages![]()
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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