Geneviève Estelle Lefevre-Seillier, nom indiqué parfois comme Lefevre-Sellier et Lefebvre-Sellier, née le a Juvignies en Oise et morte le à Gisors, est une militaire française de la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Geneviève Lefevre-Seillier, nom indiqué parfois comme Lefevre-Sellier et Lefebvre-Sellier dans des livres d'histoire militaire[1], fait partie du premier corps féminin de l'Armée de l'Air créé par Charles Tillon en hiver 1944-1945 et suit le stage organisé à Châteauroux[2],[3],[4],[5]. Puis elle fait partie du groupe – composé d’Élizabeth Boselli, d’Anne-Marie Imbrecq et de Suzanne Melk – qui est dirigé sur la base de Tours pour apprendre à « évoluer dans un premier temps sur Ramier avant de s’entraîner à la chasse sur Dewoitine 520, ou au bombardement sur A-24 ». Sa co-stagiaire, Élizabeth Boselli, évoque dans ses souvenirs ce stage de Tours où les quatre jeunes femmes devaient décoller et atterrir sur « un terrain truffé de mines et de trous de bombes signalées par des panneaux Achtung minen ! » et où les conditions de vie étaient très dures : « l’hiver était très froid et il faisait jusqu’à -10°, nous étions logées dans un hôtel qui n’était chauffé. Le ravitaillement était sommaire, nous avions des rations du personnel navigant avec des boîtes de sardines et aussi du chocolat… »[3].
Elle épouse un collègue, le lieutenant Robert Lefèvre, en service en 1940 dans le corps des officiers mécaniciens de l'Air[7].
Elle est présente avec « les douze autres Grâces » de l'air (surnom des membres du premier corps féminin de l'armée de l'Air) à la Garde d'Honneur pour les obsèques de Maryse Hilsz à la chapelle de l'hôpital militaire du Val-de-Grâce le [8].
Après un accident d'avion avec son mari, elle renonce à sa passion pour l'aviation et se lance dans les transports par camion[9].
Elle meurt le à Gisors[10], un peu plus d'un an après que la municipalité lui eut remis le diplôme d'honneur des 100 ans[9].
Notes et références
↑Dewoitine D.250, sur le site Passion Aviation : « Le 24 octobre (1945), le Commandant Duval s'envole pour la première fois avec un passager en place arrière, l'aspirant Paix. Le 9 novembre, il emmène à tour de rôle les élèves monitrices Suzanne Melk Elisabeth Boselli, Anne-Marie Imbrecq et Geneviève Lefèvre-Sellier. Suzanne Melk sera la première femme à obtenir en février 1946 le brevet féminin de pilote militaire ».
↑Service Historique de la Défense : LEFEVRE, Robert lieutenant 28/11/1907 AI 1 P 38872 2 ; Journal officiel de la République française, 1959, p. 134 : « Par décision en date du 1er octobre 1959, les officiers de réserve dont les noms suivent, qui avaient été placés dans la position c hors cadres » au titre de l'affectation spéciale, sont radiés de cette position et réintégrés dans les cadres des réserves de l'armée de l'air : 1re région aérienne. M. le capitaine Sauer (Auguste). M. le lieutenant Lefèvre (Robert-Ernest-Eugène] 2e région aérienne. »
↑Xavier Massé, Des femmes dans l'Aéronautique, Nouvelles Éditions Latines, 2009, 238 pages, p. 107 : « Le 5 février, un hommage officiel de la nation lui est rendu dans la cour du Val de Grâce à Paris, en présence des douze autres "Grâces" ».