George Tupou V
George Tupou V (nom de naissance en tongien : Siaosi Tāufa'āhau Manumataongo Tuku'aho Tupou ; né le [1] à Tongatapu, mort le à Hong Kong[2]) est le roi des Tonga du jusqu'à son décès. C'est le fils aîné de l'ancien roi Taufa'ahau Tupou IV, décédé en 2006. BiographieReconnu comme prince héritier le , dans sa vie de tous les jours, il est appelé jusqu'à son accession au trône, par son titre coutumier, équivalent du titre de dauphin : ce titre coutumier est Tupoutoʻa[3]. Il étudie en Nouvelle-Zélande, puis à la Leys School, à l'Université d'Oxford et à l'Académie royale militaire de Sandhurst[4]. En 1969, le jeune prince héritier revient dans le royaume où il entame une carrière dans le service public. En 1979, son père, le roi, le nomme ministre des Affaires étrangères et de la Défense, le plaçant à la tête d'un ministère relativement nouveau, résultat d'une souveraineté pleinement retrouvée après la fin du protectorat britannique. Il continue d'exercer ces fonctions jusqu'en 1998, lorsqu'il prend sa retraite. Dans ce même temps, il possède des intérêts financiers importants aux Tonga et à l'étranger. Il préside la MBf Bank, la Royal Beer Company Ltd., la Sea Star Fishing Company Ltd., Shoreline Power Ltd., and Shoreline Property Ltd[3]. Il est coprésident, avec George Chen, consul honoraire des Tonga à Hong Kong, du Shoreline Group/Tonfön. Il n'est pas marié et n'a pas d'enfants, sauf une fille naturelle ʻIlima Lei Tohi, née en 1974 mais non dynaste. George Tupou V parlait couramment huit langues[4]. RègneLe , après la mort de son père, il devient roi des Tonga[5]. La cérémonie officielle de couronnement a lieu après la période de deuil, le , faisant officiellement du roi le 23e tenant du titre de Tu'i Kanokupolu[6]. George Tupou V a longtemps été accusé par une partie de la noblesse du pays d'être trop « occidentalisé » et de ne pas respecter les coutumes traditionnelles du royaume, il est perçu comme ouvert sur le monde occidental, avec « une immense affection pour le Royaume-Uni »[1]. Son refus de se plier au repos dominical, que la loi rend obligatoire aux Tonga, le rend sujet à des critiques. ![]() En 2006, dès le début de son règne, il doit faire face à des émeutes, semble-t-il organisées par des mouvements pro-démocratiques. En , trois jours avant son couronnement, le roi annonce qu'il renonce à l'essentiel de son autorité, et qu'il se conforme désormais aux recommandations de son Premier ministre[7]. Il est officiellement intronisé le [8]. Des députés élus par le peuple siègent au Parlement depuis l'adoption de la Constitution de 1875, mais les élections législatives du 25 novembre 2010, à la suite de réformes approuvées par le roi, sont les premières qui permettent aux citoyens d'élire une majorité des membres de l'Assemblée législative. Pour la première fois, c'est cette Assemblée qui choisit le Premier ministre[9]. Son règne sera également marqué par la volonté d'ouverture de l'économie nationale à la concurrence étrangère[10]. Il conserve néanmoins le pouvoir d'opposer son véto à la législation adoptée par le Parlement - ce qu'il fait une seule fois, en , rejetant un amendement à la loi sur les armes et les munitions (Arms and Ammunitions (Amendment) Act) qui visait à réduire les peines imposables aux détenteurs d'armes illicites, alors que deux députés avaient été inculpés pour ce délit. Pour cette raison, la décision des députés est controversée, et le Parti démocrate des îles des Amis exprime son espoir que le roi refuse d'y apporter sa sanction royale. Le roi, en refusant cet amendement, le déclare « contraire au bien-être et à la sûreté » de ses sujets[11],[12],[13]. Il est très populaire dans la population, y compris dans les villages les plus reculés[14]. Sur la scène internationale, il est une figure respectée du Commonwealth[14]. Le , il est reçu au Vatican par le pape Benoît XVI[15],[16]. ![]() Le , la presse annonce subitement son décès, dans un hôpital à Hong Kong[17]. Il aurait été hospitalisé d'urgence en début d'après-midi, et serait décédé peu de temps après[18]. Le Premier ministre, Lord Tuʻivakano, en informe ses compatriotes lors d'une allocution à la radio. La nouvelle émeut les Tongiens, et la radio cesse ses programmes pour diffuser de la musique religieuse[19]. ʻAkilisi Pohiva, député et figure emblématique du mouvement pro-démocratique, loue l'importance du rôle qu'a eu le roi dans la transition vers plus de démocratie[20]. Les gouvernements d'Australie et de Nouvelle-Zélande ont présenté leurs condoléances, qualifiant notamment le roi défunt d'« architecte de la démocratisation au [sic] Tonga »[2]. Le , des milliers d'habitants se sont rassemblés pour rendre un dernier hommage lors de l'arrivée du cercueil rapatrié à l'aéroport[21]. Il est inhumé, comme ses prédécesseurs, dans les tombes royales à Malaʻekula, le . Une période de deuil national a été déclarée du au [22]. Ascendance
Liens externes
Notes et références
Bibliographie
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